Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
Dion Cassius (l. LVI, p. 736), avec les notes de
Reymar, qui a rassemblé tout ce que la vanité romaine nous a laissé ce sujet. —
Le marbré d’Ancyre, sur lequel Auguste avait fait graver ses exploits, nous dit
positivement que cet empereur força les Parthes à restitués les drapeaux
de Crassus.
Les poètes latins ont célébré avec
pompe ce paisible exploit d’Auguste. Horace, l. IV, od . 15, a dit :
……… Tua, Cæsar, œtas
………………
Signa nostro restituit Jovi
Derepta Parthorum superbis
Postibus ;
et Ovide, dans ses Tristes ,
l. 2, v. 227 :
Nunc petit Armenius pacem, nuhc porrigit arcum
Parthus eques, timida captaque signa manu.
( Note de l’Éditeur )
[12] Strabon (l. XVI, p. 780), Pline ( Hist. nat. , l
VI, c. 32, 35) et Dion-Cassius (l. III, p. 723, et l. LIV, p. 734), nous ont
laissé sur ces guerres des détails très curieux. Les Romains se rendirent
maîtres de Mariaba ou Merab, ville de l’Arabie-Heureuse, bien connue des
Orientaux (Voy. Abulfeda, et la Géographie nubienne , p. 52). Ils
pénétrèrent jusqu’à trois journées de distance du pays qui produit les épices,
principal objet de leur invasion.
C’est cette ville de Merab que les
Arabes disent avoir été la résidence de Belkis, reine de Saba, qui voulut voir
Salomon. Une digue, par laquelle des eaux rassemblées dans les environs étaient
retenues, ayant été emportée, l’inondation subite détruisit cette ville, dont
il reste cependant des vestiges. Elle était limitrophe d’une contrée nommée l’ Adramaüt ,
où croît un aromate particulier : c’est pour cela qu’on lit dans l’Histoire de
l’expédition des Romains, qu’il ne restait que trois journées pour arriver au
pays de l’encens. Voyez d’Anville, Géogr. anc. , t. II, p. 222. ( note
de l’Éditeur ).
[13] Par le massacre de Varus et de ses trois légions
(Voy. le livre I des Annales de Tacite ; Suétone, Vie d’Auguste, c. 23 ; et
Velleius Paterculus, l. II, c. 117, etc.). Auguste ne reçut pas la nouvelle de
ce malheur avec toute la modération ni toute la fermeté que l’on devait
naturellement attendre de son caractère.
[14] Tacite, Annal. , l. II ; Dion-Cassius, l. LVI,
p. 833 ; et le discours d’Auguste lui-même dans les Césars de Julien. Ce
dernier ouvrage a reçu beaucoup de clarté des savantes notes de son traducteur
français M. Spanheim.
[15] Germanicus, Suetonius-Paulinus et Agricola furent
traversés et rappelés dans le cours de leurs victoires. Corbulon fut mis à
mort. Le mérite militaire, comme l’exprime admirablement Tacite, était dans
toute la rigueur de l’expression, imperatoria virtus .
[16] César lui-même dissimule ce motif peu relevé ; mais
Suétone en fait mention, c. 47. Au reste, les perles de la Bretagne se trouvent
de peu de valeur, à raison de leur couleur obscure et livide. Tacite observe avec
raison que c’était un défaut inhérent à leur nature ( Vie d’Agricola , c.
12). Ego facilius crediderim naturam margaritis deesse, quàm nobis avaritiam . Pour ma part, je croirais plus volontiers que la qualité de ces pierres ne
suffit pas à notre convoitise .
[17] Sous les règnes de Claude, de Néron et de Domitien.
Pomponius Mela, qui écrivait sous le premier de ces princes espère (l. III, c.
6) qu’à la faveur du succès des armes romaines, l’île et ses sauvages habitants
seront bientôt mieux connus. Il est assez amusant de lire de pareils passages
au milieu de Londres.
[18] Voyez l’admirable abrégé que Tacite nous a donné dans
la Vie d’Agricola , et que nos savants antiquaires, Camden et Horsley,
ont enrichi de commentaires si étendus, quoique peut-être encore incomplets.
[19] Les écrivains irlandais, jaloux de la gloire de leur
patrie, sont extrêmement irrités à cette occasion contre Tacite et contre
Agricola.
[20] Frith of Scotland.
[21] Voyez Britannia romana , par Horsley, l. I, c.
10.
[22] Agricola fortifia le passage situé entre Dunbritton et Édimbourg, par
conséquent en Écosse même. L’empereur Adrien, pendant son séjour en Angleterre,
vers l’an 121, fit élever un rempart de gazon entre Newcastle et Carlisle.
Antonin le Pieux, ayant remporté de nouvelles victoires sur les Calédoniens,
par l’habileté de son lieutenant, Lollius Urbicus, fit construire un nouveau
rempart de gazon entré Édimbourg et Dunbritton. Septime-Sévère enfin, en 208,
fit construire un mur de pierres parallèle au rempart d’Adrien et dans les
mêmes
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