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Ce jour-là

Ce jour-là

Titel: Ce jour-là Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mark Owen , Kevin Maurer , Olivier Dow
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gouvernement et la vague de protestations gagnait tout le Moyen-Orient. Une guerre civile embrasait la Libye et les rebelles avaient fait appel à l’OTAN. Avec tant de points chauds en Syrie, sans parler de la Corne de l’Afrique et de l’Afghanistan toujours dans l’actualité, le champ des spéculations était vaste.
    Nous avions un briefing hebdomadaire sur les menaces réelles ou anticipées dans le monde. Nos services de renseignements avaient des antennes partout, mettant plus de moyens sur certaines régions, comme sur la Libye à ce moment-là. Le briefing se terminait en général sur les dernières informations et rotations en Afghanistan et en Irak. Mieux nous étions informés, mieux nous serions préparés.
    Il n’était pas rare que nous nous préparions à une mission et multipliions les répétitions en attendant le feu vert de Washington. Parfois, comme dans l’affaire du capitaine Phillips, on y allait. Mais, la plupart du temps, on attendait, et la mission finissait par être annulée. Avec le temps, la plupart d’entre nous avions appris à rentrer la tête dans les épaules et à nous concentrer sur les tâches en cours, laissant les autres spéculer. Voilà qui, au moins, économisait de l’énergie.
    Je pris congé du livreur de terreau, soulagé d’être un simple chef d’équipe et non un officier. Les officiers se faisaient balader dix fois plus que nous. De toute façon, j’étais prêt à aller m’amuser dans le Mississippi.
    Ce séjour dans le Mississippi n’avait rien à voir avec la formation de la Green Team. Je n’avais pas à me soucier d’être mal noté ou d’être renvoyé chez moi pour inaptitude au combat rapproché. Nous devions passer la première partie de la journée au stand de tir et l’autre à courir d’une pièce à l’autre de la kill house pour nous entretenir et nous assurer d’une bonne coordination entre nous. Nous avions plusieurs nouveaux dans nos rangs et nous devions faire en sorte de les mettre à niveau.
    Personne ne remarqua vraiment que Jay et Mike étaient absents. Mike était le plus ancien des SEAL et l’adjoint du commandant d’escadron. Les phrases du livreur de terreau me trottaient dans la tête. Je me demandais ce qui se tramait à Washington.
    Nous devions retourner chez nous un jeudi. Alors que j’étais en route pour l’aéroport, je reçus un texto de Mike :
    RÉUNION 0800.
    Mike avait la même stature massive que Charlie, des bras épais, un torse large. Il avait passé autant de temps au DEVGRU que moi dans la Navy. Comme Jay, il n’allait pas très souvent en déploiement.
    À mon retour, je constatai que d’autres membres de l’escadron avaient reçu le même message. Charlie m’appela le soir même.
    « Tu as eu un texto, toi aussi ?
    — Ouais. T’as un scoop ? Tu sais quelque chose ?
    — Non. À part que Walt a reçu le même, me répondit Charlie. Il doit y avoir une liste. »
    Charlie me cita d’autres noms. Ce n’était pas toute l’unité, seulement les plus anciens.
    « Il me tarde vraiment de savoir ce qui se trame, dis-je. Il y a anguille sous roche. »
    J’arrivai tôt, le lendemain matin, et allai enfiler mon uniforme de travail – treillis de camouflage « désert de sable » et chaussures de course Salomon. Je laissai mon téléphone portable dans ma cage.
    La réunion avait lieu dans la salle de conférence sécurisée – donc, pas de téléphone. La salle se trouvait dans un ensemble appelé Sensitive Compartemented Information Facility (SCIFF, prononcer SKIFF), utilisé pour traiter les informations secrètes ou secret-défense. Nous avions des badges spéciaux pour franchir les portails de sécurité. Les murs recouverts de feuilles de plomb permettaient d’échapper aux systèmes d’écoute électroniques les plus sophistiqués.
    À l’intérieur de la salle de conférence, les quatre écrans plats étaient éteints. Ni photos ni cartes sur les murs. Personne n’avait la moindre idée de ce qui nous attendait. Je m’asseyais à la table circulaire qui se trouvait au milieu de la pièce. Il y avait Walt, Charlie et Tom, mon ancien instructeur de la Green Team. Il m’adressa un signe de tête.
    Tom était l’ancien patron de Steve. C’était bizarre de ne pas voir Steve : on avait été en mission ensemble pendant huit ans. Même si c’était un entraînement pour nous secouer un peu, c’était étrange de le faire sans lui.
    On comptait presque trente personnes

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