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Ce jour-là

Ce jour-là

Titel: Ce jour-là Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mark Owen , Kevin Maurer , Olivier Dow
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Pentagone. Al-Qaïda et les talibans s’y trouvaient en permanence, car ils pouvaient franchir facilement la frontière avec le Pakistan voisin.
    Au milieu de la rotation, on avait réuni tout l’escadron à Jalalabad, jusque-là éparpillé sur les nombreuses bases du pays. L’une des sources importantes de la CIA qui travaillait sur Oussama Ben Laden avait vu le chef d’Al-Qaïda non loin de Tora Bora, l’endroit même où les forces américaines avaient failli le capturer en 2001.
    Commencée le 12 décembre 2001, la bataille de Tora Bora avait duré cinq jours. On pensait alors que Ben Laden se cachait dans un ensemble de galeries souterraines des Montagnes blanches, près du col de Khyber. Cet ensemble était un refuge historique des combattants afghans, et la CIA avait financé nombre de ses travaux d’améliorations pour aider les moudjahidins, lors de l’invasion soviétique en Afghanistan.
    Les forces américaines et afghanes avaient délogé les talibans et s’étaient emparées des positions d’Al-Qaïda, mais elles n’avaient pu capturer Ben Laden. Et voici qu’une source de la CIA affirmait qu’il se trouvait à Tora Bora.
    « Ils ont vu un homme de grande taille en djellabah blanche flottante, nous dit le commandant. Il est peut-être de retour pour un affrontement final. » Je rappelle que nous étions en 2007, soit six ans après le 11 Septembre. À ce jour, nous n’avions eu aucune information crédible sur la localisation de Ben Laden. Nous ne demandions qu’à croire celle-là, mais les détails ne collaient pas.
    Nous devions aller à Tora Bora en avion – l’endroit est situé le long de la frontière pakistano-afghane, entre Khost et Jalalabad – et donner l’assaut à son refuge supposé. Sensationnel, sur le papier, mais l’opération se fondait sur une seule et unique source. Cela suffit rarement. Personne ne pouvait confirmer ce rapport, en dépit des douzaines de drones qui survolaient jour et nuit le secteur de Tora Bora. La mission aurait dû avoir lieu dans les jours suivant notre arrivée, mais elle était sans cesse repoussée.
    Chaque jour pour un motif différent.
    « Nous attendons les bombardiers B-l. »
    « Les rangers ne sont pas encore déployés. »
    « Des forces spéciales doivent arriver dans le secteur avec des unités des forces afghanes. »
    Nous avions l’impression que tous les généraux d’Afghanistan voulaient prendre part à la mission. Des unités de tous les services s’étaient invitées. La veille de la date fixée, Walt et moi avions été convoqués au centre d’opération.
    « Il s’est passé quelque chose et vous allez devoir travailler avec l’armée pakistanaise, nous dit le commandant. Si nous tombons sur des rebelles du côté de la frontière, vous serez avec les Pakistanais pour coordonner le blocage des positions.
    — Nous prenons notre matériel ? demandai-je.
    — Oui, tout. »
    Une fois sur place, nous avons appris que Walt allait devoir rester à Islamabad parce que les Pakistanais ne voulaient qu’un de nous. Étant le plus ancien, la mission me revenait. Un officier des renseignements et un technicien en communication m’ont rejoint.
    J’avais passé l’essentiel de la semaine dans un petit centre de commandement, un bâtiment en béton en forme de U. Je regardais les images relayées par les drones qui survolaient Tora Bora et contrôlais les communications radio.
    La nuit même où je passai au Pakistan, l’Air Force avait commencé sa campagne de bombardement pour préparer l’assaut du site par les airs. On avait déposé mes coéquipiers sur les montagnes, haut au-dessus de Tora Bora, et ils s’étaient lancés à la recherche de Ben Laden et de ses combattants.
    Je faisais souvent appel aux Pakistanais pour qu’ils viennent étudier les images des drones. Une fois, un drone avait montré ce qui semblait être un camp près de la frontière. On distinguait des tentes et des hommes en armes circulant dans le secteur. Les hommes n’étaient pas en uniforme apparemment, mais d’après les Pakistanais il s’agissait d’un poste-frontière.
    J’étais dans une position inconfortable, ne sachant pas si je devais leur faire confiance. Chacun avait sa version des faits et je devais faire la part des choses. L’officier de renseignements ne m’était pas d’un grand secours, et j’avais l’impression d’être un ambassadeur qui devait satisfaire ses hôtes et ses patrons.
    Au bout de

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