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Ce jour-là

Ce jour-là

Titel: Ce jour-là Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mark Owen , Kevin Maurer , Olivier Dow
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nous prenons un petit déjeuner sensationnel. On se croirait au buffet de l’hôtel del Coronado. »
    Cet hôtel, l’un des plus anciens de la côte du Pacifique, n’était pas loin du site d’entraînement des BUD/S.
    « Ouais, me répondit Charlie. C’est tout ce que t’as trouvé ? »
    J’essayais d’être drôle, mais c’était trop tôt. Charlie se foutait toujours de mes plaisanteries à la noix. Je savais qu’elles étaient mauvaises, mais ça faisait partie de notre jeu.
    En dehors de ça, personne ne parla de la maison. Personne ne parla de la mission. Fin des sujets de conversation. La nourriture était mauvaise, mais à voir nos assiettes vides, on ne s’en serait pas douté.
    Aucun de nous n’avait aimé ce qu’il avait mangé. C’était juste du carburant pour plus tard. Après les œufs et les fruits, j’ai dû me forcer pour terminer mes flocons d’avoine, que j’ai fait descendre avec un jus d’orange. De retour dans ma piaule, j’avais l’estomac bien plein. Je ne savais pas quand aurait lieu mon prochain repas.
    Les chambrées étaient toujours silencieuses à mon retour. Certains de mes coéquipiers essayaient de dormir jusqu’à la dernière minute, mais j’étais trop énervé pour ça. J’ai pris ma brosse à dents et une bouteille d’eau – en faisant bien attention à ne pas confondre avec celles de pisse – et suis allé jusqu’à un endroit recouvert d’une épaisse couche de gravier où je me suis lavé les dents en recrachant l’eau par terre.
    Petit déjeuner, fait.
    Dents, fait.
    Ne restait plus qu’à ranger ma brosse à dents en retournant dans la piaule.
    J’avais déjà disposé mon uniforme de combat Crye Précision Desert Digital (12) . Faite d’une chemise à manches longues et d’un pantalon cargo, la tenue comporte dix poches ayant chacune une destination spécifique. La chemise était conçue pour être portée sous le gilet pare-balles. Manches et épaules étaient camouflées mais le reste était couleur fauve et elle était d’un tissu qui chassait la transpiration. J’avais carrément coupé les manches, à cause de la chaleur.
    Assis sur mon lit, j’ai entrepris de m’habiller.
    Chacun de mes gestes est devenu précis et calculé.
    Chaque étape soigneusement préparée.
    Chaque vérification, une façon de se concentrer et de s’assurer que je n’oubliais rien.
    Je répétais chaque étape à chaque mission.
    Avant d’enfiler mon pantalon, je vérifiais chaque poche de la tenue.
    Dans une poche de pantalon, j’avais mes gants d’assaut et mes mitaines en cuir pour descendre à la corde. Les autres contenaient des piles neuves, un gel et deux barres énergétiques. La poche de cheville droite contenait un garrot et la gauche des gants en caoutchouc et le kit de premiers secours.
    Dans une poche près de mon épaule gauche, il y avait les deux cents dollars en liquide qui serviraient si je me trouvais en mauvaise situation et étais obligé de prendre un billet de car ou soudoyer quelqu’un. S’évader coûte de l’argent, et peu de devises sont aussi efficaces que les dollars américains. Mon appareil photo, un Olympus numérique, était dans la poche droite de mon épaule. Dans le dos de ma ceinture était passé un couteau à lame fixe Daniel Winkler.
    Je fourrai les pans de ma chemise dans mon pantalon et inspectai à nouveau mon kit de combat. Des plaques en céramique couvraient les organes vitaux devant et derrière. Deux radios étaient montées sur les côtés des plaques de poitrine. Entre les radios, il y avait trois chargeurs pour mon fusil d’assaut H & K 416 et une grenade à fragmentation. Plusieurs lumières chimiques étaient aussi attachées au-devant du gilet, y compris celle à infrarouge qui n’était visible qu’avec les lunettes de vision nocturne. On faisait craquer l’emballage en plastique et on jetait les lumières devant les pièces que l’on avait nettoyées. Les lumières étaient invisibles à l’œil nu, mais mes coéquipiers pouvaient les voir et savaient ainsi quelle zone était sécurisée.
    Mon coupe-boulons était dans une poche dorsale, les poignées dépassant légèrement de mon épaule. Et, enfin, les deux antennes de radio étaient fixées sur le gilet.
    J’ai vérifié également que les explosifs étaient bien maintenus par leurs caoutchoucs au dos de mon kit. Je me suis occupé ensuite de mon casque. Il pesait environ quatre kilos, lunettes de vision nocturne incluses. En

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