Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
selon les progrès du gouvernement militaire et la richesse de
l’État. Après vingt ans de service, le vétéran recevait trois mille deniers
(environ cent livres sterling), ou une portion de terre de la valeur de cette
somme. La paye des gardes, et en général les avantages dont ils jouissaient,
étaient le doublé de ce qu’on accordait aux légionnaires.
[48] Exercitus, ab exercitando . Varron, de
Linguâ latinâ , l. IV ; Cicéron, Tuscul., l. II, 37. On pourrait donner un
ouvrage bien intéressant en examinant le rapport qui existe entre la langue et
les mœurs des nations.
[49] Végèce, l. II, et le reste de son premier livre.
[50] M. Le Beau a jeté un très grand jour sur le sujet de
la danse pyrrhique dans le Recueil de l’Académie des Inscriptions , tome
XXXV, p. 262, etc. Ce savant académicien a rassemblé, dans une suite de
mémoires, tous les passages que nous ont laissés les anciens concernant la
légion romaine.
[51] Josèphe, de Bello judaico , l. 3, c. 5. Nous
sommes redevables à cet écrivain juif de quelques détails très curieux sur la
discipline romaine.
[52] Panégyrique de Pline, c. 13 ; Vie d’Adrien ,
dans l’ Histoire Auguste .
[53] Voyez, dans le VIe livre de son histoire, une
digression admirable sur la discipline des Romains.
[54] Végèce, de Re militari , l. II, c. 4, etc. Une
partie considérable de son obscur abrégé est prise des règlements de Trajan ;
la légion, telle qu’il la décrit, ne peut convenir à aucun autre siècle de
l’empire romain.
[55] Végète, de Re militari , l. II, c. 1. Du temps
de Cicéron et de César, où les anciennes formes avaient reçu moins
d’altération, le mot miles se bornait presque à l’infanterie. Dans le
bas-empire et dans les siècles de chevalerie, il fut approprié presque
exclusivement aux gens d’armes qui combattaient à cheval.
[56] Du temps de Polybe et de Denys d’Halicarnasse (l. V,
c. 43), la pointe d’acier du pilum semble avoir été beaucoup plus
longue. Dans le siècle où Végèce, écrivait, elle fut réduite à un pied, ou même
à neuf pouces : j’ai pris un milieu.
[57] Pour les armes des légionnaires, voyez Juste-Lipse, de
Miliciâ romanâ , l. III, c. 2-7.
[58] Voyez la belle comparaison de Virgile, Georg. ,
II, v. 279.
[59] M. Guichard ( Mémoires militaires , t. I, c. 4,
et nouveaux Mémoires , t. I, p. 293-311)) a traité ce sujet en homme
instruit et en officier.
[60] Voyez la Tactique d’Arrien. Par une partialité
digne d’un Grec, cet auteur a mieux aimé décrire la phalange, qu’il connaissait
seulement par les écrits des anciens, que les légions qu’il avait commandées.
[61] Polybe, l. XVII.
[62] Végèce, de Re militari , l. II, c. 6. Son
témoignage positif, qu’on pourrait appuyer de faits évidents, doit certainement
imposer silence à ces critiques qui refusent à la légion impériale son corps de
cavalerie.
[63] Voyez Tite-Live presque partout, et spécialement
XLII, 61.
[64] Pline, Hist. nat. , XXXIII, 2. Le véritable
sens de ce passage très curieux a été découvert et éclairci par M. de Beaufort, Rép. romaine , l. II, c. 2.
[65] Comme nous le voyons par l’exemple d’Horace et
d’Agricola, il paraît que cette coutume était un vice dans la discipline
romaine. Adrien essaya d’y remédier en fixant l’âge qu’il fallait avoir pour
être tribun.
[66] Ces détails ne sont pas tout à fait exacts. Quoique dans les derniers
temps de la république et sous les premiers empereurs les jeunes nobles romains
obtinssent le commandement d’un escadron ou d’une cohorte avec plus de facilité
que dans les temps antérieurs, ils n’y parvenaient guère sans avoir passé par
un assez long service militaire. En général, ils servaient d’abord dans la
cohorte prétorienne, qui était chargée de la garde du général : ils étaient
reçus dans l’intimité de quelque officier supérieur ( contubernium ), et
s’y formaient. C’est ainsi que Jules César, issu cependant d’une grande
famille, servit d’abord comme contubernalis sous le préteur M. Thermus,
et plus tard, sous Servilius l’Isaurien (Suétone, Vie de Jules César ,
2-5 ; Plutarque, in Parall. , p. 516 ed. Froben). L’exemple d’Horace, que
Gibbon met en avant pour prouver que les jeunes chevaliers étaient faits
tribuns dès qu’ils entraient au service, ne prouve rien. D’abord, Horace
n’était point chevalier ; c’était le fils d’un affranchi de Venuse ( Venosa ),
dans
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