FBI

le « profileur » de Bill Clinton. Elle a tort. La carrière de Bill Hagmaier ne saurait se résumer au fait d’avoir dressé le portrait psychologique du Président en vue de son audition par une commission d’enquête sur les différents scandales qui secouèrent la Maison-Blanche dans les années 1990. Entré au Bureau en 1978, Hagmaier Bill fait ses premières armes à Minneapolis avant d’être nommé à la résidence de Saint Paul, Minnesota. À New York, il travaille avec la police de la ville dans une unité mixte en charge des crimes de sang, violents, la Special Joint Task Force (JTF-1). Mais, c’est en 1983 qu’il trouve sa voie en rejoignant la BSU. Depuis lors, sa vie placée sous le signe de la lutte entre le Bien et le Mal est rythmée par ses rencontres avec les principaux tueurs en série américains : Ted Bundy, Danny Rolling ou Aileen Wuornos. En 1994, il dirige l’Undercover Safeguard Program qui encadre les agents infiltrés. Il est à l’origine, en 1994, de la création du Critical Incident Response Group, créé à la suite de la tragédie de Waco pour faire face aux situations de crise (prises d’otages, etc). Un an plus tard, il prend la tête du National Center for the Analysis of Violent Crime (NCAVC).
     
    HAZELWOOD, Robert (1971-1993). Entretien réalisé à Manassas, Virginie, le 13 février 2008.
    Entré au FBI en novembre 1971, il est happé par la BSU et passe les vingt deux années de sa carrière à sonder l’âme des tueurs en série et à les traquer. Il fait partie de l’équipe de profileurs du BSU qui débarque à Atlanta au début des années 1980 afin d’y résoudre l’affaire des assassinats d’enfants.
     
    HOSTY James (1952-1979). Entretien réalisé à Sarasota, Floride, le 9 février 2009.
    Agent de la division contre-espionnage du FBI à Dallas à la fin des années 1950, James Hosty s’intéresse à un sympathisant communiste appelé Lee Harvey Oswald, avant que ce dernier n’assassine le président Kennedy. Dès lors, sa vie s’en trouve bouleversée. Il lui faudra des années pour réaliser que le Bureau a tout fait pour qu’il ne découvre pas les liens entre Lee Harvey Oswald et des agents du KGB. Après l’assassinat de Kennedy, sa hiérarchie l’empêche de communiquer ses informations à la police et aux services secrets, et le pousse à commettre des irrégularités. Furieux d’avoir été sévèrement tancé par la commission Warren, J. Edgar Hoover tente d’en faire un bouc-émissaire. Mais la solidarité de sa hiérarchie, en la personne de Cartha DeLoach et de ses pairs, lui évite le pire. Il lui faudra attendre en 1978 les résultats d’une commission d’enquête pour apprendre enfin la vérité que le Bureau voulait lui cacher et entrevoir la possibilité d’un complot qu’il se refuse toujours à admettre.
     
    INGRAM, James, dit Jim (1953-1982). Entretien réalisé à Jackson, Mississippi, le 15 avril 2008.
    Opérations « Miburn » (1964-1965), « Greylord ». Entré au FBI en 1953, il y reste un peu moins de trente ans. Premier poste : Indianapolis, où il passe quelques mois avant d’être envoyé au pénitencier fédéral de Terre Haute, un des établissements les plus violents des États-Unis, où sont détenus des parrains de la Mafia et des membres de divers gangs. Il est chargé de recueillir des informations auprès des détenus. En poste à New York au moment de l’assassinat de Kennedy, il est chargé de surveiller de près les espions soviétiques. Il demande à être envoyé dans le Mississippi, État alors sur le point de s’embraser. Il est un des héros de la guerre contre le Ku Klux Klan (opération « Miburn ») avec son partenaire Jim Awe. Il finit sa carrière en tant que SAC de Chicago en supervisant l’extraordinaire opération « Greylord ». À la retraite, il retourne dans le Mississippi où il prend la tête de la police d’État (Highway Patroll) qui était de son temps « un nid du Klan ». Il reprendra du service et, à l’âge de quatre-vingt-dix ans, aidera le FBI à rouvrir de vieux dossiers et à résoudre des crimes commis par le Klan dans les années 1960.
     
    KERR, Ray (1977-2004). Entretien réalisé à New York, le 3 juin 2008.
    Agent spécial de novembre 1977 à mai 2004, Ray Kerr intègre le Bureau avec la conviction que ses diplômes de comptabilité vont l’amener à combattre la délinquance en col blanc. Il se trompe. Quand il débarque à New York,