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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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Je suis trop égoÔste pour me passer de ma famille pendant si longtemps.
    Nochipa, mon enfant, tu n'as jamais dépassé les chaussées de Tenochtitl‚n.
    Le voyage risque d'être pénible, mais si tu veux venir avec moi, je crois qu'il te sera profitable et que tu apprendras beaucoup de choses sur les pays que nous allons traverser.
    - Et tu me le demandes ! s'exclama-t-elle. Mais... et mes études, père, à
    la Maison de l'Apprentissage des Manières ?
    - Tu n'auras qu'à dire à tes professeurs que tu pars en voyage et que ton père leur garantit que tu en apprendras davantage sur les routes qu'entre quatre murs. J'aimerais bien que tu viennes aussi, Béu.
    - Oh, oui, me répondit-elle immédiatement, les yeux brillants. Je suis contente que tu ne veuilles plus voyager seul, Zaa. Si je peux être...
    - Tu le seras. Une jeune fille de l'‚ge de Nochipa a besoin d'un chaperon.
    - Ah, fit-elle et l'éclat disparut de son regard.
    - Une troupe de soldats et de paysans, ce n'est pas 760
    une compagnie idéale ; je voudrais que tu ne quittes pas Nochipa et que tu dormes avec elle.
    - que je dorme avec elle, répéta Béu.
    - Turquoise et toi, Chanteur …toile, je vous confie la garde de la maison et de toutes mes affaires. "
    Ils me promirent de s'occuper de tout et m'assurèrent que je retrouverais ma maison en parfait état, quelle que soit la durée de mon absence.
    " Je n'en doute pas, leur répondis-je. Et maintenant, Chanteur …toile, j'ai une commission pour toi. "
    Je l'envoyai chercher les sept vieux soldats qui m'avaient déjà servi d'escorte. Je fus attristé, mais pas réellement surpris, quand il revint en m'annonçant que trois d'entre eux étaient morts. Les quatre restants n'avaient pas rajeuni, mais ils répondirent sans hésitation à mon appel.
    Ils se présentèrent bravement devant moi, se redressant du mieux qu'ils le pouvaient pour que je ne voie pas leurs muscles avachis et leurs articulations noueuses. Ils parlaient et riaient très haut pour détourner mon attention des rides et des plis de leur visage. Je ne leur fis pas l'insulte de le leur faire remarquer ; leur empressement à accepter ma proposition était une preuve de leur vaillance et je les aurais engagés même si je les avais vus arriver appuyés sur des b‚tons. Je leur expliquai en quoi consisterait notre expédition, puis je m'adressai personnellement au plus ‚gé, qual‚nqui, ce qui veut dire : Furieux contre tous.
    " Les soldats tecpaneca et les deux cents civils nous attendent à
    Ixtapalapan. Allez vous assurer qu'ils sont prêts à se mettre en route, qual‚nqui. J'ai bien peur qu'ils n'aient pas pris toutes les dispositions nécessaires, ils n'ont pas l'habitude de voyager. Vous autres, allez acheter tout l'équipement et les provisions dont nous aurons besoin, vous quatre, ma fille, ma sour et moi. "
    La façon dont les émigrants se comporteraient pendant le voyage me préoccupait davantage que l'accueil que leur réserverait la population du Teohuacan. Ces gens étaient des paysans, comme ceux que je devais escorter.
    Je comptais même qu'ils seraient heureux de l'arrivée de ces nouveaux colons avec qui ils pourraient se mélanger et se marier.
    761

    Teohuacan est l'appellation nahuatl. En réalité, les Teohuacana sont un rameau des Mixteca, ou Tya Nya, comme ils se nomment eux-mêmes. Les Mexica n'ont jamais cherché à les soumettre au tribut, car excepté les produits agricoles, ce pays n'a guère de trésors à offrir. Leur principale richesse leur vient de sources d'eau chaude, difficilement confiscables et de toute manière les Tya Nya n'avaient jamais fait de difficulté pour nous céder des fioles d'eau minérale au go˚t et à l'odeur atroces, mais très réputée comme fortifiant. Les médecins prescrivaient souvent à leurs malades d'aller dans ce pays pour se baigner dans ces eaux chaudes et puantes et les indigènes avaient construit plusieurs auberges relativement luxueuses à proximité des sources. En somme, je n'avais pas grand-chose à redouter d'une population de cultivateurs et d'aubergistes.
    Le lendemain, je vis revenir qual‚nqui qui me dit : " Vous aviez raison, Chevalier Mixtli. Ces rustres avaient pris leurs meules à grain et les effigies de leurs dieux préférés, au lieu d'emporter des semences et de la farine de pinolli pour le voyage. Ils ont fort rouspété, mais je les ai obligés à abandonner tout ça.
    - Et ces gens, pensez-vous qu'ils vont pouvoir former une

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