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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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l'émissaire d'un pochtecatl revenant du sud, qui faisaient un détour par chez nous pour nous apporter des nouvelles de Béu Ribé. Ces missives ne variaient jamais : Béu Ribé était toujours célibataire, Tehuantepec était toujours Tehuantepec et l'auberge continuait à prospérer en raison, surtout, des échanges croissants avec le Xoconochco. Le caractère immuable de ces nouvelles laconiques était un peu déprimant, car nous avions l'impression que si Béu ne se mariait pas, c'était davantage par défaut de prétendants, que par inclination.
    C'est dans ces occasions que je pensais à Motecu-zoma, car j'étais certain
    - bien que je n'en eusse jamais parlé à personne, pas même à Zyanya - qu'il était cet officier mexica au comportement étrange qui avait g‚ché la vie de Béu. J'aurais d˚, sans doute, par esprit de famille ressentir de l'animosité à l'égard du jeune Mote-cuzoma et le mépriser à cause de ce que Béu et Ahuizotl m'avaient révélé sur lui. Cependant, ni moi ni personne n'aurait pu nier le travail qu'il accomplissait pour tenir en main et faire prospérer le Xoconochco pour le compte des Mexica.
    Il avait pratiquement établi sa garnison à la frontière du quautem‚lan. Il surveilla personnellement la construction d'une imposante forteresse et il ne fait pas de doute que les quiche et les Lacandon durent voir s'élever ses murs et assister aux rondes des patrouilles avec bien du dépit. Ces misérables ne se hasardèrent plus jamais en dehors de leur jungle et se gardèrent désormais de la moindre ^menace, bravade ou revendication à
    l'égard de ce territoire. Ils retombèrent dans leur apathie et dans leur crasse et, pour autant que je le sache, ils n'en sont toujours pas sortis.
    Les premiers soldats espagnols qui étaient arrivés au 591
    Xoconochco avaient été surpris de trouver, si loin de Tenochtitl‚n, des peuples non apparentés aux Mexica, et qui parlaient nahuatl. En effet, c'était la terre la plus lointaine o˘ l'on p˚t déclarer avec fierté : "
    Nous sommes ici sur le sol mexica. " Et malgré son éloignement du Cour du Monde Unique, ce fut peut-être notre province la plus fidèle, en raison, sans doute, du nombre considérable de Mexica qui allèrent s'installer dans le Xoconochco après son annexion.
    Avant même que la forteresse de Motecuzoma soit terminée, de nouveaux arrivants commencèrent à s'établir dans la région, à y construire des maisons, des marchés, des auberges rudimentaires et même des endroits de plaisir. C'étaient des Mexica, des Acolhua et des Tec-paneca en quête de possibilités et d'horizons plus larges que ceux que leur offraient les terres surpeuplées de la Triple Alliance. Lorsque la forteresse fut achevée, bien pourvue en hommes et en armes, elle étendit son ombre rassurante sur une ville déjà importante qui prit le nom nahuatl de Tapachula, l'Endroit du Corail, et bien que jamais elle n'approch‚t l'ampleur et la splendeur de Tenochtitl‚n, elle est encore l'agglomération la plus peuplée et la plus animée à l'est de l'isthme de Tehuantepec.
    De nombreux colons venus du nord, après avoir séjourné quelque temps à
    Tapachula ou dans un autre endroit du Xoconochco, allèrent ensuite s'installer encore plus loin. Je n'ai jamais poussé mes voyages jusque-là, mais je sais qu'à l'est de la jungle du quautem‚-lan, il y a de hautes terres et des zones côtières très fertiles. Plus loin encore, s'étend un autre isthme plus étroit que celui de Tehuantepec, situé entre les océans méridional et septentrional et dont personne ne sait o˘ il mène. Certains prétendent qu'il s'y trouve un fleuve qui joint les deux océans. Votre commandant en chef Cortés est parti en exploration, mais en vain ; pourtant il n'est pas impossible qu'un Espagnol le découvre un jour.
    Bien que ces émigrants ne fussent qu'une poignée et bien qu'ils n'aient créé qu'une colonisation éparse sur ces terres lointaines, il paraît qu'ils ont imprégné d'une marque indélébile les indigènes. Des tribus qui n'avaient aucun lien de parenté avec aucun des pays de la Triple 592
    Alliance, ont fini par nous ressembler. Elles parlent nahuatl, même si ce ne sont que des dialectes b‚tards ; elles ont adopté nos us et nos coutumes, nos dieux et ont même rebaptisé leurs villages, leurs montagnes et leurs rivières de noms nahuatl.
    Il m'est arrivé que des Espagnols qui avaient beaucoup voyagé me demandent : " Votre empire aztèque

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