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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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région.
    " Vite, haletai-je. Allons là-haut. A l'endroit d'o˘ viennent les chauves-souris. Il doit y avoir une caverne. "
    Nous y arriv‚mes au moment o˘ les dernières chauves-souris la quittaient, sans cela nous ne l'aurions peut-être pas vue. Il y avait un tunnel dans la roche assez large pour que nous puissions nous y faufiler tous les deux.
    quelle était sa profondeur ? Je n'en sais rien, mais il devait y avoir une grande caverne au bout, car les chauves-souris étaient extrêmement nombreuses. Pendant que nous étions allongés dans le tunnel rocheux, il nous parvenait des relents de guano. Soudain tout se tut à l'extérieur de notre abri. Les oiseaux avaient d˚ s'envoler au loin et tous les autres animaux se terrer quelque part ; même les bruyantes cigales étaient muettes. La première secousse fut forte et silencieuse. J'entendis la voix effrayée de Zyanya me murmurer " Zyuuu ", et je la serrai fortement contre moi. Puis, on entendit un long grondement sourd venant de l'intérieur des terres. L'un des volcans devait entrer en éruption assez violemment pour faire trembler le sol jusqu'à la côte.
    La seconde, la troisième secousse et toutes les suivantes furent de plus en plus rapprochées et elles finirent par se fondre en un seul mouvement étourdissant de balancement et de bascule. On avait l'impression d'être enfermés dans un tronc d'arbre creux dévalant une rivière peu profonde. Le bruit était si assourdissant et si prolongé qu'on aurait également pu se croire à l'intérieur même d'un de ces tambours qui déchirent le cour, frappé par un prêtre dément. C'était le bruit de la montagne qui s'effondrait et qui allait encore apporter sa contribution à
    l'amoncellement des blocs qui l'entouraient dans la mer. Je me demandais si Zyanya et moi n'allions pas suivre le même chemin. Après tout, les chauves-souris avaient préféré fuir, mais il était trop tard pour sortir du tunnel, même si nous avions été pris de panique, car il était ébranlé par des secousses violentes. Nous nous enfoncions un peu plus vers l'intérieur, quand
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    la sortie du tunnel s'obscurcit brusquement. Un bloc gigantesque qui s'était détaché du sommet de la montagne, avait roulé devant. Heureusement pour nous, il poursuivit sa course, et la clarté du crépuscule pénétra à
    nouveau, accompagnée d'un nuage de poussière qui nous fit tousser éperdument.
    Soudain, je me sentis la gorge encore plus sèche en entendant un grondement étouffé derrière nous, qui venait de l'intérieur de la montagne. La grande caverne des chauves-souris était en train de s'effondrer ; la vo˚te s'effondrait et n'allait certainement pas tarder à entraîner dans sa chute toute la montagne au-dessus. Je m'attendais, d'un instant à l'autre, à ce que le tunnel bascule et nous projette, tête la première, dans l'anéantissement total. Je recouvris Zyanya de mon corps dans l'espoir insensé de lui offrir une protection au moment o˘ nous serions broyés et engloutis tous les deux dans les entrailles de la terre. .
    Toutefois, le tunnel tint bon et ce fut la dernière secousse. Peu à peu, le fracas et les convulsions cessèrent et bientôt on n'entendit plus dehors que quelques bruits. C'étaient de petites pierres qui dégringolaient à la suite des gros rochers, avec un temps de retard. Je voulus me dégager pour aller jeter un coup d'oil sur l'état de la montagne, mais Zyanya me retint.
    " Pas encore, me conseilla-t-elle. Il se produit souvent de petites secousses après, ou bien il peut y avoir un bloc en équilibre au-dessus de nous, qui s'apprête à tomber. Attendez un peu. "
    Elle avait raison de m'inciter à la prudence, mais elle m'avoua un peu plus tard que ce n'était pas pour cette seule raison qu'elle m'avait empêché de me dégager.
    J'ai déjà parlé des effets des tremblements de terre sur la physiologie et les émotions des hommes. J'étais s˚r que Zyanya avait senti mon tepuli se durcir contre son ventre et, malgré son corsage et mon manteau qui nous séparaient, je sentais, moi aussi, le bout de ses seins se redresser contre ma poitrine.
    D'abord, elle murmura : " Oh, non, Z‚a, il ne faut pas... " Puis elle dit :
    " Non, Z‚a, je vous en prie. Vous
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    avez été l'amant de ma mère... et le père de mon petit frère mort. Vous et moi, ce n'est pas possible... "
    Sa respiration s'accélérait tandis qu'elle répétait : " Ce n'est pas bien... " et dans un dernier souffle, elle me dit :

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