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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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aucune raison de nous attarder aussi longtemps dans la région de Zaachila, si elle ne nous avait offert un séjour agréable pour nous reposer avant la longue et épuisante ascension des prochaines montagnes - et aussi que Gourmand de Sang, au mépris de ses tempes grisonnantes, semblait décidé à ne négliger aucune des beautés accessibles de la ville. Pour ma part je me contentai de visiter l'endroit, sans même chercher à essayer de faire des transactions commerciales, pour la bonne raison que le produit local le plus prisé, la fameuse teinture, se trouvait épuisé.
    Vous appelez cette teinture la cochenille et vous savez sans doute qu'elle provient d'un insecte, le nochéztli. Ces insectes vivent par millions sur d'immenses plantations de cactus cultivés dont ils se nourrissent. Ils deviennent tous adultes au même moment et on brosse alors les cactus pour faire tomber les insectes dans des sacs, puis on les tue, soit en trempant ces sacs dans l'eau bouillante, soit en les suspendant dans une étuve, soit en les laissant exposés au soleil. Lorsque les insectes sont aussi desséchés que des graines toutes ridées, on les vend au poids. quand on les écrase, ils rendent, selon le procédé qu'on a utilisé pour les tuer, une teinte d'un rouge jaun‚tre, ou d'un vif écarlate, ou encore de ce carmin particulièrement lumineux qui ne s'obtient que par ce moyen. Je vous raconte tout cela pour vous dire que la dernière récolte des Zapoteca avait été tout entière achetée, quelque temps avant mon passage, par un marchand mexica qui faisait route vers le nord, celui-là même avec qui j'avais parlé
    dans le pays des Xochi-milca. Il n'y aurait donc plus de teinture pour le reste de l'année, car il est impossible de h‚ter la maturation des insectes, même en s'en occupant beaucoup.
    Je me souvins également de ce que m'avait dit ce marchand au sujet d'une teinture pourpre, très rarerjnys-térieusement reliée à des escargots et à
    un peuple d'…trangers. Je demandai à Rivière Rouge et à plusieurs de ses amis pochteca ce qu'ils en savaient, mais ils me regardèrent tous avec un air ahuri en répétant : " De la pourpre ? Des escargots ? Des …trangers ? "
    C'est ainsi que je ne fis qu'une seule opération commerciale à Zaa-399
    chila qui n'était certainement pas le fait d'un marchand près de ses sous.
    Le vieux Rivière Rouge s'était arrangé pour que je puisse faire une visite de politesse à Kosi Yuela, le bishosu Ben Zaa, c'est-à-dire le seigneur du Peuple Nuage. Il me fit aimablement visiter son palais pour que je puisse en admirer la luxueuse installation. Deux choses éveillèrent particulièrement mon intérêt : la première était l'épouse du bishosu, la reine Pela Xila, une femme à faire damner un homme. Je me contentai d'embrasser la terre devant elle, mais lorsque je vis la deuxième chose -
    une magnifique tapisserie de plumes -je décidai de l'avoir.
    " C'est un de vos compatriotes qui l'a faite ", m'informa mon hôte, qui semblait un peu irrité que j'admire tant une ouvre mexica au lieu de m'extasier devant les réalisations de son peuple, par exemple les draperies mouchetées de la salle du trône, dont les marbrures avaient été obtenues en nouant le tissu, puis en le teignant, puis à nouveau en le nouant et en le teignant plusieurs fois de suite.
    " Laissez-moi deviner, Seigneur, lui dis-je en montrant la tapisserie.
    L'artiste qui a fait ça ne serait-il pas un voyageur du nom de Chimali ? "
    Kosi Yuela sourit : " C'est vrai. Il est resté ici quelque temps pour faire les dessins des mosaÔques de Lyobaan, mais il n'avait pas de quoi payer l'aubergiste, à part cette tapisserie. Le patron l'a acceptée, mais à
    contre-cour et, plus tard, il est venu se plaindre à moi. Je l'ai remboursé, car je pense que l'artiste reviendra un jour pour reprendre son ouvre.

    - Certainement. Je connais Chimali depuis longtemps et je le verrai peut-
    être avant vous. Si vous me le permettez, Seigneur, je serais heureux de payer sa dette et de dégager sa tapisserie.
    - C'est très gentil, me dit le bishosu. Très généreux à l'égard de votre ami et aussi à notre égard.
    - Pas du tout, je ne fais que vous rendre la bonté que vous avez eue pour lui ; et de toute façon, ajoutai-je, en pensant au jour o˘ j'avais ramené
    chez lui un Chimali angoissé, avec une courge sur la tête, ce n'est 400
    pas la première fois que j'aide mon ami à se sortir d'un mauvais pas. "
    Chimali ne

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