Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
Vom Netzwerk:
demain, parce que le passé est passé. Seuls comptent aujourd'hui et demain, et je te répéterai chaque jour que je t'aime. Me crois-tu Z‚a, et toi, peux-tu en dire autant ?
    - Oui, lui répondis-je en souriant. Je t'aime moi aussi et je te crois. "
    Elle me rendit mon sourire et me déclara avec un petit air malicieux : " Je ne sais pas pourquoi on discute tant. Je pense que c'est le destin, ton tonalli, le mien, ou les deux. " Elle me montra sa poitrine et la mienne.
    La teinture que le prêtre avait étalée sur moi n'était pas encore sèche quand nous nous étions enlacés. Nous portions la même tache pourpre, elle sur son corsage et moi, sur mon manteau ;
    Je me mis à rire, puis je lui dis, sur un ton un peu attristé : " Je t'aime depuis longtemps, Zyanya, nous venons de nous promettre d'être mari et femme, et je n'ai jamais pensé à te demander ce que ton nom voulait dire. "
    Elle me le dit et je pensai qu'elle plaisantait, mais elle insista si solennellement que je fus obligé de la croire.
    Vous avez certainement remarqué, mes Seigneurs, que chez nous, les gens ont des noms empruntés à la nature, à une qualité ou à une combinaison des deux. C'est très évident dans mon propre nom, Nuage Noir et dans d'autres noms que je vous ai cités : Chose Délicate, Gourmand de Sang, …toile du Soir, Fleur Flamme. Aussi j'avais du mal à croire qu'on pouvait avoir un nom qui ne soit le reflet de rien. Zyanya est un mot très courant et très simple et il ne veut rien dire d'autre que " toujours ".
    Toujours.
    IHS
    A.I.M.C.
    A Son Auguste et Impériale Majesté Catholique, l'Empereur Charles quint, Notre Roi : De la ville de Mexico, capitale de la Nouvelle-Espagne, nous envoyons nos salutations à notre Estimée Majesté, notre Protecteur et notre Monarque, en ce jour de la Saint-Prosper, de l'année mille cinq cent trente de Notre Seigneur Jésus-Christ.
    Ci-joint, comme à l'accoutumée, Sire, les derniers débordements de notre Aztèque qui, comme à l'accoutumée, également, sont nourris d'un peu de vis et de beaucoup de vomitus. D'après la dernière lettre de Votre Majesté, il apparaît clairement que notre Souverain trouve cette histoire suffisamment envo˚tante pour continuer à contraindre cinq braves hommes à l'entendre et à la transcrire.
    Votre Auguste Majesté sera peut-être intéressée d'apprendre le retour des missionnaires dominicains que nous avions envoyés dans la région méridionale qui s'appelle l'Oaxaca, pour vérifier les dires de l'Indien au sujet d'un dieu des dieux, omniprésent et vénéré depuis longtemps, curieusement nommé Souffle Tout-Puissant et sur ces croix que les gens de ce pays considéreraient comme des symboles sacrés.
    Fray Bernardino et ses compagnons attestent qu'ils ont vu dans ces pays des croix d'apparence chrétienne - du moins, des croix connues en science héraldique sous le nom de Croix botonée - mais qui n'ont aucune signification religieuse et servent simplement à signaler les sources d'eau fraîche. Par conséquent, le vicaire de Votre Majesté est enclin à
    considérer ces croix avec un scepticisme augustinien. A notre avis, il s'agit d'une
    517
    autre manifestation de la ruse perverse du Malin. Il est clair qu'en prévision de notre arrivée en Nouvelle-Espagne, le Démon s'est dépêché de faire connaître à certains de ces paÔens une imitation sacrilège des croyances, des rites et des objets sacrés de notre religion dans l'espoir de créer la confusion quand nous y introduirions la Vraie Foi.
    Donc, pour autant que les Dominicains aient pu en juger (car ils ont été
    gênés par des problèmes de langage), le Souffle Tout-Puissant n'est pas un dieu, mais un grand sorcier (ou un prêtre, comme le dit l'Aztèque) qui est le maître des cryptes souterraines de la ville de Mitla que les indigènes considéraient autrefois comme leur Séjour Sacré. Les frères, mis au courant par nous des emprisonnements paÔens et des coupables autoimmolations par des volontaires, en cet endroit, ont obligé le sorcier à les laisser pénétrer dans ces cryptes.
    Comme Thésée dans le Labyrinthe de Dédale, ils ont déroulé une corde derrière eux, en avançant à la lueur des torches, dans des grottes et des couloirs souterrains tortueux. Ils ont été assaillis par la puanteur des chairs en décomposition et ils ont buté sur un nombre incalculable de squelettes tranquillement assis. Malheureusement, contrairement à Thésée, ils ont perdu

Weitere Kostenlose Bücher