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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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plus une enfant.
    - Gié Bêle, dis-je en secouant la mère assoupie, quand donc tes filles ont-

    elles mangé pour la dernière fois ? "
    Elle remua un peu et dit d'une voix endormie : " A l'auberge, on me permet de manger les restes, mais il n'y a pas grand-chose à ramener à la maison.
    - Et tu ne m'as demandé que trois grains de cacao ? " J'étais courroucé.
    J'aurais aussi bien pu me dire que c'était plutôt à moi de demander une prime pour m'être produit en public et servir d'enseignement à la jeunesse.
    Néanmoins, je partis en t‚tonnant à la recherche de mon pagne et de la bourse qui était cousue à l'intérieur. " Tiens ", dis-je à la fille. Je lui pris les mains et y déversai vingt ou trente grains de cacao. " Allez toutes les deux acheter de quoi manger et aussi du charbon de bois pour le feu. Prenez tout ce que vous pourrez porter. "
    Elle me regarda comme si j'avais rempli ses mains d'émeraudes. Dans un geste impulsif, elle se pencha et m'embrassa sur la joue, puis elle se glissa hors de la hutte. Gié Bêle se souleva sur un coude pour me voir mieux.
    " Tu es gentil avec nous... après ce que je t'ai fait. Maintenant, c'est moi qui aimerais être gentille avec toi.
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    - Tu m'as donné ce que je suis venu acheter. Je ne prétends pas acheter aussi ton affection.
    - Mais moi, je veux te la donner ", insista-t-elle, en me prodiguant des attentions qui sont peut-être l'apanage exclusif du Peuple Nuage.
    C'est vrai, c'est bien mieux quand c'est fait avec amour et en privé. Elle t tait si attirante qu'on ne pouvait se lasser d'elle. Cepencant, nous étions déjà rhabillés quand les filles revinrent croulant sous les victuailles : un énorme poulet tout plumé, un panier de légumes et plein d'autres choses. Elles préparèrent le feu en bavardant gaiement etja plus jeune nous demanda avec beaucoup de courtoisie si nous voulions partager leur repas.
    Gié Bêle leur répondit que nous avions déjà mangé à F auberge, puis elle me dit qu'elle allait me raccompagner et chercher quelque chose à faire là-bas pendant le restant de la nuit, car elle était s˚re de ne pas se réveiller à
    temps si elle se couchait maintenant. Je pris donc congé des filles en les laissant à ce qui était certainement leur premier repas convenable depuis quatre ans. Tandis que nous marchions main dans la main dans les ruelles qui semblaient plus noires que jamais, je pensais à ces deux petites affamées, à leur mère prête à tout et à ce rapace de Zoque... et soudain, je lui demandai :
    " Est-ce que tu voudrais me vendre ta maison ?
    - quoi ? " Elle sursauta et nos mains se défirent. " Cette cabane branlante. Et pour quoi faire ?
    - Pour la reconstruire, bien s˚r. Si je continue mon commerce, je vais souvent repasser par ici et je préfère avoir une maison à moi que d'aller dans une auberge surpeuplée. "
    Cet absurde mensonge la fit rire,.mais elle feignit de me prendre au sérieux.
    " Et o˘ diable irons-nous ?
    - Dans un endroit bien plus agréable. Je te payerai un bon prix et cela vous permettra de vivre confortablement sans avoir besoin de recourir à ce honteux métier.

    - Combien me donneras-tu ?
    - Nous allons régler ça tout de suite. Nous voici arrivés à l'auberge. Va éclairer la pièce o˘ nous avons dîné et apporte-moi de quoi écrire - du papier et des
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    craies feront l'affaire. Dis-moi aussi o˘ se trouve la chambre de ce gros eunuque et ne prends pas cette mine effrayée. Je n'ai pas l'air plus idiot que d'habitude. "
    Elle m'adressa un sourire indécis et partit faire ce que je lui demandais.
    Je m'emparai d'une lampe et me dirigeai vers la chambre de l'aubergiste dont j'interrompis les ronflements par un grand coup de pied au derrière.
    " Levez-vous et suivez-moi ", lui ordonnai-je, tandis que dans sa stupeur ensommeillée, il suffoquait d'indignation. " Debout ! Nous avons des affaires à régler.
    - On est en pleine nuit. Vous êtes so˚l. Allez-vous-en. "
    Je dus presque le mettre debout et il lui fallut un moment pour se persuader que je n'étais pas ivre. Alors qu'il se débattait pour attacher son manteau, je le traînai dans la pièce que Gié Bêle avait éclairée pour nous. Elle s'apprêtait à se retirer.
    " Non, lui dis-je. Reste. Cela nous concerne tous les trois. Allez, mon gros, cherchez-moi tous les titres de propriété de cette hôtellerie et les papiers concernant la dette en suspens. Je suis venu pour racheter l'hypothèque. "
    Ils me

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