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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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capable de porter le lourd sac d'obsidienne brute. Le chagoola me proposa alors d'acheter l'homme et l'obsidienne qui avait une utilité indéniable dans un pays o˘ cette roche est introuvable. En échange, il me proposa un lot de ch‚les qui était l'unique production du village.
    J'admirai les ch‚les qui étaient véritablement de très belles parures, mais je dis aux villageois que je n'en étais qu'au tiers de mon voyage et que je ne souhaitais pas encore faire d'échanges, car je ne voulais pas m'encombrer de nouvelles marchandises que je devrais transporter jusqu'au terme de ma route, puis ramener chez moi. J'aurais certainement fini par transiger, car j'avais décidé en moi-même de rendre quatre à sa 384
    famille, même si j'avais d˚ le leur laisser pour rien. Mais, à ma grande surprise, son père et sa mère se mirent de mon côté.
    " Chagoola, dirent-ils en s'adressant respectueusement au chef du village.
    Regardez ce jeune marchand. Il a l'air bon et compréhensif. Cependant notre fils est sa propriété légitime et il a d˚ payer très cher pour avoir un homme comme lui. Allez-vous marchander la liberté de l'un des nôtres ? "
    II ne me restait pas grand-chose à ajouter et je me contentai d'avoir l'air bon et compréhensif tandis que la bruyante famille de quatre faisait passer le chagoola pour le plus impitoyable de nous deux. A la fin, honteux, if accepta de puiser dans le trésor du village pour me payer en espèces et non en marchandises. A la place de l'homme et de son sac, il me donna des grains de cacao et des morceaux d'étain et de cuivre, bien plus commodes à
    transporter et bien plus facilement échangeables que mes morceaux d'obsidienne. En fait, je tirai un bon prix des pierres et deux fois la somme que j'avais payée pour l'esclave. quand la transaction fut conclue et que quatre fut redevenu un citoyen libre de Ynochixtl‚n, le village entier se réjouit et déclara que c'était jour de fête. La population insista pour nous loger pendant la nuit et nous offrit un véritable festin arrosé
    d'octli et de chocolat.

    Les festivités allaient toujours bon train lorsque nous autres, les voyageurs, nous retir‚mes dans nos huttes. Tandis que je me déshabillais, Gourmand de Sang rota en me déclarant : " J'ai toujours pensé que c'était se rabaisser que de reconnaître la langue des étrangers comme un parler humain et je trouvais que vous perdiez ridiculement votre temps, Mixtli, quand je vous voyais vous donner du mal pour apprendre de nouveaux mots barbares. Mais, maintenant, je dois admettre... " II éructa bruyamment une nouvelle fois et sombra dans le sommeil.
    Jeune senorito Molina, en votre qualité d'interprète, vous serez peut-être intéressé de savoir qu'en apprenant le nahuatl, vous avez appris la plus facile de toutes nos
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    langues. Je ne dis pas cela pour diminuer vos mérites, car vous parlez admirablement bien pour un étranger, mais pour vous avertir que si vous vous attaquiez à une autre langue, vous la trouveriez bien plus ardue.
    Par exemple, vous savez que le nahuatl fait presque toujours porter l'accent sur l'avant-dernière syllabe, comme l'espagnol, je crois ; c'est peut-être pour cette raison que l'étude ne m'en a pas semblé insurmontable, bien qu'il soit différent, à plus d'un titre, du nahuatl. Nos plus proches voisins, les Purépecha, ont une langue o˘ l'accent est mis presque systématiquement sur F avant-dernière syllabe. On s'en rend très bien compte d'après les noms des villes qui existent encore : Patzcuaro, queretaro, etc. Le langage otomi, parlé dans le nord, est encore plus déroutant, parce que l'accent se place n'importe o˘. Je peux dire que de toutes les langues que je connais, y compris la vôtre, l'otomite est celle qui m'a donné le plus de mal. Pour vous donner un exemple, il y a deux mots pour désigner le rire, celui de la femme et celui de l'homme.
    Toute ma vie, j'ai eu des tioms différents. Maintenant que je voyageais, on s'adressait à moi en différentes langues et j'acquis encore d'autres dénominations, car Nuage Noir se traduit dans tous les pays. Les Zapoteca, par exemple, m'appelaient Zaa Nayazu. Même lorsque j'eus appris à Zyanya à
    parler couramment le nahuatl, elle continua à me dire Za, pourtant elle pouvait très bien prononcer le mot Mixtli. Cependant elle me donna toujours le nom de Zaa, comme si c'était un mot tendre et, prononcé par elle, c'est le nom que j'ai toujours préféré.
    Mais je

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