Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Ce jour-là

Ce jour-là

Titel: Ce jour-là Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mark Owen , Kevin Maurer , Olivier Dow
Vom Netzwerk:
quelques jours de ce numéro d’équilibriste, les Pakistanais avaient interrompu ma mission, l’opération ayant fait chou blanc. Il n’y avait aucun rebelle infiltré. J’étais reparti le lendemain. J’avais retrouvé Walt à Islamabad. Il était prêt à rejoindre l’Afghanistan.
    En fin de compte, nous avions bombardé des montagnes désertées et mes coéquipiers avaient fait une semaine de camping. Pas la moindre trace d’un homme en djellabah blanche. De retour en Afghanistan, une semaine plus tard, « djellabah blanche ample » était devenu une plaisanterie codée, dans l’unité, pour dire « mission foireuse ».
    L’exercice en Caroline du Nord présentait lui aussi toutes les caractéristiques de la mission foireuse.
    Mais je ne le saurai que le lundi. Malheureusement, j’avais besoin de passer un jour de plus à Virginia Beach, ce qui signifiait que l’équipe allait partir sans moi. J’espérais que ce délai n’allait pas me coûter ma place, au cas où il s’agirait d’une grosse affaire. Je dis à Mike que je pouvais annuler ce que j’avais à faire et partir avec eux.
    « Ne t’en fais pas pour ça, me répondit-il. Sois là mardi matin. »
    Dès l’après-midi du lundi, j’envoyai des textos à Charlie et Walt pour essayer d’avoir des tuyaux. L’un et l’autre me renvoyèrent à peu de chose près le même message : « Bouge tes fesses et rapplique. »
    S’il s’était agi d’un truc foireux, ils me l’auraient dit. Cette absence de réaction négative signifiait que c’était du sérieux. Je dormis très mal dans la nuit du lundi au mardi.
    Le mardi matin, j’étais levé avant l’aube. Je roulais sous une pluie battante, et je faisais des efforts pour lever le pied sur les petites routes secondaires. J’avais compris que nous étions sur un gros coup, mais je n’avais pas envie de me retrouver dans le fossé ou encastré dans un arbre pour autant.
    Ces deux heures de route m’ont fait l’effet de durer quatre fois plus longtemps.
    Lorsque je suis enfin arrivé devant le portail de la base d’entraînement, vers sept heures, l’homme de garde m’a intercepté. De l’extérieur, l’endroit n’avait rien de spectaculaire, à ce détail près que les barrières étaient doublées d’écrans pour empêcher de voir ce qui se passait à l’intérieur.
    J’ai donné mon nom ; il figurait bien sur la liste et je reçus mon badge de sécurité. J’ai pris la direction du bâtiment où l’équipe était basée. Je n’avais pas remonté la vitre et la pluie matinale décuplait la senteur de la forêt de pins qui entourait le centre d’entraînement.
    J’étais en avance de trois heures, mais je m’en fichais. J’avais déjà un jour de retard. Ne pas avoir été présent la veille m’ennuyait presque autant que de ne pas être au courant. Pas question d’attendre le milieu de la matinée. Je devais d’urgence me mettre à jour.
    Une voie unique, bétonnée, conduisait à un portail. Des barrières de sécurité en bois, hautes de trois mètres, longeaient la route, rendant impossible de voir à l’intérieur des lieux. Après avoir franchi le portail, je me dirigeai vers le parking, devant deux bâtiments en béton à un étage datant des années soixante-dix.
    À ce moment-là, j’aperçus deux de mes potes qui entraient dans l’un des bâtiments. Je donnai un coup de klaxon et me garai dans l’emplacement le plus proche. Ils s’arrêtèrent pour m’attendre. Il pleuvait un peu et je me pressai de les rejoindre.
    « Tu arrives de bonne heure, me dirent-ils. Nous venons juste de prendre notre petit déj. À quelle heure es-tu parti ?
    — Tôt, répondis-je évasivement. Alors, qu’est-ce qui se passe ? »
    Il fallait que je le sache, et tout de suite.
    « Tu es prêt ? me demanda l’un d’eux avec un sourire. OBL.
    — Sans déconner ! »
    Charlie avait eu raison d’emblée. Je n’arrivais pas à y croire. Ce que m’avait dit le livreur de terreau prenait maintenant tout son sens. Jay était à Washington pour participer aux préparatifs de la mission.
    « Ouais, Oussama Ben Laden. Ils l’ont trouvé.
    — Où ça ?
    — Au Pakistan. »

10 L E P ROMENEUR
    Ils me conduisirent dans une salle de conférence qui servait de centre d’opération.
    Des ordinateurs portables et des imprimantes étaient disposés sur des tables pliantes. Il y avait plusieurs cartes du Pakistan au mur ; l’une d’elles était en fait un

Weitere Kostenlose Bücher