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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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laissent l'occasion de leur parler. Pendant ce temps, Zyanya avait trouvé un abri de palmes inoccupé, sous lequel elle avait installé les couvertures que nous avions prises à l'auberge et nous pass‚mes chastement la nuit, chacun de notre côté.
    Au lever du jour, nous prîmes la mer ; le bateau ne s'éloignait jamais de la côte, dépassant tout juste la ligne des brisants. Le pêcheur ramait sans mot dire, alors que Zyanya et moi bavardions gaiement en admirant le scintillant panorama de la terre qui défilait sous nos yeux. Les plages au sable argenté foisonnaient entre la mer
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    turquoise et les cocotiers émeraude, d'o˘ s'envolaient souvent des bandes d'oiseaux or et rubis. Cependant, au fur et à mesure que nous avancions vers l'ouest, le sable clair devenait gris, puis carrément noir et une longue chaîne de volcans se détachait derrière les palmes vertes. Une fumée maussade s'élevait de certains cratères et Zyanya me dit que des éruptions et des tremblements de terre, parfois très violents, se produisaient fréquemment sur cette côte.
    Au milieu de l'après-midi, le batelier ouvrit la bouche pour la première fois et nous dit : " Voilà le village Zy˘ dont je vous ai parlé. " II nous le montra de la pointe de sa rame et fit tourner son embarcation en direction d'un groupe de huttes installées sur le sable noir.
    " Mais oui ! s'exclama soudain Zyanya, tout excitée. Vous aviez dit .que je me rappellerais peut-être certaines choses que mon père avait dites. «a me revient, maintenant ; il avait parlé d'une montagne qui marchait dans l'eau !
    - Comment ? "
    Elle pointa son doigt au-delà de la proue du bateau. Environ à une longue course du village, la plage noire se terminait brusquement au pied d'une falaise gigantesque, qui semblait être une excroissance de la chaîne continentale. Cette muraille coupait la plage et s'avançait loin dans la mer. Même à la distance o˘ nous nous trouvions, je pouvais voir, à travers mon cristal, la blancheur neigeuse de l'écume des vagues qui venaient se fracasser contre les énormes blocs qui ceinturaient la falaise.
    " Vous voyez ces gros rochers qui se sont détachés de la montagne ? me dit Zyanya. C'est là qu'on trouve la pourpre ! c'est là qu'il faut que nous allions !
    - C'est là que je dois aller, rectifiai-je.
    - Non, protesta le pêcheur en secouant la tête. C'est déjà bien assez dangereux d'aller dans le village. "
    Je pris mon macquauitl de façon à ce qu'il le voie et j'en caressai la lame d'obsidienne. " Nous allons déposer la fille ici. Vous direz aux villageois qu'ils la laissent en paix en attendant qu'on revienne la chercher avant 503
    la nuit. Ensuite, nous partirons tous les deux vers cette montagne qui marche dans la mer. "
    II se mit à grommeler en prédisant les pires catastrophes et manouvra pour atteindre la rive. Les Zy˘ étaient certainement partis à la pêche, car seules quelques femmes sortirent de leur hutte au moment o˘ nous accost
    ‚mes. Elles étaient très sales, leur poitrine et leurs pieds étaient nus et elles portaient des jupes en loques. Elles écoutèrent ce que leur dit le pêcheur, en jetant des regards malveillants sur la jolie fille qui venait d'arriver au milieu d'elles. Cependant, je ne leur vis faire aucun geste menaçant. Je n'étais pas très tranquille de leur laisser Zyanya, mais il valait mieux ne pas l'exposer à de plus grands périls.
    Dès que nous e˚mes regagné le large, même un continental comme moi pouvait se rendre compte qu'il n'y avait aucune possibilité d'accoster sur la falaise. L'entassement des blocs, dont certains étaient aussi grands que les petits palais de Tenochtitl‚n, en barrait l'accès. Les, flots venaient se briser sur ces rocs en rideaux verticaux, en tours et en colonnes d'écume blanche, d'une hauteur incroyable, qui restaient un instant en équilibre, puis s'effondraient avec des grondements comme en feraient tous les tonnerres de Tlaloc éclatant en même temps et retournaient se fondre dans la mer avec des tourbillons si puissants qu'ils engloutissaient tout et arrivaient même à ébranler les plus gros blocs.
    Les remous s'étendaient si loin que le pêcheur dut déployer toute son adresse pour atteindre une plage à l'est de la falaise. Une fois que nous e˚mes tiré la pirogue sur le sable, hors de portée des flots tumultueux et que nous e˚mes toussé et craché l'eau salée que nous avions avalée, je le félicitai sincèrement :
    "

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