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FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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Murder Inc., qui emploie 250 tueurs à gages. En dix ans, Murder Inc. est responsable de plus de 700 meurtres.
    Les ennuis commencent quand le procureur de l’État de New York, Thomas Dewey, ouvre une enquête sur le racket du syndicat des transporteurs de la boulangerie. De son côté, le Federal Bureau of Narcotics (FBN) s’intéresse aussi au parrain, soupçonné d’être à la tête d’un vaste réseau de trafiquants de drogue qui opère avec la complicité de douaniers véreux. Le FBN arrête Lepke pour trafic de drogue. Relâché sous caution, le parrain disparaît.
    L’ambitieux Thomas Dewey rêve de le traîner devant les tribunaux de l’État de New York afin de l’asseoir sur la chaise électrique. Il a désormais suffisamment d’éléments pour inculper le parrain pour le meurtre d’un marchand de bonbons. Thomas Dewey promet une récompense de 50 000 dollars à qui permettra son arrestation.
    Le maire de New York, Fiorello La Guardia, ordonne au chef de la police de la ville de déclarer la guerre aux gangsters. Plus rien ne sera toléré tant que Lepke ne sera pas sous les verrous. Du fond de la prison de Dannemora, le chef de la Mafia américaine, Lucky Luciano, donne alors l’ordre de livrer son associé à la police. Il lui tend un piège. Pour cela, il a besoin d’un allié dans la place : ce sera Abe Longy Swillman, l’homme de confiance de Louis Lepke Buchalter.
    Abe Longy Swillman propose à son patron de négocier avec le FBI les conditions d’une reddition honorable. Lepke exige de ne pas être jugé par un tribunal de l’État de New York, de crainte d’y être condamné à mort. En revanche, il accepte de passer devant les tribunaux fédéraux pour trafic de drogue, à condition que la peine ne dépasse pas les six ans. Enfin, il veut que J. Edgar Hoover procède lui-même à son arrestation. Il rédige une lettre qu’un petit truand doit remettre en mains propres à Hoover. Bien entendu, la lettre n’arrivera jamais à son destinataire. Quelques jours plus tard, Abe Longy Swillman dit à Louis Lepke Buchalter que le FBI a accepté son offre.
    Un soir d’août 1939, alors qu’il se trouve au Storke Club de New York, le journaliste Walter Winchell reçoit un coup de fil anonyme lui indiquant que, si les conditions sont réunies, Lepke est prêt à se rendre au FBI. Walter Winchell est un des journalistes les plus en vue des États-Unis. Chaque jour, 80 millions d’Américains lisent ses chroniques dans leurs quotidiens. Tous les dimanches soir, son émission de radio est écoutée par 89 % des auditeurs adultes du pays. C’est aussi un ami de J. Edgar Hoover, qui le fait bénéficier régulièrement d’indiscrétions. Quand Winchell reçoit des menaces, et cela arrive très souvent, Hoover lui envoie des agents pour lui servir de gardes du corps. Alertés par Winchell, Hoover et Tolson se précipitent à New York. Ils sont dans le studio radio quand, le dimanche soir, Winchell lance un appel sur les ondes : « Ceci est un message pour l’ennemi public numéro un, Louis Lepke Buchalter. Je suis autorisé par John Edgar Hoover, du Federal Bureau of Investigation, à garantir votre sauvegarde si vous vous rendez à moi ou à n’importe quel agent du FBI. »
    Commence alors une série de négociations téléphoniques entre le journaliste et une personne se présentant comme le porte-parole de Buchalter. Le responsable de Murder Inc. réitère ses conditions : passer devant un tribunal fédéral, pas devant une cour de l’État de New York. Il veut des garanties. Walter Winchell reçoit pratiquement un coup de fil chaque soir pendant trois semaines. Chaque fois il se précipite, en fonction de l’heure, au Storke Club ou au Waldorff Astoria pour rendre compte à J. Edgar Hoover. À la fin, n’y tenant plus, celui-ci tance vertement Winchell en plein Storke Club :
    « J’en ai marre, de tes amis. Ils peuvent se foutre de toi, mais pas de moi ni de mes hommes !
    – Mais, John, ce ne sont pas mes amis !
    – Si, ce sont tes amis, et ne m’appelle pas John. Tu es le roi des baratineurs. Dis à ton ami que s’il ne se rend pas d’ici quarante-huit heures, je donne l’ordre de l’abattre à vue. »
    Deux soirs plus tard, Walter Winchell téléphone au directeur du FBI : « John, mes amis m’ont chargé de te dire d’être à l’angle de la 28 e  Rue et de la 5 e  Avenue entre 10 h 10 et 10 h 20, ce soir, soit dans une

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