Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
Vom Netzwerk:
maintenant. »
    Dusko Popov se cale dans son fauteuil et allume une cigarette, puis déclare :
    « Je ne suis pas venu aux États-Unis pour violer des lois, mais pour participer à votre effort de guerre en vous indiquant où votre pays va être attaqué. »
    Faisant allusion à la miniaturisation des messages, Popov ajoute :
    « Je vous ai apporté sur un plateau d’argent la dernière arme, et la plus dangereuse, des services de renseignement allemands. Cela fait des années que vos agents ne sont pas parvenus à la trouver. Je suis ici pour organiser un réseau d’agents ennemis opérant sous votre contrôle et à vos ordres.
    – Je n’ai besoin de l’aide de personne pour arrêter les espions ! aboie Hoover. Vous autres, agents doubles, vous êtes toujours en train de mendier des informations pour les revendre à prix d’or aux Allemands et continuer à mener une existence de play-boys ! »
    Hoover le puritain envisage de poursuivre l’agent double s’il ne renonce pas à sa vie de débauche : un séjour de l’agent double en Floride avec une de ses conquêtes féminines le place sous le coup du Mann Act censé réprimer la prostitution d’un État à l’autre, mais qui permet au FBI d’arrêter toute personne franchissant les frontières d’un État afin de se livrer à un rapport sexuel.
    Se tournant vers Percy Foxworth, Hoover dit :
    « Je crois que cet homme essaie de m’apprendre mon métier… »
    Dusko Popov se lève et s’en va en lançant :
    « Je crois que personne ne pourra jamais rien vous apprendre1 ! »
     
    J. Edgar Hoover était déjà au courant de l’intérêt des services secrets allemands et japonais pour la zone du Pacifique Sud. En mars 1941, dans les malles d’un agent nazi assassiné par les services secrets britanniques à New York, le FBI a saisi un rapport adressé à « Monsieur Smith, de Chine », contenant des photos et des cartes de la zone militaire de Pearl Harbor. À Honolulu, le Bureau surveille un agent japonais dénommé Mori, dont les conversations téléphoniques avec des parents domiciliés au Japon donnaient, en code, les positions de la marine américaine dans le Pacifique.
    Si J. Edgar Hoover avait pris Dusko Popov au sérieux, il lui aurait fourni les moyens d’implanter ses faux réseaux d’espionnage. Au lieu de quoi, il ne donne aucune suite à ses propositions. En revanche, il attribue au FBI la découverte de la réduction des messages à la taille d’un point, sans dire qu’il la doit à Dusko Popov, ni que le message miniaturisé qui lui a été communiqué était le questionnaire japonais relatif à Pearl Harbor. En revanche, pour se couvrir, Hoover transmet aux services secrets de la marine et de l’armée des informations en provenance de Popov et de Mori. Ce qui lui permet, après l’attaque japonaise du 7 décembre 1941, d’accuser les services de renseignement militaires américains de n’avoir pas anticipé l’offensive, alors qu’ils avaient entre leurs mains suffisamment d’éléments pour le faire.
    Mais, après l’attaque japonaise, la situation de J. Edgar Hoover se fragilise. Traumatisée, l’Amérique cherche des têtes à couper. Celle de Hoover ferait l’affaire de bien du monde à Washington. Le Washington Times Herald du 29 décembre 1941 le donne presque sur le départ. Mais le président Franklin Delano Roosevelt ne peut se résoudre à se séparer d’un des seuls antinazis authentiques de son administration. Hoover a eu chaud. Il a d’autant plus besoin d’une victoire. La chance et un jeune agent, Jack Danahy, vont la lui offrir.
    Opération « Pastorius »
     
    New City, New York, avril 2008. Le FBI, c’est un peu le grand frère de Jack Danahy. Le Bureau n’est son aîné que de dix ans. Aussi, quand, au lendemain des attaques terroristes du 11 septembre 2001, le FBI fait appel à toutes les bonnes volontés, Danahy rempile. À quatre-vingt-trois ans, il donne un coup de main aux agents de New City (New York), où il réside. Il s’occupe surtout de paperasse, mais parfois les agents l’envoient vérifier des informations sur le terrain. L’envie d’en découdre ne le quitte pas. « Quand j’étais au FBI, je n’ai jamais tué personne sous le coup de la colère… », confie l’ex-Agent spécial. Une fois terminée son ultime mission, il pensait revenir à sa paisible vie de retraité. Il se trompait : les temps sont violents.
    Alors qu’il retire de l’argent

Weitere Kostenlose Bücher