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Favorites et dames de coeur

Favorites et dames de coeur

Titel: Favorites et dames de coeur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Pascal Arnoux
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son aspect physique et son caractère. Elle accompagna l’ascension de sa sœur Marie-Anne, héritant de sa charge de surintendante de la dauphine quelques jours après sa mort (20 décembre 1744). Familière du roi, maîtresse du duc de Richelieu dont elle soutint la carrière, elle conserva son poste après la mort de la dauphine (1746), le fils de Louis XV épousant Marie-Josèphe de Saxe en secondes noces (1747). Quand elle mourut, Diane quitta la cour (1767). Mme de Lauraguais décéda en 1769. Son mari lui survécut jusqu’en 1793.
    Hortense naquit en février 1715. Mariée au marquis François-Marie de Flavacourt (21 janvier 1739), elle lui donna un garçon et une fille, mais le ménage ne s’entendait pas et ils se séparèrent (1742). Elle fut l’une des nombreuses maîtresses du duc de Richelieu. Habituée comme ses sœurs des soupers des petits appartements, elle devint dame d’honneur de la reine Marie Leczinska, qui l’aimait beaucoup. Rougissant des histoires lestes des courtisans, gagnant ainsi le surnom de « la poule » , cette femme d’humeur égale fut l’amie et la conseillère de Mme du Barry. Elle encourut la haine de Choiseul, qui l’écarta de la maison de la dauphine Marie-Antoinette (1770), et resta fidèle à Mme du Barry malgré sa disgrâce (1774). Emprisonnée sous la Terreur, Hortense impressionna le tribunal révolutionnaire par sa courageuse défense, et fut acquittée contre toute attente. Veuve depuis 1763, Mme de Flavacourt mourut sous le Consulat, ultime témoin d’une époque révolue.
    Mère et filles volages
    De mœurs quelque peu légères, Armande-Félicité de La Porte La Meilleraye-Mazarin eut, entre autres, M. le Duc (de Bourbon) et Richelieu comme amants. Après avoir « connu » la mère, ce dernier vérifia à sa façon que deux de ses filles avaient hérité du même tempérament.

ANNEXE
    Abel Poisson, marquis de Marigny
    Ce frère cadet de Mme de Pompadour reçut de Louis XV la survivance de la charge de directeur des Bâtiments du roi, dévolue à Le Normant de Tournehem, et succéda à ce dernier en 1751. Il avait accompli au préalable un voyage en Italie, afin d’y parfaire ses connaissances et son goût artistiques. Instruit, intelligent, de conversation agréable, il sut plaire au roi et fut son fréquent commensal aux soupers des petits appartements, faveur insigne pour ce garçon de modeste extraction. Anobli, créé marquis de Vandières – « marquis d’avant-hier », ricanèrent maints envieux courtisans – (1746), il hérita du titre de Marigny à la mort de son père (1754) et de celui de Ménars après le décès de sa sœur (1764). Directeur avisé, mais d’un commerce parfois difficile avec ses adjoints et ses subordonnés, il protégea les artistes et encouragea les jeunes talents. Il fut à l’origine de l’école néoclassique. Il mourut, jeune encore, en 1781.
    Jean Henri Latude
    Cet aide-chirurgien espérait acquérir la protection de Mme de Pompadour, mais eut pour cela la mauvaise idée d’échafauder un faux complot contre elle pour mieux le dénoncer. Or, depuis la « bête paix » de la guerre de Succession d’Autriche, la favorite craignait les attentats, et cette plaisanterie, douteuse bien qu’inoffensive, valut la prison à son auteur : incarcéré notamment à la Bastille, il s’évada plusieurs fois. Toujours repris, il n’y gagna que l’aggravation régulière de sa peine et purgea ainsi trente-cinq ans de prison. Libéré en 1784, Latude réussit à se faire indemniser par les héritiers de la marquise à la faveur de la Révolution et mourut en janvier 1805, octogénaire.
    Une prédiction récompensée
    Voyante parisienne, une certaine Mme Lebon avait annoncé à Jeanne-Antoinette Poisson, alors adolescente, son destin de favorite royale. Certes, sa mère était montée assez haut grâce à sa carrière galante, mais sa naissance obscure donnait à la prédiction l’allure d’une aimable plaisanterie. Elle y crut toutefois, et l’on sait ce qu’il en advint. En 1764, Mme de Pompadour reconnaissante légua par testament une pension annuelle de 600 livres à la devineresse.

ANNEXE
    Le maréchal de Richelieu
    Né en 1696, cet arrière-petit-neveu du cardinal vécut les derniers feux du Grand Siècle. Brave et heureux à la guerre, il fut l’un des artisans de la victoire de Fontenoy (1745), et battit encore les Anglais à Minorque (1756). Diplomate de talent, gouverneur de province,

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