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Helvétie

Helvétie

Titel: Helvétie Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Maurice Denuzière
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transport des blocs de pierre extraits des carrières.
     
    3 3 466 mètres.
     
    4 3 711 mètres.
     
    5 Avalanche, éboulement. Une autre catastrophe dans le Valais est restée dans les mémoires car elle fut, finalement, plutôt bénéfique. C’est sur l’éboulis que s’est constitué un des plus fameux vignobles vaudois : l’yvorne.
     
    6 Celui-là est le père que le mariage désigne.
     
    7 Cité par Imbert de Saint-Amand, les Dernières Années de l’impératrice Joséphine , E. Dentu, Paris, 1885.
     
    8 D’après Bescherelle, l’historien anglais Charles Mills (1788-1825) prétend, dans son Histoire de la chevalerie , « qu’il existait à Venise dans le xv e  siècle une société littéraire où les dames étaient reçues, et où l’on s’occupait moins de science que de plaisir ; que chacun des membres de cette société, qui se nommait Società della calsa , société du bas, portait des bas bleus et que c’est de là que vint cette expression pour désigner une femme auteur prétentieuse et souvent pédante ».
     
    9 Cité et traduit par Remy de Gourmont dans le Latin mystique , édition originale Mercure de France, Paris, 1892, nouvelle édition présentée par Charles Dantzig, éditions du Rocher, Paris, 1990.
     

4.
     
    Depuis que le prince Kourakine avait remis à Napoléon, le 24 avril 1812, l’ultimatum du tsar Alexandre I er sommant les Français d’évacuer l’Allemagne et tous les pays situés entre l’Elbe et l’Oder, on savait que la guerre pouvait se rallumer d’un jour à l’autre.
     
    L’empereur s’y préparait depuis plusieurs mois, estimant que le seul moyen d’établir une paix durable, pour fonder l’Europe fédérative, était d’ôter aux monarques continentaux toute velléité de succomber aux appels pervers des sirènes d’outre-Manche. L’Angleterre, qui détestait l’idée d’une Europe unie sous la férule de Napoléon, tentait, en effet, de susciter une nouvelle coalition des princes contre la France.
     
    La Grande Armée, la plus belle machine de guerre jamais mise au point, devait permettre d’en finir avec cette ambition. En domptant le colosse russe et son maître, que Napoléon avait qualifié de « Grec du Bas-Empire », on ferait se tenir tranquilles les autres souverains.
     
    Quand les hostilités reprirent, le 22 juin, et que, deux jours plus tard, la Grande Armée franchit le Niemen, personne ne parut surpris. Charlotte Métaz dut s’appliquer à dissimuler l’inquiétude nouvelle qui l’assaillait. Le général Fontsalte, las du désœuvrement et de la vie mondaine qu’imposait sa mission auprès de Joséphine, avait été affecté, sur sa demande, au 18 e  régiment de chasseurs à cheval, récemment créé. Il devait être, d’après ses dernières confidences à Dorette, en route pour Moscou !
     
    Et cependant, depuis que l’ex-impératrice avait acquis, pour cent quarante-cinq mille francs, plus quarante-cinq mille francs pour les meubles, le château de Pregny, dans la banlieue immédiate de Genève, les amants auraient eu la possibilité de se rencontrer plus souvent. Charlotte, seule héritière de Mathilde Rudmeyer, disposait à Lausanne du petit hôtel particulier de la rue de Bourg où sa tante avait vécu. Elle y faisait de fréquents séjours, sous prétexte de gérer au mieux, avec les intendants, les différentes propriétés que la défunte lui avait léguées aux environs de Lausanne.
     
    Guillaume, ravi de voir enfin sa femme soucieuse de faire fructifier un capital personnel, pour gagner de l’argent au lieu de se contenter d’en dépenser, admettait des absences si bien motivées.
     
    Charlotte, ardente et passionnée dans les échanges amoureux mais assez fataliste dans le courant de la vie, s’accommodait depuis une douzaine d’années d’une liaison fluctuante et parfois interrompue pendant des mois. Quand elle n’était pas assaillie par un besoin subit de caresses, qu’elle se résignait parfois à assouvir dans l’étreinte conjugale, la pensée d’avoir un amant, même lointain, même épisodique et vraisemblablement inconstant, la rendait sereine. Elle vivait dans sa solitude affective un amour cérébral, fondé sur une mystique païenne qu’elle eût été bien incapable de définir. Il lui plaisait, certains jours, de se croire malheureuse avec orgueil, comme ces dames d’autrefois dont le chevalier servant guerroyait en Terre sainte.
     
    Flora tenait auprès de son

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