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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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essai. Après avoir pris un bain et dîné à l'auberge, j'allais faire un tour dans les deux ou trois rues de Tlancualpic‚n et je vis une jeune femme assise à sa fenêtre qui se retourna sur mon passage. Je revins sur mes pas et m'approchai suffisamment pour m'assurer qu'elle me souriait et qu'elle était, sinon jolie, du moins acceptable. Elle ne présentait aucun signe indiquant qu'elle était atteinte de la maladie nanaua : pas de boutons sur la figure, une chevelure abondante et pas de plaies autour de la bouche, ni nulle part ailleurs, comme je le vérifiai bien vite.
    J'avais intentionnellement emmené avec moi un pendentif de jade bon marché.
    Je le lui donnai et elle me prit la main pour m'aider à escalader la fenêtre, car son mari était couché dans l'autre pièce, ivre mort. Notre plaisir fut extrême et partagé, et je retournai à l'auberge, rassuré sur deux points. D'abord, je n'avais perdu aucune de mes aptitudes à désirer et à satisfaire une
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    femme et ensuite, qu'une femme compétente et bien disposée est bien mieux adaptée pour de telles jouissances que le plus mignon et le plus irrésistible des jeunes garçons.
    Par la suite, il m'arriva souvent de dormir avec Coz-catl, à chaque fois que nous nous arrêtions dans une auberge o˘ la place était limitée, ou lorsque nous campions à la belle étoile et que nous nous mettions ensemble pour être mieux. Cependant, je me servis rarement de lui pour mes plaisirs sexuels, sauf dans les cas o˘, comme l'avait dit Gourmand de Sang, j'en éprouvais vraiment le besoin et que je n'avais rien de mieux. Sans doute, parce qu'il se lassait d'un rôle uniquement passif, Cozcatî inventa plusieurs manières de me faire plaisir. Maintenant, je ne parlerai plus de cela et, de toute façon, il arriva un moment o˘ nous cess‚mes totalement ce genre de rapports. Mais nous rest‚mes toujours des amis très proches pendant toute son existence, jusqu'au jour o˘ il décida lui-même de cesser de vivre.
    La saison sèche était propice au voyage. Les jours étaient cléments et les nuits fraîches, mais, à mesure que nous allions vers le sud, il faisait presque assez chaud pour pouvoir dormir dehors sans couverture et les midis étaient devenus si br˚lants que nous avions envie de nous défaire de tous nos vêtements et de notre chargement.
    Nous traversions de très belles régions. Certains matins, nous nous réveillions au milieu d'un champ de fleurs o˘ la rosée de l'aube miroitait encore ; on aurait dit une nappe de joyaux étincelants vers tous les points de l'horizon. C'étaient des fleurs d'espèces et de couleurs variées ou, parfois, ces grands héliotropes jaunes et chevelus tournés vers le soleil.
    Au moment o˘ l'aube cédait la place au jour, nous nous mettions en route.
    Le paysage était toujours différent : parfois c'était une forêt si dense qu'aucun sous-bois ne parvenait à pousser, ou bien le sol formait un tapis d'herbe tendre o˘ les arbres étaient espacés aussi 379
    régulièrement que dans un parc dessiné par un maître jardinier. Souvent, nous avancions sur des océans de fougères soyeuses, ou bien, invisibles les uns pour les autres, nous nous perdions sous des roseaux dorés, verts ou argentés, ou des plantes grasses plus hautes que nous. De temps en temps, nous escaladions une montagne et au sommet, nous apercevions d'autres chaînes dont la couleur allait en p‚lissant, du vert tout proche, jusqu'au gris bleuté des lointains brumeux.
    L'homme de tête était souvent surpris par les signes d'une vie cachée. Un lièvre tapi qui bondissait au moment o˘ il allait lui marcher dessus. Ou alors, il levait un faisan qui s'envolait dans un froissement d'ailes en lui balayant presque la figure ; ou bien il faisait s'égailler un vol de cailles ou de pigeons, ou un oiseau rapide qui s'enfuyait en courant de sa curieuse démarche élastique. Souvent, un tatou caparaçonné s'écartait de notre chemin d'un pas traînant, ou c'était un lézard qui filait sous nos pas et, à mesure que nous allions vers le sud, les lézards étaient remplacés par des iguanes dont certains étaient aussi longs que Cozcatl était haut, tout couverts d'écaillés et de crêtes et revêtus de vives couleurs rouges, vertes ou pourprées.
    Presque toujours, un faucon ou des vautours planaient silencieusement, très haut au-dessus de nos têtes, à l'aff˚t d'un gibier que notre passage pourrait débusquer. Dans les bois, les écureuils

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