Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
Vom Netzwerk:
s˚r que l'une de vous peut s'absenter. " Elles échangèrent un regard indécis et j'insistai : " Ainsi, vous poursuivrez le rêve de votre père. Il n'était pas fou. Il y a une fortune à faire avec cette teinture pourpre. " Je m'approchai alors d'une plante en pot qui était dans la pièce et en cassai deux petites tiges, l'une plus courte que l'autre et je les enfermai dans ma main, de façon qu'elles dépassent toutes deux de la même longueur. " Choisissez. Celle qui prendra la tige courte aura gagné un voyage"et une fortune que nous nous partagerons tous les trois. "
    Elles hésitèrent un court instant, puis tirèrent chacune une tige. Il y a quarante ans de cela, mes Seigneurs et je ne sais toujours pas lequel de nous trois a gagné ou perdu à ce tirage au sort. C'est Zyanya qui eut la tige courte. C'était une bien petite chose et pourtant c'est elle qui décida de nos vies.
    500
    Pendant que les deux filles cuisaient et séchaient la farine de pinolli et qu'elles écrasaient et mélangeaient le chocolat que nous devions emporter pour notre expédition, j'allai au marché de Tehuantepec pour faire d'autres achats nécessaires au voyage. Chez l'armurier, je soupesai et manipulai plusieurs armes avant de fixer mon choix sur un macquauitl et une lance courte que j'avais bien en main.
    L'artisan me dit : " Le seigneur se prépare à partir à l'aventure ?
    - Je vais dans le pays des Chontaltin. En avez-vous entendu parler ?
    - Ayya, oui ! Ces affreuses gens qui vivent là-bas, sur la côte. Chontaltin est un mot nahuatl. Nous les appelons les Zy˘, mais cela a la même signification : les …trangers. En réalité, ce sont des Huave, de la tribu la plus barbare et la plus repoussante qui soit. Les Huave ne possèdent pas de territoire à eux, c'est pour cela qu'on les appelle les …trangers. On les tolère par petits groupes disséminés ou sur des terres qui ne servent à
    rien.
    - Il m'est arrivé de passer la nuit dans un de leurs villages, là-haut dans les montagnes, lui racontai-je. Ce ne sont pas des gens très sociables.
    - Si vous avez dormi chez eux et que vous vous êtes réveillé vivant, c'est que vous êtes tombé sur une tribu particulièrement aimable. Les Zy˘ de la côte sont bien moins hospitaliers. Ils risquent de vous accueillir chaleureusement, trop chaleureusement, même. Ils aiment à faire rôtir et à
    manger les passants, ça les change un peu du poisson. "
    Je lui accordai que tout cela semblait fort sympathique mais je ne lui en demandai pas moins quel était le chemin le plus commode et le plus rapide pour accéder chez eux.
    " Vous pourriez prendre directement par le sud-ouest, mais il y a des montagnes. Je vous conseille plutôt de suivre le fleuve en direction de l'océan, puis de longer
    501
    la plage vers, l'ouest ; à moins qu'à Nozibe, vous ne trouviez un pêcheur qui vous y emmène encore plus rapidement par mer. "
    Je suivis son avis. Si j'avais été seul, je n'aurais pas spécialement cherché à prendre une route facile. Par la suite, je devais découvrir que la jeune fille était une compagne de voyage très endurante. Jamais elle ne se plaignait du mauvais temps, de camper à la belle étoile, de manger froid ou même de ne pas manger du tout, ou d'être environnée par un désert o˘
    rôdaient des bêtes sauvages. Ce premier voyage, cependant, fut agréable et paisible. Ce fut l'affaire d'une seule journée, une promenade tranquille le long des plaines qui bordent le fleuve jusqu'au port de Nozibe. Ce nom signifie tout simplement Salé ; quant au " port ", ce n'était, en fait, que quelques toits de palmes accrochés sur des pieux en bois, qui permettaient aux pêcheurs de se reposer à l'ombre. La grève était jonchée de filets que l'on avait déployés pour les faire sécher ou pour les raccommoder. Des pirogues allaient et venaient en fendant les vagues et d'autres étaient tirées au sec. Je trouvai un pêcheur qui finit par m'avouer qu'il lui arrivait de pousser jusqu'à cet endroit de la côte habité par les Zy˘ et que parfois, il complétait sa pêche avec du poisson qu'il leur achetait et qu'il parlait quelques mots de leur dialecte. Il m'avertit que les Zy˘ ne l'accueillaient que de mauvais gré et qu'un étranger totalement inconnu ne pourrait aller chez eux qu'à ses risques et périls. Je dus lui offrir une somme extravagante pour qu'il accepte de nous y conduire avec son bateau et de nous servir d'interprète, en supposant que les Zy˘ me

Weitere Kostenlose Bücher