Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
disgrâce sans consentir.
[619] Hist. Auguste , p. 162 ; Aurelius Victor ;
Porphyre, in Vit. Plotin. ap. Fabricium, Biblioth. grœc ., IV, c. 36. Le
philosophe Plotin accompagna l’armée, animé du désir de s’instruire, et de
pénétrer jusque dans l’Inde.
[620] A vingt milles environ de la petite ville de
Circesium (*), sur la frontière des deux empires.
(*) Aujourd’hui Kerkisia, placée dans l’angle que
forme l’embouchure du Chaboras ou Al-Khabour avec l’Euphrate. Cette situation
parut tellement avantageuse à Dioclétien, qu’il y ajouta des fortifications
pour en faire le boulevard de l’empire dans cette partie de la Mésopotamie
(D’Anville, Géogr. anc ., t. II, p. 196) ( Note de l’Éditeur ).
[621] L’inscription, qui contenait un jeu de mots fort
singulier, fut effacée par ordre de Licinius, qui se disait parent de Philippe
( Hist. Auguste , p. 165) ; mais le tumulus , où monceau de terre
qui formait le sépulcre, subsistait encore du temps de Julien. Voyez Ammien
Marcellin, XXIII, 5.
[622] Aurelius Victor ; Eutrope, IX, 2 ; Orose, VII, 20 ;
Ammien Marcellin, XXIII, 5 ; Zozime, I, p. 19. Philippe était né à Bostra (*),
et il avait alors environ quarante ans.
(*) Aujourd’hui Bosra. Elle était jadis la métropole
d’une province connue sous le nom d’ Arabia , et la ville principale de
l’Auranitide, dont le nom se conserve dans celui de Belad-Haûran, et dont
l’étendue se confond avec les déserts de l’Arabie (D’Anville, Géogr. anc. ,
t. II, p. 188). Selon Victor ( in Cœsar ), Philippe était originaire de la
Trachonitide ; autre province d’Arabie ( Note de l’Éditeur ).
[623] Le terme aristocratie peut-il être appliqué avec
quelque justesse au gouvernement d’Alger ? Tout gouvernement militaire flotte
entre deux extrêmes, une monarchie absolue et une farouche démocratie.
[624] La république militaire des mameluks, en Égypte,
aurait fourni à M. de Montesquieu un parallèle plus noble et plus juste. Voyez Considérations
sur la grandeur et la décadence des Romains , c. 16.
[625] L’ Histoire Auguste (p. 163-164) ne peut ici se
concilier avec elle-même ni avec la vraisemblance. Comment Philippe pouvait-il
condamner son prédécesseur, et cependant consacrer sa mémoire ? Comment pouvait-il
faire exécuter publiquement le jeune Gordien, et cependant protester au sénat,
dans ses lettres, qu’il n’était point coupable de sa mort ? Philippe, quoique
usurpateur et ambitieux, ne fut point un tyran insensé. D’ailleurs Tillemont et
Muratori ont découvert des difficultés chronologiques dans cette prétendue
association de Philippe à l’empire.
[626] Ce qui nous a été rapporté sur la prétendue
célébration de ces jeux à l’époque où ils avaient eu lieu, nous dit-on, pour la
dernière fois, est si obscur et si peu authentique, quoique cette époque se
place dans un temps déjà éclairé, qu’il me semble que l’alternative ne peut se
soutenir. Lorsque Boniface VII institua les jubilés, et voulut que, comme les
jeux séculaires, ils se célébrassent tous les cent ans, ce pape artificieux
prétendit qu’il faisait seulement renaître une ancienne institution. Voyez M.
Le Chais, Lettres sur les jubilés .
[627] Cet intervalle était de cent ans ou de cent dix ans :
Varron et Tite-Live ont adopté là première de ces opinions ; mais la dernière
est consacrée par l’autorité infaillible des sibylle. (Censorin, de Die nat ,
c. 17). Cependant les empereurs Claude et Philippe ne se conformèrent pas aux
ordres de l’oracle.
[628] Pour se former une idée juste des jeux séculaires, il
faut consulter le poème d’Horace, et la description de Zozime, II, p. 167, etc.
[629] Selon le calcul reçu de Varron, Rome fût fondée sept
cent cinquante-quatre ans avant J.-C. ; mais la chronologie de ces temps
reculés est si incertaine, que sir Isaac Newton place le même événement dans
l’année 627 avant J.-C.
[630] Un ancien chronologiste, cité par Velleius Paterculus
(l. I, c. 6), observe que les Assyriens, les Mèdes, les Perses et les
Macédoniens, régnèrent en Asie mille neuf cent quatre vingt quinze ans depuis
l’avènement de Ninus jusqu’à la défaite d’Antiochus par les Romains. Comme le
dernier de ces deux événements arriva cent quatre-vingt-neuf ans avant
Jésus-Christ, le premier peut-être placé deux mille cent quatre-vingt-quatre
ans avant la même époque. Les observations astronomiques trouvées à
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