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Douze

Titel: Douze Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jasper Kent
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Et s’ils n’aiment pas que nous les espionnions, ce n’est pas une ville assez sûre pour que nous y restions.
    — Ils ne nous feraient pas de mal, Alexeï. Ils sont peut-être en colère, mais… eh bien, tu étais en colère contre moi, et cela ne m’a coûté que quelques bleus.
    Je ne dis rien. Dimitri avait probablement raison, en supposant qu’ils ne connaissent pas davantage mes projets que lui, et jusqu’à ce qu’ils n’aient plus besoin de nous.
    — Qu’en est-il de Vadim ? demanda Dimitri.
    — Je vais tenter de le trouver ce soir. Si je n’y arrive pas, je laisserai un message. (Dimitri avait l’air dubitatif.) Il peut prendre soin de lui-même, assurai-je.
    — Comment allons-nous partir ?
    J’y réfléchis.
    — Est-ce qu’il te reste encore un peu de l’or que Vadim nous a donné ? demandai-je.
    Dimitri glissa la main sous son manteau puis la retira, se rappelant que ses brûlures le mettaient dans l’impossibilité de manipuler quoi que ce soit.
    — Peux-tu ? demanda-t-il. C’est dans une ceinture portemonnaie.
    Je soulevai sa chemise et défis la ceinture. Elle paraissait lourde.
    — Je n’ai pas vraiment eu de raisons de dépenser beaucoup, expliqua-t-il, puis la question évidente lui traversa l’esprit : Et où est ton argent ?
    — Je l’ai caché, dis-je. Je vais aller le chercher maintenant.
    Je me frayai un chemin parmi les dizaines de compartiments similaires qui constituaient la colonie. À la périphérie, je trouvai Boris et Natalia en train d’attendre, calmement. Bien qu’il ait été très facile pour eux de rester dans les environs et d’écouter notre conversation, ils ne l’avaient pas fait. Je n’en attendais pas moins de leur part.
    — Je reviendrai ce soir, leur dis-je. Veillez sur Dimitri pour moi.

    Ma première escale était la crypte où j’avais dormi un peu plus tôt cette semaine-là. J’y avais laissé mes quelques possessions ainsi que ma part d’or. Rien de tout cela n’avait été dérangé. Il était risqué de porter mon épée sur moi à travers la ville occupée, mais il serait bien plus dangereux de voyager à l’extérieur de la ville sans elle. Je déchirai une bande de tissu de ma chemise et confectionnai un harnais que je pouvais utiliser pour la porter à l’épaule, sous mon manteau. Cela ne duperait aucun garde français qui choisirait de me fouiller, mais passerait au moins inaperçu en cas d’inspection visuelle.
    Ma tâche suivante, que je pensais être la plus difficile, était de trouver un moyen de transport pour quitter Moscou. La vue de quelques pièces d’or semblait faire naître des ressources dont je n’aurais jamais rêvé dans cette ville. Je me procurai de la nourriture, du thé et de la vodka et, finalement, après avoir été renvoyé d’un entrepreneur à l’autre, je trouvai un homme qui dit pouvoir me fournir une voiture et un cheval. Le prix était élevé, mais l’acompte était relativement faible, et j’avais donc une certaine assurance qu’il allait remplir sa part du contrat. Nous convînmes de nous retrouver juste à l’est de la ville, sur la route Vladimir, à l’aube du jour suivant.
    Je fis ensuite le tour de la ville pour me rendre aux sept lieux de nos rendez-vous quotidiens. À chaque endroit, je laissai le même message :
    12 — 10 — 9 — И9 — АД
    И9 représentait Iouriev-Polski. C’était un message extrêmement précis, destiné à indiquer que Dimitri et moi y serions à midi trois jours plus tard, mais c’était tout ce qui pouvait être exprimé dans les limites de notre code. Il devait au moins, je l’espérais, donner à Vadim l’idée que nous avions quitté Moscou. Iouriev-Polski était suffisamment éloignée pour que nous ne nous y rendions pas au grand galop pour une rencontre à midi.
    Il était facile de griffonner à la craie presque partout ou de graver un message à un endroit où il serait trouvé, sans pour autant être si évident qu’il puisse être accidentellement détruit. En faisant cela, j’avais l’occasion de rechercher tout message que Vadim aurait pu laisser lui-même, mais je n’en trouvai aucun. À la taverne incendiée de Tverskaïa, il n’y avait nulle part où je puisse laisser la moindre indication pour Vadim. S’il était venu ici et qu’il avait laissé une note gribouillée à mon intention, celle-ci avait déjà été perdue dans les flammes.
    Le dernier lieu de rendez-vous où je me rendis était celui du soir même.

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