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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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n'en ont jamais provoqués chez les Européens.
    Du moins, ces ravages, bien que revêtant une ampleur inquiétante, sont dus à des causes naturelles et à l'insondable Volonté Divine et ne sont pas le fait de nos compatriotes. Mais nous devons et nous pouvons mettre un terme au meurtre délibéré des Peaux-Rouges. En plus de notre charge d'…vêque et d'Inquisiteur, Votre Majesté nous a donné le titre de Protecteur des Indiens que nous avons l'intention d'assumer même si nous devons porter aussi celui de " Courge " que nous ont conféré nos concitoyens.
    Le fait que les Indiens nous procurent une main-d'ouvre importante et peu co˚teuse doit passer après la nécessité de sauver ces ‚mes paÔennes. Notre réussite dans cette noble cause diminue à chaque fois qu'un Indien meurt avant d'être devenu un Chrétien. De plus,
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    si les Indiens disparaissaient, qui donc construirait les cathédrales, les églises, les chapelles, les monastères, les cloîtres, les mausolées, les maisons de retraite, les couvents et tous les autres édifices religieux ?
    de quoi sera constituée la masse de notre congrégation, qui travaillera et paiera la dîme pour faire vivre les serviteurs de Dieu dans la Nouvelle-Espagne ?
    que le Seigneur Notre Dieu protège Votre Très Glorieuse Majesté qui accomplit tant d'ouvres saintes afin qu'elle puisse jouir de leurs fruits, dans Sa Plus Grande Gloire,
    (ecce signum) Zumarraga
    SEPTIMA PARS
    Votre Excellence est-elle venue pour m'entendre parler de ma vie conjugale ?
    Je pense qu'elle trouvera ce récit moins fertile en incidents et moins pénible pour sa sensibilité que celui de l'époque tumultueuse de ma prime jeunesse. Tout en déplorant de vous faire savoir que la cérémonie même de mon mariage fut assombrie par des tempêtes, je suis heureux de pouvoir vous dire que, dans l'ensemble, notre vie conjugale fut ensuite calme et ensoleillée. Je ne veUx pas dire par là qu'elle ait été monotone. J'ai connu avec Zyanya beaucoup d'aventures excitantes ; du reste sa seule présence a été chaque jour pour moi une stimulation. De plus, au cours des années qui suivirent notre mariage, les Mexica parvinrent au sommet de leur puissance et l'exercèrent avec autorité, aussi j'ai eu l'occasion de participer à certains événements dont je reconnais maintenant l'importance.
    Mais, à l'époque, pour Zyanya et pour moi - et sans doute pour la majorité
    des gens du commun comme nous - ces événements n'étaient qu'une toile de fond mouvementée sur laquelle se déroulaient notre vie personnelle, nos petits triomphes et nos petits bonheurs sans conséquence.
    Oh ! cela ne veut pas dire que nous considérions le moindre aspect de notre vie conjugale comme insignifiant. Très vite, j'avais demandé à Zyanya comment elle s'y prenait pour contracter les muscles de son tipili et rendre ainsi notre acte d'amour si excitant. Elle rougit timidement de plaisir et murmura : " Demande-moi comment je fais pour cligner de l'oil.
    Il suffit que je le veuille. Toutes les femmes ne font-elles pas ça ? "
    D'abord, je n'ai pas connu toutes les femmes et je n'en ai aucune envie, maintenant que j'ai la meilleure de toutes.
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    Mais je sais que Votre Excellence ne s'intéresse pas à ce genre de choses, aussi, je lui ferai mieux comprendre et apprécier Zyanya en la comparant à
    cette plante que nous nommons le metl, sauf qu'évidemment, le metl est loin d'être une chose aussi belle et qu'il n'aime, ni ne parle, ni ne rit.
    Excellence, le metl est cette plante verte ou bleue, haute comme un homme, que vous nous avez appris à appeler maguey. C'est sans doute la plus utile des plantes et il pousse partout. On peut couper ses longues feuilles recourbées et les poser les unes sur les autres en les entrecroisant pour en faire une toiture à l'épreuve de la pluie. On peut encore les écraser, les presser et les sécher pour fabriquer du papier. On peut aussi séparer les fibres de la feuille et les filer pour en faire aussi bien de la corde que du fil, et on peut tisser ce fil en une étoffe grossière, mais très utile. Les épines dures et pointues qui entourent chaque feuille servent d'aiguilles, d'épingles et de clous. Nos prêtres les utilisaient pour se torturer, se mutiler et se mortifier.
    Les feuilles qui sont le plus près du sol sont blanches et tendres et on en fait une délicieuse gourmandise. On peut aussi les mettre à sécher et les employer comme un combustible qui br˚le

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