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Helvétie

Helvétie

Titel: Helvétie Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Maurice Denuzière
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pas deux !
     
    – Si je repasse un jour par Vevey, j’irai demander des comptes à la belle M me  Métaz, voire à son mari, dit Blaise, pour clore l’entretien.
     

    Le lendemain matin, quand les cavaliers se mirent en route par une aube radieuse, ils croisèrent les premiers prisonniers autrichiens et apprirent de ceux qui les escortaient de bonnes nouvelles. Le fort de Bard, qui résistait encore, avait été contourné par l’artillerie, la division Boudet venait d’investir Ivrea, le général Bonaparte logeait chez l’évêque d’Aoste. Au nord et au sud du Grand-Saint-Bernard, les troupes, descendues du Simplon, du Saint-Gothard et du mont Cenis, entraient en Italie par toutes les vallées. Domodossola était aux mains des Français. Les routes de Turin et Milan étaient ouvertes et Blaise pensait déjà aux bras blancs des comédiennes de la Scala. Avant d’y prendre repos et plaisir, il s’arrangerait pour glaner, en chemin, sa ration de gloire, cueillir de nouveaux lauriers, afin d’avoir des exploits à conter aux belles, peut-être quelque cicatrice fraîche à offrir à leurs baisers.
     
    1 Aujourd’hui nommé Sembrancher.
     
    2 D’après une chronique rédigée à l’époque par un religieux de Saint-Maurice et citée par le chanoine Bourban dans le numéro 11 de la revue militaire le Drapeau suisse , Lausanne, 10 mai 1910.
     
    3 Horace-Bénédict de Saussure rapporte qu’on attribue cette maladie, principalement observée dans les basses vallées des Alpes, « aux eaux de neige ou de glace fondue ; on dit que ces eaux étaient crues, sans attacher un sens physique bien précis à cette qualification. D’autres ont cru que c’étaient des eaux plâtreuses, séléniteuses, calcaires ou chargées de parties terreuses quelconques, qui produisaient ces engorgements [des glandes du cou]. D’autres les ont imputés aux vapeurs des marais qui occupent le fond de quelques vallées des Alpes ». Voyages dans les Alpes , tome IV, Louis Fauche-Borel, Neuchâtel, 1803. Saussure, né le 17 février 1740 à Genève, mort le 22 janvier 1799, fut le fondateur, en 1793, de la Société des arts de Genève et membre étranger de l’Académie des sciences de Paris.
     
    4 En réalité soixante-quatre mètres.
     
    5 Stendhal (1783-1842).
     
    6 Mesuré par Horace-Bénédict de Saussure en 1778. On estime aujourd’hui que l’altitude du couvent est deux mille quatre cent soixante-treize mètres.
     
    7 « Domestiques de l’hospice affectés à l’accompagnement des voyageurs ; ils se rendaient chaque jour de part et d’autre de la montagne à la rencontre des passants. » D’après une note de René Berthod, édition du bimillénaire du Grand-Saint-Bernard, 1989, Essais historiques sur le Mont-Saint-Bernard , ouvrage de Chrétien Desloges, publié pour la première fois en 1789. Les marronniers formaient une très ancienne institution ayant sa charte. Leur activité est attestée, dès 1128, par Rodolphe, abbé de Saint-Trond, qui utilisa leurs services pour franchir le Grand-Saint-Bernard.
     
    8 Correspondance intime du général Jean Hardÿ de 1797 à 1802 , recueillie par son petit-fils le général Hardÿ de Périni, Plon, Paris, 1901.
     
    9 Archives cantonales vaudoises, Lausanne ; archives de l’armée de terre, Vincennes.
     
    10 Cité par le capitaine de Cugnac dans Campagne de l’armée de réserve en 1800 , volume II, librairie militaire R. Chapelot et C ie , Paris, 1901.
     
    11 Le général André Masséna tint jusqu’au 4 juin et capitula avec les honneurs de la guerre. La résistance des Français assiégés eut pour effet de retenir autour de Gênes une partie des troupes qui manquèrent à Melas pour faire face à l’armée qui venait de passer les Alpes.
     
    12 Un an plus tard, le général Joachim Murat, beau-frère de Bonaparte, passant par Martigny, racheta la berline au prévôt pour trois cents livres.
     
    13 Le calibre des canons était désigné par le poids du boulet exprimé en livres. Le calibre de l’obusier était désigné par le diamètre de l’âme : six pouces, soit 165 millimètres. Des attelages de quatre chevaux étaient nécessaires pour traîner les pièces de 8 et de 4. Ces pièces sur affût et équipées de leur caisson pesaient, suivant les calibres, de trois mille cinq cents à deux mille cinq cents kilos.
     
    14 D’après le Bulletin helvétique du 25 mai 1800, ce fut le seul accident qu’on eut à déplorer.
     
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