FBI

25 avril et 2 juin 2008.
    Opérations « Pastorius » (1942), « Cocase » (1942-1944), « Jaham » (1947), « Capga » (1948-1950), « Valacchi » (1962-1963), « Fedora » (1962-1968). Ne pouvant s’engager dans l’armée pour des questions de santé, Jack Danahy rejoint le Bureau en 1940. Il y restera près de trente ans, avant de s’occuper de la sécurité de la National Football League (NFL). Toute sa carrière se place sous le signe des rencontres. En 1942, ses supérieurs du bureau de New York lui confient le chef des saboteurs nazis qui vient de se rendre : George Dash. Jack Danahy l’avait connu avant-guerre dans un bar de New York où l’homme préparait des sandwiches. À la fin de la guerre, il découvre qu’il croisait régulièrement à la plage l’une de ses cibles, William Walter Remington, haut fonctionnaire au bureau des productions de guerre, soupçonné d’être un des agents communistes qu’il traque. Dans les années 1960, il est l’homme de Bobby Kennedy au sein du bureau de New York. En 1963, il prend en charge le premier des repentis de la Mafia, Joe Valacchi, qu’il connaissait également de longue date : Valacchi était le propriétaire d’un bar qui servait de cantine à Jack Danahy et à son épouse. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Jack Danahy manipule avec son complice Robert Maheu, un agent allemand retourné par le FBI, l’as de l’aviation française Dieudonné Costes. Il termine sa carrière en s’occupant de l’un des plus mystérieux transfuges du KGB, baptisé « Fedora » par le Bureau.
     
    DANIELS, Tony (1967-1994). Entretiens réalisés à Washington, DC, et Alexandria, Virginie, les 20 juin 2007 et 30 janvier 2008.
    Opération « Coldwater » (1974-1981). Les fans du film Le Silence des agneaux se souviennent de Tony Daniels jouant son propre rôle dans le film de Jonathan Demm, celui du directeur adjoint chargé de l’Académie du FBI à Quantico, qui remet son diplôme à l’agent Clarisse Sterling, jouée par Jodie Foster. Tony Daniels rejoint le Bureau en 1967. Originaire de Pennsylvanie, il est envoyé à Jackson, dans un Mississippi qui finit de brûler. Un an plus tard, il débarque à New York où il rejoint l’équipe chargée de lutter contre la criminalité organisée. Il supervise les premiers pas de l’agent infiltré Joe Pistone, avant de prendre la direction du bureau de Tampa. À peine installé dans ses fonctions de SAC, Tony Daniels monte une opération d’infiltration destinée à faire tomber le « parrain » local, le légendaire Santo Trafficante, en ayant recours, entre autres, aux services de Joe Pistone. Daniels est ensuite nommé directeur adjoint chargé du Washington Metropolitan Field Office du FBI, avant d’être promu vice-directeur adjoint de la division criminelle au quartier général du FBI. Tony Daniels quitte le Bureau en 1994 après vingt-sept ans de bons et loyaux services.
     
    DELOACH, Cartha (1940-1970). Entretiens réalisés à Hilton Head, Caroline du Nord, les 26 juin 2007 et 30 mars 2008.
    Opérations « Miburn » (1964-1965), « Fedora » (1962-1970), « Cointelpro » (1956-1970), « Solo » (1956-1970). Entré au FBI en 1940 à l’âge de vingt ans, Cartha DeLoach a été l’un des hommes les plus puissants du Bureau, qu’il quitte en 1970 pour devenir vice-président de Pepsico. Il fait ses premiers pas au bureau de NorthFolk avant d’être muté à Cleveland, puis à la résidence d’Akron (Ohio). En 1948, Cartha DeLoach assure la liaison entre le Bureau et la toute jeune CIA, et s’occupe de la division Énergie atomique au sein du Bureau. En 1954, il rejoint le cabinet du numéro deux du Bureau, Clyde Tolson. En 1959, il prend la direction de la Crime Record Division, chargée de la communication du Bureau. Il est l’œil du Bureau à Hollywood et supervise le tournage du film FBI story , puis de la série télévisée FBI . Nommé directeur adjoint du FBI en 1965, DeLoach est numéro trois du Bureau. Responsable de toutes les enquêtes criminelles, il est aussi chargé de faire la liaison avec la Maison-Blanche, en raison de son amitié avec le président Johnson. Successeur désigné de J. Edgar Hoover, il quitte le Bureau, usé par une véritable guerre interne déclenchée par son subordonné et ennemi, William C. Sullivan. De tous les responsables que nous avons rencontrés, il est celui qui a le mieux connu J. Edgar Hoover et l’histoire des