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Ce jour-là

Ce jour-là

Titel: Ce jour-là Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mark Owen , Kevin Maurer , Olivier Dow
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déjeuner. J’étudiais toujours la maquette lorsque Tom est entré dans la salle. Il commandait l’une des équipes de Chalk One, et était responsable, avec ses hommes, de la mise en sécurité du rez-de-chaussée du bâtiment principal, A1.
    « On l’appelle le Promeneur parce qu’il marche pendant des heures. Ils le voient souvent dans cette cour », me dit Tom en m’indiquant un endroit à l’est de la résidence. « D’après les types des renseignements, il sort dans ce jardin pour faire de l’exercice. Ils pensent que le Promeneur est OBL. »
    Walt et Charlie arrivèrent ensuite. Tous les deux arboraient un grand sourire.
    « Tu avais deviné, dis-je à Charlie. Comment ils l’ont trouvé ?
    — Par l’un de ses messagers. Il a deux types qui travaillent pour lui. »
    La veille, la CIA avait briefé mes camarades sur « le chemin qui les avait menés à Abbottabad », leur racontant comment ils avaient retrouvé Ben Laden. Il y avait, dans le centre d’opération, plusieurs documents bourrés de renseignements sur le secteur et Ben Laden. Je commençai à les lire pendant que nous attendions les autres. J’avais un jour de retard et je voulais le rattraper avant que les choses sérieuses commencent.
    Il fut confirmé par la suite, par des sources publiques, que le périmètre cible, d’une valeur de près d’un million de dollars, avait été construit en 2005 près de l’Académie militaire du Pakistan. Sa superficie était beaucoup plus importante que les autres propriétés du secteur, mais la maison n’avait ni téléphone ni raccordement Internet. Côté sud, les murs étaient plus hauts afin d’empêcher de voir dans la cour. Ils bloquaient aussi la vue sur les premier et deuxième étages. De plus, les fenêtres de ces deux étages avaient été aveuglées, empêchant de voir aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur.
    Il n’y avait aucune preuve que le Promeneur ait eu des contacts avec l’extérieur. Les occupants des lieux brûlaient leurs déchets et leurs voisins ne les connaissaient pratiquement pas.
    Parmi ces occupants, on savait qu’il y avait un certain Ahmed al-Kuwaiti.
    La CIA avait appris l’existence d’Ahmed al-Kuwaiti au cours de l’interrogatoire d’un homme du nom de Mohamed al-Qahtani, citoyen saoudien, qui aurait dû être le vingtième homme dans les détournements du 11 Septembre. Les services d’immigration lui avaient interdit l’accès au territoire américain en août 2001, estimant qu’il essayait d’y entrer illégalement. Les enquêteurs avaient découvert plus tard que Mohamed Atta, l’un des chefs du complot, l’avait attendu à l’aéroport d’Orlando ce jour-là.
    Renvoyé à Dubaï, Qahtani fut fait prisonnier lors de la bataille de Tora Bora, en décembre 2001, et envoyé à la prison de Guantanamo à Cuba. Lorsque la CIA découvrit que ses empreintes étaient les mêmes que celles de l’homme refoulé par l’immigration quelques mois auparavant, elle entreprit de le cuisiner sur une période de plusieurs mois, en 2002 et 2003.
    Qahtani finit par leur dire que c’était Khalid Cheikh Mohamed, cerveau des attaques du 11 Septembre, qui l’avait envoyé aux États-Unis. Il reconnut aussi avoir rencontré Ben Laden et avoir suivi une formation de terroriste ; de plus, il identifia un homme du nom de Ahmed al-Kuwaiti comme le messager et bras droit de Ben Laden. Khalid Cheikh Mohamed, qui était alors lui aussi prisonnier des Américains, avoua qu’il connaissait Al-Kuwaiti, mais nia que l’homme faisait partie d’Al-Qaïda.
    Puis, en 2004, on captura Hassan Ghul. Ghul était un agent d’Al-Qaïda. Il déclara aux enquêteurs qu’Ahmed al-Kuwaiti était un proche de Ben Laden. Lorsque ceux-ci interrogèrent à nouveau Khalid Cheikh Mohamed, celui-ci minimisa le rôle qu’aurait joué Ahmed al-Kuwaiti. Le successeur de Khalid Cheikh Mohamed, Abou Faraj al-Libi, capturé par les Pakistanais en 2005, déclara de son côté aux enquêteurs qu’il n’avait pas vu Ahmed al-Kuwaiti depuis un moment. Khalid Cheikh Mohamed et Al-Libi ayant l’un et l’autre minimisé l’importance d’Al-Kuwaiti, les analystes du renseignement commencèrent à penser qu’il pouvait bien être avec Ben Laden.
    La CIA savait qu’Al-Kuwaiti et son frère de trente-trois ans, Abrar Ahmed al-Kuwaiti, avaient travaillé pour Ben Laden par le passé. Sur quoi, les renseignements interceptèrent en 2010 un échange téléphonique entre

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