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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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puisque c'est sous ce nom que je figure sur les registres officiels de la Nouvelle-Espagne. L'ultime inscription sera sans aucun doute : Juan Damasceno, décédé.
    Au cours de l'un de mes conciliabules nocturnes et secrets avec les gentilshommes mexica, dans la maison de toile qu'on avait dressée pour eux, ils me dirent :
    " Motecuzoma s'est longtemps demandé si ces Blancs étaient des dieux ou des Tolteca, aussi nous avons voulu faire une expérience et nous avons offert à
    Cortés de lui sacrifier un xochimiqui. Il a été profondément scandalisé et il nous a déclaré : "Vous savez très bien que le bienfaisant quetzalcoatl lui-même n'a jamais demandé, ni même permis qu'on lui sacrifie des êtres humains. Alors, pourquoi moi ? " Maintenant, nous ne savons plus que penser. Comment cet étranger peut-il en savoir si long sur le Serpent à
    plumes, à moins que...
    - Cette Ce-Malinali lui a sans doute parlé de la légende de quetzalcoatl, rétorquai-je. Après tout, elle est née sur la côte d'o˘ il s'est embarqué.
    - Je vous en supplie, Mixtli, ne lui donnez pas ce nom, me dit l'un des nobles. Elle tient beaucoup à ce qu'on l'appelle Malintzin.
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    - Eh bien, elle en a fait du chemin depuis le jour o˘ je l'ai rencontrée sur un marché d'esclaves, ricanai-je.
    - Mais pas du tout, objecta-t-il. En réalité, elle était noble avant de tomber en servitude. C'est la fille d'un seigneur et d'une dame de Coatlicamac. quand son père mourut, sa mère se remaria et son nouvel époux la vendit traîtreusement comme esclave.

    - Vraiment ? répliquai-je ironiquement. Son iniagi-nation a, elle aussi, fait de grands progrès. Il est vrai qu'elle m'avait avoué alors qu'elle ferait n'importe quoi pour réaliser ses ambitions. Je vous conseille à tous de faire très attention à ce que vous pourrez dire en présence de cette Dame Malinali. "
    Le jour suivant, Cortés avait organisé pour les nobles une démonstration de ses armes prodigieuses et des prouesses militaires de ses hommes. J'y assistai également, perdu au milieu de la foule des porteurs et des Totonaca. Ces gens simples en furent frappés de stupeur. Par contre, les envoyés mexica restèrent imperturbables, comme s'ils n'étaient pas du tout impressionnés, mais, à plusieurs reprises, des grondements soudains les firent sursauter.
    Cortés avait fait b‚tir par ses hommes une petite maison de bois, si loin sur la plage qu'on la distinguait à peine de l'endroit o˘ nous nous trouvions. Devant nous, il avait fait installer l'un de ces lourds tubes de métal jaune monté sur de grandes roues...
    Non, j'emploierai maintenant les termes exacts. Ce tube était un canon de cuivre dont la gueule était pointée vers la maison de bois. Une douzaine de soldats firent aligner des chevaux sur le sable dur entre le canon et le bord de l'eau. Les chevaux avaient sur le dos cet équipement qui m'avait tant intrigué : les chaises de cuir étaient en fait des selles de cavalier.
    Derrière les chevaux, venaient d'autres soldats avec de grands chiens de chasse qui essayaient de se soustraire à la laisse qui les retenait.
    Tous ces guerriers avaient revêtu leur tenue de combat. Ils avaient fière allure avec leur casque de fer étincelant et le corselet de métal qui recouvrait leur pourpoint de velours. Ils portaient une épée au côté, mais 912
    quand ils furent montés en selle, on leur tendit une longue lance dont la pointe de métal était munie, des deux côtés, de plusieurs barbelures.
    Tandis que ses hommes se mettaient en position, Cortés arborait un sourire de propriétaire. Il était flanqué de ses deux interprètes et Ce-Malinali souriait, elle aussi, avec l'air un peu blasé de quelqu'un qui en a vu d'autres.
    " Je sais que vous appréciez beaucoup les tambours, dit Cortés aux nobles mexica. J'ai déjà eu l'occasion de les entendre. Voulez-vous que nous commencions par cela ? "
    Et, sans attendre de réponse, il cria : " Par Santiago, allez-y ! "
    Les trois soldats préposés au canon allumèrent alors une petite flamme à
    l'arrière de l'engin et un roulement de tambour éclata avec un fracas bien plus assourdissant que n'en ont jamais fait nos tambours qui déchirent le cour. Le canon sauta - et moi aussi - tandis que de sa gueule sortaient des nuages de fumée, des coups de tonnerre dignes de Tlaloc et des éclairs plus fulgurants que tous les b‚tons fourchus des Tlaloque. Puis, je vis une petite chose qui traversait les airs -

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