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FBI

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Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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l’eut informé de l’ouverture de poursuites à son encontre.
     
    Au début des années 1920, un obscur fonctionnaire du Département du Travail était arrivé à bloquer les dérives de la machine étatique. Il était censé avaliser les demandes d’expulsion présentées par le Procureur général, Palmer. Il ne le fit pas, refusant de cosigner les milliers de demandes qui lui étaient présentées, affirmant qu’elles étaient illégales ; alors les raids avaient cessé. De ce jour, le petit fonctionnaire resta dans le collimateur de J. Edgar Hoover, qui ne lui pardonna jamais de s’être dressé en travers de son chemin.
    De même, le Bureau a du mal à pardonner sa rébellion à Michael German. De tous les agents du FBI, celui-ci est un des rares à ne pas s’être réjouis de l’adoption par le Congrès des États-Unis, en octobre 2001, d’une panoplie de lois antiterroristes spéciales connues sous le nom de USA PATRIOT ( Uniting and Strengthening America by Providing Appropriate Tools Required to Intercept and Obstruct Terrorism Act , ou Loi pour unir et renforcer l’Amérique en fournissant les outils appropriés pour déceler et contrer le terrorisme). Conséquence directe de l’attaque du 11 septembre 2001, le Patriot Act renforce considérablement les pouvoirs répressifs du FBI, de la CIA, de la NSA et de l’armée. Au-delà du côté « fourre-tout » du Patriot Act , German lui reproche avant tout de flatter les mauvais penchants du Bureau en encourageant le secret et l’opacité. C’est comme si, désormais, tous les liens qui entravaient le Bureau étaient tranchés. « Tout ce qui empêchait le Bureau de déraper est enlevé », insiste German. Pour lui, les agents à titre individuel sont dorénavant le dernier rempart contre la « culture totalitaire » qui menace de déferler sur le Bureau.
    Ali Soufan, l’avenir du Bureau
     
    Au lendemain des attentats du 11 Septembre, le mur séparant les deux FBI s’effondre. Plus rien ne dissocie les agents du Contre-espionnage ou du Contre-terrorisme des autres. Le Bureau change de priorités. Il aspire à devenir le fer de lance de la nouvelle guerre que la première puissance mondiale a déclarée à l’« axe du Mal » et à sa diaspora terroriste. Désormais, le Bureau ne vit plus que pour empêcher un nouvel assaut et a lancé toutes ses forces dans la lutte antiterroriste. Ce qui était périphérique se retrouve au centre de ses préoccupations. C’est ainsi qu’un jeune agent d’origine libanaise se voit propulsé aux premières lignes du nouveau combat du Bureau. C’est une connaissance, il s’appelle Ali Soufan. Il est alors au Yémen où son patron, John O’Neil, l’a renvoyé avant de démissionner du Bureau et de trouver la mort que l’on sait dans l’effondrement des tours jumelles.
    Pour avoir enquêté pendant plus de huit mois au Yémen sur l’attentat-suicide perpétré contre l’ USS Cole , Ali Soufan est un des agents du Bureau qui connaissent le mieux les terroristes d’Al Qaida. Au lendemain des attentats du 11 Septembre, il est sans doute le seul atout majeur dont dispose le Bureau. Le directeur du FBI l’a chargé d’une mission de confiance : recueillir les preuves de la culpabilité d’Al Qaida dans les attentats. Pour fortes qu’elles soient, les présomptions ne suffisent pas, en effet, à emporter l’adhésion d’un allié essentiel, le président pakistanais Pervez Musharraf. Les rapports d’Ali Soufan avec le chef des services secrets yéménites, le général Ghalib Qamish, sont tels qu’il obtient d’interroger les terroristes d’Al Qaida détenus dans les geôles yéménites. Parmi eux, on l’a vu, Abou Jandal.
    On se souvient que, après un interrogatoire harassant, « à la fois partie de poker et jeu d’échecs », Abou Jandal a fini par craquer : il admit la responsabilité de son chef, Oussama Ben Laden, dans les attentats du 11 Septembre en lâchant : « Le Cheik est devenu fou. » Depuis lors, Abou Jandal est devenu intarissable. Il abreuve l’agent du FBI de révélations sur Al Qaida, sa structure, son commandement, ses membres, son armement, ses moyens de communication. L’information est d’une telle qualité qu’elle est directement transmise au directeur du FBI et à la Maison-Blanche. On dit que le président Bush a retardé l’invasion de l’Afghanistan d’une semaine afin de permettre une meilleure exploitation des confidences d’Abou

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