Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen

Hiéroglyphes

Titel: Hiéroglyphes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Dietrich
Vom Netzwerk:
la première
fois Sidney Smith et, plus agréablement, la belle Sarylla qui
m’avait dit ma bonne fortune, en substance que j’étais
un bouffon de chercher le Bouffon, autre nom de Thot, avant de
m’enseigner les techniques amoureuses de ses ancêtres.
Une façon merveilleuse de terminer mon voyage à Toulon,
dissimulé dans une roulotte gitane, en échappant à
ceux qui voulaient me reprendre mon médaillon. Aujourd’hui,
tel un lapin de retour vers son terrier, je retrouvais mes sauveteurs
gitans.
    « Au
nom du tarot, qu’est-ce que vous faites ici ?
    —  On
t’attendait, naturellement.
    —  Je
les avais fait prévenir par un comte anglais », dit
Astiza.
    Ah !
Ces mêmes gitans l’avaient-ils prévenue, elle, de
mon arrivée en Égypte avec le médaillon ?
Ce qui m’avait valu l’antipathie de son ancien maître
et sa tentative de me brûler la cervelle. Une introduction dont
je me serais bien passé, à l’époque !
    « Bonaparte
est revenu avant vous, résuma Stéphane. Tout auréolé
de ses dernières victoires. Son retour à Paris a été
triomphal. Le peuple espère que le conquérant de
l’Égypte sera aussi le sauveur de la France. Avec
l’assistance de Silano, il atteindra peut-être tout ce
qu’il désire et les désirs exaucés sont
dangereux. Il faut séparer Napoléon du livre et
remettre celui-ci en lieu sûr. La cachette des Templiers a duré
près de cinq siècles. La vôtre durera peut-être
des millénaires ou davantage.
    —  Avant
ça, il faudra l’attraper.
    —  Oui,
nous devons nous hâter. De grandes choses se préparent.
    —  Stéphane,
je suis à la fois surpris et enchanté de te revoir.
Mais se hâter est la dernière qualité, ou le
dernier défaut, que je prêterais aux gitans. Nous sommes
venus à Toulon, naguère, à la vitesse d’une
vache dans un pâturage, et vos petits poneys ne peuvent pas
tirer vos roulottes beaucoup plus vite.
    —  C’est
vrai. Mais les Roms ont le don d’emprunter ce qui leur manque.
On va te trouver un carrosse bien attelé, mon ami, et te
conduire à un train d’enfer, tel un membre du Conseil
des Cinq-Cents, jusqu’à la capitale. Je serai, disons…
un capitaine de police, et André, là, sera ton cocher.
Plus Carlo en tant que valet de pied, et la dame en tant que ta dame…
    —  Tout
juste revenus en France, et déjà voleurs de carrosse ?
    —  Si
tu sais te comporter comme un voyageur légitime, cela n’aura
pas l’air d’un vol.
    —  Nous
ne sommes même pas légalement présents en France.
Et je suis toujours accusé d’avoir assassiné une
prostituée. Mes ennemis pourront s’en servir contre moi.
    —  À
moins qu’ils ne te tuent ?
    —  Mon
Dieu… oui !
    —  Alors,
qu’est-ce qui te préoccupe ? Mais viens avec moi.
On va demander à Sarylla ce que nous devons faire. »
    La
diseuse de bonne aventure qui m’avait révélé
beaucoup plus que l’avenir  – Seigneur, je n’avais
pas oublié ses râles de volupté !  –
était aussi belle que dans mon souvenir, brune et mystérieuse
avec ses bagues et ses boucles d’oreilles brillant dans
l’obscurité. Je n’étais pas ravi de
retrouver une ancienne maîtresse avec Astiza en remorque, et
l’antagonisme des deux femmes se manifesta en silence comme
savent si bien faire les chattes, à griffes rentrées.
Astiza demeura paisiblement assise auprès de moi tandis que la
gitane battait les cartes du tarot.
    « La
fortune t’ordonne de poursuivre ton chemin, sans attendre,
dit-elle en abattant la carte du Chariot. Te fournir un moyen de
transport rapide ne posera aucun problème.
    —  Tu
vois ? » souligna Stéphane.
    J’aime
bien le tarot. Il peut vous dire tout ce que vous avez envie
d’entendre.
    Sarylla
retourna d’autres cartes.
    « Mais
tu vas rencontrer une femme, dans d’étranges
circonstances. Elle te détournera de ta route. »
    Une
autre femme ?
    « Mais
atteindrons-nous notre but ? »
    Encore
d’autres cartes. La Tour, le Magicien, le Bateleur et
l’Empereur.
    « Ce
ne sera pas si facile. »
    Nouvelle
carte. Les Amants. Sarylla nous regarda.
    « Vous
devez travailler ensemble. »
    Astiza
me prit la main, souriante.
    Autre
carte. La Mort.
    « J’ignore
à qui elle s’intéresse. Le Magicien, le Bateleur,
l’Empereur ou l’Amant. Mais tu courras un danger. »
    La
mort pour Silano, sûrement. Et devrais-je assassiner Napoléon ?
    Une
autre carte. La Roue de la fortune.
    « Tu
es joueur,

Weitere Kostenlose Bücher