FBI

Knoxville, Tennessee, il est expédié à la résidence d’Oak Ridge, chargée de surveiller les installations nucléaires où sont fabriquées les bombes à hydrogène américaines. C’est à Charlottesville qu’il trouve sa vocation en infiltrant la Mafia. Depuis, il multiplie les opérations d’infiltration sous le nom de Curt Wolf, trafiquant international d’héroïne et de cocaïne, ou encore sous celui de Tony Rossi. Il est le seul agent du FBI à qui la Mafia a donné l’autorisation d’exploiter un territoire. C’était en Floride, juste avant que son opération ne conflue avec celle de Joe Pistone sous la houlette de Tony Daniels. Sa dernière opération avorte alors qu’il est sur le point de démanteler un réseau international de trafiquants d’héroïne qui remonte jusqu’au cœur du Vatican ! Le gibier est trop gros : Ed Robb vise un dignitaire du Vatican qui sert de discret intermédiaire entre le Pape et le président Reagan. Il doit renoncer à sa proie. Après son départ du Bureau, Ed Robb est élu Shérif du comté d’Abermarle.
     
    ROONEY, Charles (1976-2006). Entretiens réalisés à Washington, DC, et à Alexandria, les 20 juin 2007 et 4 février 2008.
    Opérations « Sun-apple » (1976), « Coldwater » (1976-1981), « Pizza connection » (1981-1984). Agent spécial de 1976 à 2006, Charles Rooney a passé trente années de sa vie à traquer la criminalité organisée. Il rejoint une unité du bureau de New York chargée de démanteler une des cinq « familles » de la mafia de la ville. Il se retrouve au cœur de l’opération d’infiltration de Joe Pistone, qu’il rencontre régulièrement. En 1981, il supervise le versant américain de la « Pizza Connection », la première grosse opération contre les grands trafiquants internationaux d’héroïne. Puis il rejoint en tant que numéro deux (ASAC) le bureau de Chicago où il participe à l’assaut final contre l’« Entreprise », la mafia locale.
     
    ROWLEY, Coleen (1981-2004). Entretien réalisé à Minneapolis, Minnesota, le 12 juin 2008.
    Quand elle rejoint le Bureau en janvier 1981, Coleen Rowley réalise un rêve d’enfant. Ses premiers postes : Omaha, dans le Nebraska, et Jackson, Mississippi. En 1984, elle rejoint le bureau de New York où elle travaille pendant six ans sur la criminalité organisée et les trafiquants d’héroïne siciliens. Des postes à l’ambassade des États-Unis à Paris et au consulat à Montréal achèvent de lui conférer une compétence internationale. Elle arrive au bureau de Minneapolis en 1990 en tant que Principal Legal Advisor. En mai 2002, elle révèle les erreurs commises par le Bureau dans la gestion de l’enquête sur Zakarias Moussaoui. En juin 2002, après avoir témoigné devant un Comité du Sénat, elle redevient à sa demande Agent spécial. Nommée femme de l’année par Time Magazine , elle quitte le Bureau en 2004 pour se lancer en politique.
     
    SCHILLIRO, Lewis (1975-2000). Entretien réalisé à New York, le 19 février 2008.
    Nommé Agent spécial en avril 1975, il rejoint le bureau de New York où il commence d’emblée à travailler sur la Criminalité organisée. En 1995, il est promu numéro deux de la division anti-terroriste du bureau de New York (ASAC) et prend part, à ce titre, à toutes les grandes enquêtes visant Al Qaida avant le 11 septembre. Nommé responsable du bureau de New York (Assistant Director of the New York Office), il prend sa retraite en 2000.
     
    SESSIONS, William (1987-1993). Entretien réalisé à Washington, DC, le 30 juin 2008.
    Nommé directeur du FBI par le président Ronald Reagan, le juge William Sessions prend ses fonctions le 2 novembre 1987. Il poursuit la politique d’ouverture de son prédécesseur et recrute un nombre de plus en plus important d’agents femmes ou issus des minorités. Ses adversaires lui reprochent sa mauvaise gestion de la fusillade de Ruby Ridge au cours de laquelle l’épouse d’un suspect a été abattue par un tireur d’élite du FBI, et surtout celle du siège des Davidiens à Waco. Le scandale des erreurs de procédures commises au sein du laboratoire du FBI achève de le discréditer aux yeux des responsables politiques. Prenant prétexte de problèmes éthiques soulevés par un rapport de l’Office of Professional Responsibility – l’emploi d’un avion du Bureau pour aller voir sa fille, l’installation d’un système de sécurité à son domicile aux