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Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Titel: Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Edward Gibbon
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Babylone,
par Alexandre, remontaient cinquante ans plus haut.
    [631] L’histoire de Perse fait mention de quatre dynasties
depuis les premiers âges jusqu’à l’invasion des Sarrasins celle des
Pischdadides, celle des Céanides, celle des Aschkanides ou Arsacides, celle des
Sassanides. La première commence à Kaiomaros, que l’on confond souvent avec
Noé. C’est le temps fabuleux, on y trouve des règnes de sept cents et de neuf
cents ans. Les combats de ces premiers rois contre les giels ou mauvais
esprits, et leurs disputes subtiles avec les dews ou fées, sont aussi
risibles que les combats de Jupiter, de Vénus, de Kirs et des autres divinités
grecques.
    L’histoire de la dynastie des Céanides rappelle les
héros grecs ou nos paladins : elle renferme les actions héroïques de Rostam, et
ses combats contre Affendiar, le fils aîné de Guschtasps. Le grand Cyrus fut,
pendant la durée de cette dynastie, le véritable fondateur du royaume des
Perses. Le dernier de ces rois, Iskander, confia les satrapies aux grands du
pays : l’un d’eux, Aschek ou Arsaces, se fit roi, et fut la tige de la dynastie
des Arsacides.
    Les historiens perses n’ont conservé le nom que d’un
très petit nombre de ces monarques, dont la race fut enfin chassée par
Ardshir-Babekan ou Artaxerxés, fondateur de la dynastie des Sassanides, qui
dura quatre cent vingt-cinq ans. Voyez une dissert. de Fréret, Mémoires de
l’Acad. des Inscript. et Belles-Lettres , t. XVI ( Note de l’Éditeur ).
    [632] Dans la cinq cent trente-huitième année de l’ère de
Séleucus. Voyez Agathias, l. II, p. 63. Ce grand événement (tel est le peu
d’exactitude des Orientaux) est avancé par Eutychius jusque dans la dixième
année du règne de Commode, et reculé par Moïse de Chorène jusque sous
l’empereur Philippe. Ammien Marcellin, a puisé dans de bonnes sources pour
l’histoire de l’Asie ; mais il copie ses matériaux si servilement, qu’il
représente les Arsacides encore assis sur le trône des Perses dans le milieu du
quatrième siècle.
    [633] Le nom du tanneur était Babek , celui du
soldat, Sassan : d’où Artaxerxés fut nominé Babekan , et tous les
descendants de ce prince ont été appelés Sassanides.
    [634] D’Herbelot, Bibliothèque orientale , au mot Ardshir .
    [635] Dion Cassius, l. LXXX ; Hérodien, l. VI, p. 20 ;
Abulpharage Dyn, p. 80.
    [636] Voyez Moïse de Chorène, l. II, c. 65-71.
    [637] Hyde et Prideaux, qui ont composé, d’après les
légendes persanes et leurs propres conjectures une histoire très agréable,
prétendent que Zoroastre fut contemporain de Darius-Hystaspes ; mais il suffit
de faire remarquer que les écrivains grecs, qui vivaient presque dans le même
siècle, s’accordent à placer l’ère de Zoroastre quelques centaines d’années ou
même mille ans plus haut. Cette observation n’a pas échappé à M. Moyle, qui, à
l’aide d’une critique judicieuse, a soutenu contre le docteur Prideaux, son
oncle, l’antiquité du prophète persan. Voyez son ouvrage, vol. II.
    [638] Cet ancien idiome était appelé le zend. Le langage du
commentaire, le pehlvi, quoique beaucoup plus moderne, a cessé, depuis
plusieurs siècles, d’être une langue vivante. Ce seul fait, s’il est
authentique, garantit suffisamment l’antiquité des ouvrages apportés en Europe
par M. Anquetil, et que ce savant a traduits en français.
    ………………
    Zend signifie vie, vivant. Ce mot
désigne, soit la collection des livres canoniques des disciples de Zoroastre,
soit la langue même dans laquelle ils sont écrits. Ce sont aussi les livres qui
renferment la parole de vie, soit que la langue ait porté originairement le nom
de zend, soit qu’on le lui ait donné à cause du contenu des livrés. Avesta
signifie parole, oracle, révélation, leçon : ce mot ne désigne pas non plus le
titre d’un ouvrage particulier, mais la collection des livres de Zoroastre,
comme Révélation d’Ormuzd. Cette collection se nomme ainsi tantôt Zend-Avesta,
tantôt Zend tout court.
    Le zend était l’ancienne langue de
la Médie, comme le prouve son affinité avec les dialectes de l’Arménie et de la
Géorgie ; il était déjà langue morte sous les Arsacides, dans les pays même qui
avaient servi de théâtre aux événements que le Zend-Avesta rapporte. Quelques
critiques, entre autres Richardson et sir W. Jones, ont révoqué en doute
l’antiquité de ces livres : le premier a prétendu que le zend n’avait

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