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FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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Soviétiques n’ont rien à voir avec l’attentat et ne doute pas un instant de la sincérité de leurs réactions. De retour aux États-Unis, il est débriefé et son témoignage est transmis à J. Edgar Hoover, qui le communique à son tour au nouveau Président, Lyndon Johnson.
    Le président Johnson a déjà été informé des contacts entre Lee Harvey Oswald et Valeri Kostikov à Mexico par les agents de la CIA en place. Reste à savoir ce qui s’est ensuite passé lors de la visite d’Oswald à l’ambassade cubaine.
    Début 1964, Jack Childs se rend à La Havane pour voir Fidel Castro. Les deux hommes, qui se sont déjà rencontrés à Moscou, s’entendent à merveille. « Nos représentants à Mexico nous ont fourni un rapport détaillé sur la visite de Lee Harvey Oswald à notre ambassade, raconte Fidel Castro à Jack Childs. Il s’est précipité à l’intérieur de l’ambassade, a exigé d’avoir un visa et, quand on le lui a refusé, il a dit : “Je vais tuer le président Kennedy. Pour vous !” »
    Fidel Castro ne s’explique pas l’attitude d’Oswald. En revanche, il est convaincu de l’existence d’un complot. Il explique à Jack Childs comment il en est arrivé à cette conclusion. Accompagné d’un tireur d’élite, il a reconstitué l’attentat de Dallas. Munis chacun d’un fusil du même type que celui employé par Oswald (un Mannlicher-Carcano à lunette), les deux hommes ont essayé d’atteindre une cible mouvante située à la bonne distance depuis une hauteur équivalant à celle où se trouvait le tueur. Aucun des deux hommes n’est parvenu à placer trois balles dans la cible dans le temps imparti.
    « Il y a eu complot, affirme Fidel Castro à Jack Childs. Il a fallu au moins trois hommes pour abattre le président Kennedy. Qu’est-ce que votre gouvernement attend pour les arrêter ? »
    Début 1964, le président Johnson a en sa possession les témoignages des deux frères Childs excluant toute implication des Soviétiques et des Cubains dans l’assassinat. Pourtant, en chargeant Earl Warren de diriger la commission d’enquête, Johnson lui recommande la plus grande prudence, déclarant redouter un conflit nucléaire qui pourrait faire des millions de morts. Johnson s’est-il servi de ce prétexte pour brouiller d’autres pistes plus embarrassantes et empêcher la vérité de voir le jour ? La question reste ouverte.
    « Solo » et Brejnev
     
    Le 15 octobre 1964, le Présidium du Soviet suprême de l’URSS accepte la démission de Nikita Khrouchtchev de son poste de premier secrétaire du PCUS. Les opposants à « Monsieur K » sont emmenés par Leonid Brejnev, Alexandre Chelepine et le chef du KGB, Vladimir Semichastny : des hommes que Morris Childs connaît bien. Ils lui expliquent que le Parti reproche à Khrouchtchev d’avoir commis des erreurs politiques (crise des missiles de 1962) et d’avoir désorganisé l’économie soviétique, principalement son secteur agricole. Ils rassurent Morris Childs : le PCUSA continuera d’être financé par Moscou et son interlocuteur principal, Boris Ponomarev, reste en place.
    Le nouvel homme fort de l’URSS, Leonid Brejnev, considère Morris Childs comme son ami. Lors des réceptions au Kremlin, il lui présente tous les dirigeants des pays frères. Attitude qui tranche avec la réserve dont fait preuve le même Brejnev envers Gus Hall, premier secrétaire du PCUSA.
    Lors de ses tête-à-tête avec Morris Childs, le nouveau Premier Secrétaire se laisse aller à des confidences sur la politique de l’URSS. Il lui remet des documents confidentiels pour qu’il puisse mieux expliquer aux camarades américains la ligne du PCUS. Lors de ses nombreux voyages, Morris est souvent accompagné de sa femme Eva. Craignant que le KGB n’ait truffé leur appartement de caméras et de micros, les époux recopient parfois les passages les plus saillants des textes remis par les Soviétiques. Ils prennent des notes en silence, le soir venu, après avoir éteint la lumière, sous les draps, à la lueur d’une lampe de poche. Ils « exfiltrent » les documents dans des pochettes fixées sur leur ventre à l’aide de sparadrap. Leur statut les met à l’abri d’une fouille inopinée, mais pas leur mauvaise santé : en cas d’hospitalisation, ils auraient du mal à justifier la présence de notes confidentielles scotchées sur eux.
    Morris Childs apprend avant tout le monde que l’URSS est en train d’aider

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