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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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située au bord d'un grand fleuve. Vous lui avez donné
    le nom de Villa de Guadalcazar, mais à cette époque, le fleuve et tout le pays environnant s'appelaient en langue loochi, Lay˚ Béezy˘, c'est-à-dire, la Montagne du Jaguar. Cependant, comme elle était placée au carrefour de plusieurs routes commerciales, la plupart des habitants parlaient aussi nahuatl, et ils donnaient souvent à leur cité le nom mexica de Tehuantepec, Montagne du Tigre. Cette ville n'est qu'à cinq longues courses de l'endroit o˘ le fleuve du même nom se jette dans le grand océan méridional, aussi elle a attiré de nombreux colons venus des autres pays de la zone côtière : Zoque, Nex˚zo, quelques Huave et même quelques groupes de Mexica déplacés.
    On croisait dans les rues toutes sortes de gens au physique, au costume, au teint et à l'accent différents. Mais heureusement, le Peuple Nuage dominait et la plupart des habitants étaient aussi extraordinai-rement beaux et élégants qu'à Zaachila.
    L'après-midi de notre arrivée, tandis que notre petite troupe épuisée, mais impatiente, traversait en titubant le pont suspendu qui enjambe le fleuve, Gourmand de Sang me dit : " II y a d'excellentes auberges à Tehuantepec.
    - Les excellentes attendront, lui répliquai-je. Nous nous contenterons de la plus proche. "
    C'est ainsi que fatigués, affamés, sales et puants comme des prêtres, nous nous effondr‚mes devant la porte de la première hostellerie venue. Et à
    cause de cette décision impulsive de ma part, s'enchaînèrent inexorablement
    - tout comme les volutes de fumée s'élèvent du feu - tous les événements ultérieurs des chemins et des jours de ma vie, de celle de Zyanya et des personnes dont j'ai déjà parlé, ainsi que d'autres que je nommerai et même de quelqu'un qui n'avait jamais eu de nom.
    Donc, mes révérends frères, voici ce qu'il advint : Lorsque nous nous f˚mes tous, esclaves compris, bai-409
    gnés, étuvés, puis rebaignés, et que nous e˚mes revêtu des habits propres, nous demand‚mes de quoi manger.
    Les quatre esclaves s'installèrent dehors, sur le pas de la porte éclairé
    par la lune, tandis que Gourmand de Sang, Cozcatl et moi étions servis à
    table dans une pièce éclairée par une torche et au sol recouvert de nattes.
    Nous nous empiffr‚mes des produits de l'océan voisin : huîtres crues, crevettes rosés cuites et un gros rouget grillé.
    Une fois ma faim assouvie, je remarquai l'extraordinaire beauté de la femme qui nous servait ; cela me fit penser à d'autres fringales. Je notai aussi un autre point qui n'était pas ordinaire : le patron de l'auberge était manifestement un étranger. C'était un petit homme gras, à la peau luisante, tandis que la serveuse à qui il donnait des ordres cassants, était à n'en pas douter une Zapote-catl. Elle était grande et souple avec un teint qui avait l'éclat de l'ambre et un visage qui pouvait rivaliser avec celui de Pela Xila, la première dame de son peuple. Il était impensable qu'elle f˚t la femme du patron et comme il était également impossible qu'elle f˚t une esclave de naissance ou qu'elle ait été achetée dans son propre pays, j'en déduisis que des revers de fortune l'avaient contrainte à se mettre au service de cet aubergiste étranger malappris.
    Il est difficile de donner un ‚ge à une femme du Peuple Nuage - le temps est si indulgent à leur égard - surtout quand il s'agit d'une personne aussi belle et pleine de gr‚ce que cette servante. Si j'avais su qu'elle était assez ‚gée pour avoir une fille de mon ‚ge, je n'aurais sans doute pas cherché à lui parler et de toute façon, je ne l'aurais certainement pas fait si nous n'avions pas arrosé notre repas de copieuses rasades d'octli.
    quoi qu'il en soit, lorsque la femme s'approcha de nous, je m'enhardis à la regarder et à lui demander : " Comment se fait-il qu'une femme des Ben Zaa travaille pour un inférieur aussi grossier ? "
    Elle lança un coup d'oil circulaire pour s'assurer que l'aubergiste n'était pas dans la pièce et elle se pencha pour me murmurer une question à
    l'oreille en guise de
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    réponse à la mienne, une question bien surprenante et inhabituelle, en vérité, qu'elle m'adressa en nahuatl :
    " Jeune seigneur pochtecatl, voulez-vous une femme pour cette nuit ? "
    Les yeux durent me sortir de la tête, car elle devint rouge comme un coquelicot et baissa les yeux. " Le patron va vous procurer une de ces maatitl que l'on

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