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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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Poupée de Jade. Ni moi, ni eux, ni vous. "
    J'étais bien de son avis. J'étais devenu le pourvoyeur d'une criminelle et j'étais déjà bien trop impliqué dans cette affaire pour songer à faire machine arrière. J'allai trouver l'esclave qui s'appelait, avec la pathétique suffisance coutumière aux noms d'esclaves, Niez-Hueyotl, ce qui veut dire : " Je connaîtrai la grandeur. " Apparemment, il ne vécut pas assez longtemps pour y parvenir, car Poupée de Jade me fit bien vite appeler.
    " Tu avais raison, Rapporte ! C'est parfois une erreur 230
    de choisir un esclave. Celui-là commençait à se prendre pour un véritable être humain. " Elle se mit à rire : * Bientôt, il sera un dieu. C'est un sort auquel il n'aurait jamais pu prétendre. Mais j'ai pensé à autre chose.
    Mon époux pourrait finir par se demander pourquoi je n'ai chez moi que des statues de dieux. Il me faudrait au moins une déesse. Dans tes dessins, j'ai aperçu une femme qui avait un air avenant. Apporte-moi son "r portrait. "
    Je m'exécutai, la mort dans l'‚me. Je regrettai d'avoir laissé la jeune reine voir ce croquis que j'avais fait sans ,raison précise, sur une impulsion et par admiration envers une jeune femme qui avait frappé ma vue.
    Du 1 reste, elle attirait de nombreux regards masculins qui 'allumaient alors de convoitise. Mais Nemalhuili était femme mariée, l'épouse d'un riche plumassier, sur marché des artisans de Texcoco. Sa beauté ne venait ,pas seulement de son clair visage lumineux, mais aussi "de ses gestes souples, de son port de tête altier et de ses lèvres souriantes.
    Elle était rayonnante de bonheur et son nom lui allait bien : Chose Délicate.
    Poupée de Jade examina son portrait et déclara, à mon i igrand soulagement : " Ce n'est pas toi qui iras la chercher. Ce serait un manquement aux convenances et risquerait de provoquer un émoi indésirable. Je vais envoyer une esclave. "
    Mais cela ne mit malheureusement pas un terme à mes ennuis, car peu après, la jeune reine me déclara : " Cette femme viendra ce soir. C'est la première fois - le croirais-tu ? - que je m'offre une personne de mon propre sexe ; aussi je veux que tu viennes avec tout ton matériel et que tu fasses des dessins de ce qui va se passer, pour qu'ensuite je puisse voir ce que nous avons fait. "
    J'étais complètement catastrophé, et pour trois raisons. D'abord et surtout, j'étais en colère après moi pour avoir, sans le vouloir, impliquer Chose Délicate dans cette affaire. Je ne la connaissais que de vue et de réputation, mais j'avais beaucoup de respect pour elle. Ensuite, d'un point de vue égoÔste, jamais après une pareille nuit, je ne pourrais prétendre que je ne savais pas ce qui se passait dans les appartements de ma maîtresse. Enfin,
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    j'éprouvais du dégo˚t à l'idée d'assister à une chose qui aurait d˚ se dérouler en privé. Mais il m'était impossible de refuser et je dois reconnaître que je n'étais pas exempt d'une curiosité malsaine. J'avais entendu parler de patlachuia, mais je n'arrivais pas à m'imaginer comment deux femmes pouvaient prendre du plaisir ensemble.
    Chose Délicate arriva, légère et souriante, comme à l'accoutumée, bien qu'un peu éberluée par ce rendez-vous de minuit clandestin. C'était l'été
    et il ne faisait pas froid du tout, pourtant elle portait une cape sur les épaules. Peut-être lui avait-on recommandé de dissimuler son visage sous son manteau pour venir au palais.
    " Madame ", dit-elle gracieusement et avec un regard interrogateur qui allait de la jeune reine à moi, assis dans un coin avec une pile de feuilles de papier sur les genoux. Je n'avais aucun moyen de cacher ma présence, puisque ma myopie m'obligeait à rester tout près pour pouvoir faire les croquis demandés.
    " Ne fais pas attention au scribe, c'est moi seule qui compte. D'abord, assure-moi que ton mari ignore tout de ta visite.
    - Il ne sait rien, Madame. Il dormait quand je suis partie. Votre servante m'a recommandé de ne rien lui dire et j'ai pensé que vous aviez besoin de moi pour... pour quelque chose qui ne regarde pas les hommes.
    - C'est tout à fait ça ", minauda l'hôtesse avec satisfaction. Puis, comme les yeux de la jeune femme se portaient à nouveau sur moi : " Je t'ai dit de l'ignorer, c'est un meuble. Il ne voit rien et il n'entend rien. Il n'existe pas ", coupa-t-elle. Puis sa voix devint caressante. " II paraît que tu es une des plus belles femmes de Texcoco et moi

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