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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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qui vous raconterez votre astucieuse version des faits, en ajoutant que je me suis puni moi-même de mon échec. Dites-lui que je me suis volontairement exilé.
    - Nous exécuterons vos ordres, Commandant Mixtli, me dit qual‚nqui et les trois autres approuvèrent silencieusement.
    - O˘ vas-tu aller, Z‚a ? me demanda Béu.
    - A la recherche d'une légende. " Je leur racontai alors l'histoire de Nezahualpilli et je conclus par ces mots : " Je vais refaire la longue marche que nos ancêtres ont accomplie du temps o˘ ils s'appelaient les Aztéca. Je vais partir vers le nord en suivant leur route le plus fidèlement possible, jusqu'à leur terre natale d'Aztlan, si elle existe encore et si elle a jamais existé.

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    Si ces errants ont vraiment enterré des armes et des provisions sur leur chemin, je les trouverai et je dresserai une carte de leurs emplacements qui sera d'un grand intérêt stratégique pour Motecuzoma. Insistez beaucoup là-dessus, qual‚nqui. " J'ajoutai en souriant tristement : " Peut-être m'accueillera-t-il alors avec des fleurs plutôt qu'avec la guirlande, quand je reviendrai.
    - Si tu reviens, répliqua Béu.
    - Je crois que mon tonalli m'oblige toujours à revenir, mais un peu plus seul à chaque fois. Un jour, si je rencontre un dieu, je lui dirai :
    "Pourquoi les dieux ne s'en prennent-ils pas à moi qui ai tant fait pour mériter leur colère, au lieu de frapper toujours les innocents qui m'entourent ? " "
    Les vieux soldats paraissaient un peu gênés de cette sortie et ils furent soulagés quand Béu leur dit :
    " Mes amis, soyez assez aimables pour vous retirer afin que Z‚a et moi puissions échanger quelques mots en privé. "
    Ils se levèrent et quand ils furent partis, je lui dis avec brusquerie :
    " Si tu as l'intention de me demander de t'emmener avec moi, Béu, tu perds ton temps. "
    Elle se tut pendant un long moment, les yeux baissés et les mains nerveusement entrelacées. Enfin, elle se mit à parler et ses premiers mots me semblèrent totalement hors de propos.
    " Le jour de mes sept ans, on m'a appelée Lune en Attente. Je me suis longtemps demandé pourquoi, mais je le sais maintenant et je crois que Lune en Attente a assez attendu. " Elle posa ses beaux yeux dans les miens et, pour une fois, j'y vis une prière au lieu de la moquerie habituelle et elle parvint même à rougir pudiquement. " Marions-nous, Z‚a. "
    Ainsi, c'était cela, pensai-je, en me souvenant de la boue qu'elle avait ramassée en cachette. Je m'étais vaguement demandé auparavant si elle avait fabriqué une effigie de moi pour me jeter un mauvais sort et si c'était à
    cause de cela que j'avais perdu Nochipa. Mais ce n'avait été qu'un soupçon fugitif dont j'avais eu aussitôt honte. Je savais que Béu aimait tendrement 784
    Nochipa et ses pleurs avaient laissé voir un chagrin aussi sincère que ma douleur sans larmes. Aussi, avais-je oublié la poupée de boue jusqu'à ce moment o˘ ses paroles l'avaient trahie. Elle n'avait pas fait ça pour briser ma vie, mais pour affaiblir ma volonté afin que je ne rejette pas sa proposition, spontanée en apparence, mais qui, en réalité, était méditée de longue date. Je ne lui répondis pas immédiatement. J'attendis qu'elle m'ait récité tous ses arguments soigneusement étudiés.
    " Tu viens de dire il y a un instant, Z‚a, que tu étais de plus en plus seul. Moi aussi, vois-tu. Nous sommes seuls tous les deux. Tu n'as plus que moi et je n'ai plus que toi. "
    Elle me dit ensuite :
    " Je pouvais vivre avec toi tant que j'étais là pour m'occuper de ta fille.
    Mais, maintenant que Nochipa... maintenant que je n'ai plus ce rôle à
    jouer, je ne peux décemment pas continuer à partager ton toit. "
    Elle dit encore en rougissant de nouveau :
    " Je sais bien qu'on ne pourra jamais remplacer notre Nochipa bien-aimée.

    Mais, peut-être... je ne suis pas encore trop ‚gée... "
    Elle laissa tomber sa voix en stimulant parfaitement la pudeur et l'incapacité d'en dire plus long. Je soutins son regard jusqu'au moment o˘
    son visage flamboya comme du cuivre chaud.
    " C'était inutile de faire toute cette comédie, Béu. J'avais l'intention de te demander la* même chose, ce soir même. Puisque tu y consens, nous nous marierons demain matin, aussitôt que j'aurai pu réveiller un prêtre.
    - quoi ? murmura-t-elle.
    - Comme tu viens de me le rappeler, je n'ai plus personne et je suis riche.
    Si je meurs sans héritier, ma fortune ira au trésor

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