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Hiéroglyphes

Titel: Hiéroglyphes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Dietrich
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empruntée lui-même.
    —  Parce
qu’elle est saturée d’humidité et
d’ordures, dangereuse, irrespirable et probablement futile,
psalmodia joyeusement Farhi. On se gargarisait de vagues légendes
historiques jusqu’à ce que vous affirmiez que quelque
chose d’extraordinaire présent dans l’Égypte
ancienne pouvait avoir été transféré ici.
Est-ce que j’y crois ? Non. Qui êtes-vous, monsieur
Gage ? Un menteur entreprenant ou un sot trop crédule ?
Mais est-ce que je réfute totalement votre histoire, alors que
sa réalité pourrait signifier beaucoup pour mon
peuple ? Je ne peux pas me le permettre.
    —  Vous
nous conduirez donc ?
    —  Si
vous voulez bien d’un comptable défiguré…
    —  Pour
une part du trésor, je suppose ?
    —  Pour
la vérité et pour la connaissance, comme Thot l’aurait
fait.
    —  Mais
dont Miriam a dit qu’elle pouvait servir le bien comme le mal.
    —  On
peut dire la même chose de l’argent, mon ami. »
    Quand
un étranger se targue d’altruisme et m’appelle
« mon ami », je me demande dans laquelle de mes
poches il va plonger la main. Mais depuis le début de mon
séjour à Jérusalem, je n’avais pas trouvé
la queue d’un indice. Peut-être lui et moi pourrions-nous
collaborer utilement ? C’était à voir.
    « D’où
doit-on partir ?
    —  Entre
le dôme du Rocher et la mosquée al-Aqsa, se dresse la
fontaine d’el-Kas. Elle tire son eau d’anciennes citernes
alimentées par les pluies profondément enfouies dans
les entrailles du mont. Ces citernes sont reliées entre elles
par des conduits ou tunnels qui, d’après certains
auteurs, pourraient s’étendre jusqu’au Kubbet
es-Sakhrah, où Abraham offrit de sacrifier à Dieu son
propre fils. La fondation même du monde. Qui plus est, les
citernes doivent être également reliées à
des sources naturelles, pas seulement aux eaux de pluie. Voilà
une décennie, Djezzar m’a ordonné de fouiller les
vieilles archives en quête de boyaux souterrains dans
l’épaisseur du mont. Je lui ai dit que je n’en
avais trouvé aucun.
    —  Un
mensonge ?
    —  Un
aveu d’échec qui m’a coûté cher. La
torture et la mutilation, en guise de châtiment. Mais j’avais
tout de même trouvé quelque chose dans de très
vieux documents. Rien de vraiment précis mais qui suggérait
un accès possible à des pouvoirs qu’un être
comme Djezzar ne doit jamais atteindre. La source de Gihon, qui
alimente l’étang de Siloam, hors les murs de la cité,
représente une voie d’accès possible. Là-bas,
les gardiens musulmans ne pourront jamais nous repérer.
    —  Les
citernes nous mèneront peut-être aux souterrains les
plus profonds où les juifs peuvent avoir caché l’arche,
le livre et autres trésors, compléta Miriam.
    —  Jusqu’à
ce que les Templiers les découvrent, rappela Farhi. Mais où
ils ont pu les cacher de nouveau, après la mort de Jacques de
Molay sur le bûcher. Il y a toutefois un autre problème
qui m’a découragé de poursuivre toute
exploration.
    —  Les
tunnels sont remplis d’eau ? »
    J’avais
un très mauvais souvenir de ma sortie de la Grande Pyramide.
    « C’est
bien possible. Même s’ils ne le sont pas, j’ai
relevé mention de portes scellées. Ce qui fut ouvert,
jadis, a pu être muré de nouveau.
    —  Des
hommes déterminés, énonça Jéricho,
viendront à bout de la porte la plus hermétique. Simple
question de muscle et de poudre à canon.
    —  Pas
de poudre ! se récria Farhi. Vous voulez ameuter toute la
ville ?
    —  Alors,
muscle uniquement. »
    Je
me devais, je nous devais à tous de poser la question :
    « Et
si les musulmans nous entendent fourrager là-bas ?
    —  Tout
vaudrait mieux que cette éventualité ! »
articula le banquier.
    * *
*
    Mon
long rifle était terminé. Jéricho avait
soigneusement collé deux des cheveux blonds de Miriam, en
croix, sur mon télescope, pour me permettre de viser avec une
parfaite exactitude. J’avais découvert, en le testant
extramuros, que je pouvais toucher une assiette à deux cents
mètres. La précision relative d’un mousquet, au
contraire, n’en dépassait pas cinquante. Mais quand je
grimpai sur le toit pour m’assurer, à l’aide de ma
longue-vue, que les fripouilles de Français ne rôdaient
pas alentour, j’eus beau prolonger ma faction, je n’en
repérai aucune trace. Étaient-ils partis ? Ou bien
Silano dirigeait-il leurs opérations ? Je

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