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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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la défensive, le dos contre le même gros arbre. Ils avaient l'air profondément choqués.
    " Posez vos armes. Ne faites pas de manières, venez manger avec nous. "
    Les quatre hommes jetaient autour d'eux des regards traqués. Nous avions tous repris nos armes. Ils sursautèrent quand Gourmand de Sang leur ordonna d'une voix tonitruante : " J'ai dit : jetez vos armes ! " Ils s'exécutèrent. " J'ai dit : venez ici ! " Ils s'approchèrent des têtes qui gisaient à ses pieds. " J'ai dit : mangez ! " Ils ramassèrent les restes de leurs compagnons avec une grimace épouvantable et se tournèrent vers le feu. " Non, pas cuites ! " hurla Gourmand de Sang, impitoyable. " Ce feu est pour les lièvres et les lièvres sont pour nous. J'ai dit : mangez ! "
    Les quatre hommes s'accroupirent sur place et se mirent piteusement à
    l'ouvre. Sur une tête crue, il n'y a pas grand-chose qu'on puisse m‚cher tel quel, à part les lèvres, les joues et la langue.
    " Prenez leurs macquauitl et brisez-les, ordonna Gourmand de Sang aux esclaves. Fouillez aussi leurs sacs pour voir s'il n'y a rien d'intéressant à chiper. "
    Six s'empara des épées et les cogna l'une après l'autre contre un rocher, jusqu'à ce qu'elles soient réduites en poudre. Dix et quatre inspectèrent les affaires des bandits y compris- les pagnes qu'ils portaient sur eux.
    Ils ne
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    possédaient rien d'autre que ce qui est indispensable pour le voyage : des brindilles pour allumer le feu, de la mousse inflammable, des baguettes pour se nettoyer les dents, etc.
    " Ces lièvres ont l'air à point, commence à les découper ", dit Gourmand de Sang à Cozcatl. Puis il se tourna vers les Tya Nuii en aboyant : " Alors, vous autres, ce n'est pas poli de nous laisser déjeuner seuls. Vous continuerez à manger tant que nous n aurons pas terminé notre repas. "
    Les quatre malheureux avaient déjà rejeté plusieurs fois ce qu'ils avaient ingurgité. Ils obéirent cependant, et s'attaquèrent aux cartilages de ce qui avait été des nez et des oreilles. Ce spectacle avait de quoi nous couper l'appétit, à moi et à Cozcatl. Mais le vieux soldat endurci et les douze esclaves se jetèrent avec avidité sur les lièvres grillés.
    A la fin, Gourmand de Sang s'approcha de Cozcatl et de moi qui tournions le dos aux mangeurs, essuya sa bouche graisseuse d'un revers de sa main calleuse et nous dit : " On pourrait emmener ces Mixteca comme esclaves ; mais il faudrait que quelqu'un les surveille en permanence. A mon avis, ça ne vaut pas le coup.
    - Vous pouvez les tuer si vous voulez. «a m'est égal. De toute manière, ils ont déjà l'air presque morts.
    - No-on ", me répondit-il pensivement, tout en se suçant une dent du fond.
    " Je propose qu'on les laisse partir. Les bandits n'ont ni messager ni hérauts, mais ils ont un système ppur se communiquer des renseignements sur les convois qu'il faut laisser passer et ceux qui sont bons à dévaliser.
    Ces quatre-là vont aller raconter partout leur mésaventure et je pense que les autres bandes vont réfléchir à deux fois avant de nous attaquer.
    - Vous avez raison ", dis-je à l'homme qui prétendait, il n'y a pas bien longtemps, n'être qu'un vieux sac d'os et de vent.
    Nous all‚mes rechercher les paquets de quatre, de Six et de Dix et les armes que Gourmand de Sang avait laissées et nous continu‚mes notre route.
    Les Tya Nuii restèrent sur place pour mettre le plus de distance possi-373
    blé entre eux et nous. Malades, épuisés, ils ne bougeaient plus, trop las, même, pour se débarrasser des cr‚nes chevelus et couverts de mouches qui étaient posés sur leurs genoux.
    Le soir nous surprit au milieu d'une vallée verte et agréable, mais complètement inhabitée. On ne voyait aucun village, aucune auberge, ni aucun refuge construit de la main de l'houme. Gourmand de Sang nous fit avancer jusqu'à ce que nous arrivions auprès d'un ruisseau d'eau potable et il nous montra comment il fallait installer notre campement. C'était la première fois que nous utilisions nos mèches à amadou pour allumer le feu et faire cuire le repas du soir - ou plutôt, ce furent les esclaves Dix et Six qui s'en chargèrent. Nous sortîmes les couvertures de nos sacs pour préparer des lits sur le sol. Nous avions tous conscience que notre campement n'avait ni murs, ni toit, que nous n'étions pas bien nombreux à
    nous protéger les uns les autres, que seules nous entouraient la nuit et les créatures nocturnes et que le

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