Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
furent tour à tour
exposés (Hérodien, VIII, p. 277), désignent le printemps plutôt que l’été. Ce
dont ces différents courants qui, réunis dans un seul, forment le Timave, dont
Virgile, nous a donné une description si poétique, dans toute l’étendue du
mot. Ils roulent leurs eaux à douze milles environ à l’est d’Aquilée. Voyez
Cluvier, Italia Antiquâ , I, p. 189, etc.
[606] Hérodien, VIII, p. 272. La divinité celtique fut
supposée être Apollon, et le sénat lui rendit, sous ce nom, des actions de
grâces. On bâtit aussi un temple à Vénus la Chauve, pour perpétuer la gloire
des femmes d’Aquilée, qui , pendant le siège, avaient sacrifié leurs cheveux,
et les avaient fait généreusement servir aux machines de guerre.
[607] Hérodien , VIII, p. 279 ; Hist. Auguste , p.
146. Aucun auteur n’a calculé la durée de règne de Maximin avec plus de soin
qu’Eutrope, qui lui donne trois ans et quelques jours (IX, 1) : nous pouvons
croire que le texte de cet auteur n’est pas corrompu, puisque l’original latin
est épuré par la version grecque de Pæan.
[608] Huit pieds romains et un tiers (*). Voyez le Traité de Greaves sur le pied romain . Maximin pouvait boire dans un jour une amphora ,
environ vingt-cinq pintes de vin, et manger trente ou quarante livres de
viande. Il pouvait traîner une charrette chargée, casser d’un coup de poing la
jambe d’un cheval, écraser des pierres dans ses mains, et déraciner de petits
arbres. Voyez sa vie, dans l’ Histoire Auguste .
(*) Sept pieds trois pouces de Paris. Le pied romain,
d’après Barthélemy et Jacquier, vaut 10 pouces 9 lignes ¾ = 0,2926 mètre ( Note
de l’Éditeur ).
[609] Voyez, dans l’ Histoire Auguste , la lettre de
félicitation écrite aux deux empereurs par le consul Claudius Julianus.
[610] Histoire Auguste , p. 171.
[611] Hérodien, VIII, p. 258.
[612] Hérodien, VIII, p. 213.
[613] Le sénat, au milieu de ses acclamations, avait eu
l’imprudence de faire cette remarque : elle n’échappa point aux soldats, qui la
regardèrent comme une insulte. Hist. Auguste , page 170.
[614] Discordiœ tacitœ, et quœ intelligerentur potius
quàm viderentur ( Histoire Auguste , page 170). Cette expression
heureuse est probablement prise de quelque meilleur écrivain.
[615] Hérodien , VIII , p. 287-288.
[616] Quia non alius erat in prasenti . Hist.
Auguste .
[617] Quinte-Curce (X, c. 9) félicite l’empereur régnant de
ce qu’il a par son heureux avènement, dissipé tant de troubles, fermé tant de
plaies, et mis fin aux discordes qui déchiraient l’État. Après avoir pesé très
attentivement tous les mots de ce passage, je ne vois point, dans toute
l’histoire romaine d’époque à laquelle il puisse mieux convenir qu’à
l’élévation de Gordien. En ce cas il serait possible de déterminer le temps où
Quinte-Curce a écrit. Ceux gui le placent sous les premiers Césars, raisonnent
d’après la pureté et l’élégance de son style mais ils ne peuvent expliquer le
silence de Quintilien, qui nous a donné une liste très exacte des historiens
romains, sans faire mention de l’auteur de la Vie d’Alexandre .
Cette conjecture de Gibbon n’a aucun fondement.
Plusieurs passages de l’ouvrage de Quinte-Curce le placent évidemment à une
époque antérieure : ainsi, en parlant des Parthes, il dit : Hinc in
Parthienen perventum est ; tùnc ignobilem gentem ; NUNC caput omnium qui post
Euphraten et Tigrim amnes siti Rubro mari terminantur (VI, 2). L’empire
parthe n’eut cette étendue qu’au premier siècle de l’ère vulgaire ; c’est donc
à ce siècle qu’il faut rapporter l’âge de Quinte-Curce. Quoique les
critiques , édit M. de Sainte-Croix, aient beaucoup multiplié les
conjectures sur ce sujet, la plupart ont fini néanmoins par adopter l’opinion
qui place Quinte-Curce sous le règne de Claude . Voy. Juste-Lipse, ad
Ann. Tac. , II, c. 20 ; Michel Le Tellier, Prof. in Curt . ;.
Tillemont, Hist. des Emp ., t. I, p. 251 ; Dubos, Réflex. crit. sur la
poésie , seconde part. § 13 ; Tiraboschi, Storia della Letter ital .,
t. II, p. 149 ; Exam. cric. des. histor. d’Alexandre , 2e éd., p. 104,
849-850 ( Note de l’Éditeur ).
[618] Hist. Auguste , p. 161. D’après quelques
particularités contenues dans ces deux lettres, j’imagine qu’on n’obtint pas
l’expulsion des eunuques sans quelque respectueuse violence, et que le jeune
Gordien se contenta d’approuver leur
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