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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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plus solide.
    - que je sois damné à Mictl‚n ! " éclatai-je avec plus de force que je ne m'en serais cru capable. " C'était mon enfant, n'est-ce pas ?
    - Eh bien... " Elle prit sa respiration avant de continuer. " Vous êtes le seul homme avec qui elle ait couché depuis la mort de mon père. Je suis certaine qu'elle connaissait les précautions à prendre. Elle a beaucoup souffert quand je suis née et le docteur l'avait prévenue que je devrais être son dernier enfant. C'est pour cela qu'on m'a donné ce nom. Mais tant d'années avaient passé. Elle devait croire qu'elle n'était plus en ‚ge de concevoir. quoi qu'il en soit - Zyanya se tordait les mains - elle était enceinte d'un étranger et vous connaissez la position du Peuple Nuage sur cette question. Elle ne pouvait( pas demander l'assistance d'un médecin ou d'une sage-femme Ben Zaa.
    - Elle est morte faute de soins ? Ils n'ont pas voulu lui venir en aide à
    cause de leurs principes rigides.
    - Je ne sais pas s'ils auraient refusé ; elle n'a rien demandé à personne.
    Un jeune voyageur mexicatl qui est resté plus d'un an à l'auberge s'est préoccupé de son état et il a fini par gagner sa confiance. Petit à petit, elle lui a tout raconté et il l'a plainte de tout son cour, comme l'aurait fait une autre femme. Il disait qu'il avait étudié dans un calmecac o˘ on enseignait des rudiments
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    de médecine. quand elle est arrivée à terme, il l'a assistée.
    - Pour quoi faire, puisqu'elle est morte ? " Je maudissais cet intrus.
    Zyanya poussa un soupir résigné. " Elle était avertie du danger qu'elle courait. L'enfantement a été long et difficile. Elle perdait beaucoup de sang et pendant que l'homme essayait d'arrêter l'hémorragie, le bébé s'est étranglé avec son cordon ombilical.
    - Ils sont morts tous les deux ? m'écriai-je.
    - Je suis désolée. Vous avez voulu savoir à tout prix. J'espère que vous n'allez pas rechuter à cause de ça. "
    Je poussai un nouveau juron ; " que les dieux me damnent ! Et cet enfant...
    c'était quoi ?
    - Un garçon. Elle voulait... elle avait dit qu'elle l'appellerait Z‚a Nayàz˚, comme vous. Mais, bien s˚r, il n'y a pas eu de fête du nom.
    - Un garçon. Mon fils, murmurai-je, les dents serrées.
    - Calmez-vous, je vous en supplie, Z‚a. " C'était la première fois qu'elle s'adressait à moi avec cette chaude familiarité. Elle ajouta, comme pour me consoler : " Ce n'est la faute de personne. Je ne crois pas que nos médecins auraient fait mieux que cet étranger compatissant. Je vous l'ai dit : elle avait perdu beaucoup de sang. On a nettoyé la cabane, mais il y a des taches qui ne partent pas. Regardez. "
    Elle tira le rideau pour laisser pénétrer un peu de lumière. Sur le montant de bois de la porte, je vis la signature indélébile laissée par une main sanglante.
    Je n'eus pas de rechute. Je continuais à me remettre, mon esprit se désembrumait et mon corps reprenait son poids et sa vigueur. Béu Ribé et Zyanya se relayaient toujours pour s'occuper de moi, mais je me gardais bien de leur dire quoi que ce f˚t qui p˚t les faire penser que je leur faisais la cour. J'admirais le manque de rancune dont elles avaient fait preuve à mon égard en me prenant chez elles et en me prodiguant tant de soins attentifs, étant donné que j'étais la cause première de la mort prématurée de leur mère. quant à l'espoir de gagner et 497
    d'épouser l'une d'elles, j'y avais totalement renoncé, tout en persistant, avec une perverse sincérité, àjes aimer toutes les deux. L'éventualité
    qu'elles aient pu être mes belles-filles n'était qu'une simple supposition, par contre, le fait que j'aie engendré leur demi-frère à la vie si brève, était une réalité incontestable.
    Enfin, je me sentis suffisamment bien pour pouvoir me lever. Le médecin vint m'examiner et déclara que mes pupilles avaient retrouvé une grandeur normale, mais qu'il faudrait un certain temps avant que mes yeux s'habituent à nouveau à la pleine lumière et que je pourrais sortir chaque jour un peu plus longtemps. Béu Ribé me proposa de passer cette période de réadaptation à l'auberge, o˘ je serais mieux installé, puisqu'il se trouvait justement y avoir une chambre libre. J'acceptai et Zyanya m'apporta des vêtements qui avaient appartenu à son père. C'était la première fois depuis fort longtemps que je revêtais un pagne et un manteau.
    Les sandales étaient beaucoup trop petites pour moi, aussi je lui

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