Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
sauvages ichtiophages , qui ne
possédaient aucun art, qui ne reconnaissaient aucun maître, et que d’affreux
déserts séparaient d’avec le reste du monde (Voyez Arrien, de Reb. indicis ).
Dans le douzième siècle, la petite ville de Taiz, que M. d’Anville suppose être
la Tesa de Ptolémée, fut peuplée et enrichie par le concours des marchands
arabes (Voyez Géographie nubienne , p. 58, et Géographie ancienne ,
tome II, p. 283. ). Dans le siècle dernier, tout le pays était divisé entre
trois princes, l’un mahométan, les deux autres idolâtres, qui maintinrent leur
indépendance contre les successeurs de Shaw-Abbas. Voyag. de Tavernier ,
part. I, l. V, p. 635.
[670] Pour l’étendue et pour la population de la Perse
moderne, voyez Chardin, tome III, c. 1, 2, 3.
[671] Dion, l. XXVIII, p. 335.
[672] Pour connaître la situation exacte de Babylone, de
Séleucie, de Ctésiphon, de Modain et de Bagdad, villes souvent confondues l’une
avec l’autre, voyez une excellente dissertation de M. d’Anville, Mémoires de
l’Académie , tome XXX.
[673] Tacite, Ann. , XI, 42 ; Pline, Hist. nat. ,
VI, 26.
[674] C’est ce que l’on peut inférer de Strabon, l. VI, p.
743.
[675] Bernier, ce voyageur curieux qui suivit le camp
d’Aurengzeh depuis Delhi jusqu’à Cachemire (voyez Hist. des Voyages ,
tome X), décrit avec une grande exactitude cette immense ville mouvante. Les
gardes à cheval consistaient en trente-cinq mille hommes, les gardes à pied en
dix mille. On compta que le camp renfermait cent cinquante mille chevaux,
mulets et éléphants, cinquante mille chameaux, cinquante mille bœufs, et entre
trois et quatre cent mille personnes. Presque tout Delhi suivait la cour, dont
la magnificence soutenait l’industrie de cette grande capitale.
[676] Dion, l. LXXI, p. 1178 ; Histoire Auguste , p.
38. Eutrope, VIII, 10. Eusèbe, in Chron . Quadratus (cité dans l’ Histoire
Auguste ) entreprend d’excuser les Romains, en assurant que les habitants de
Séleucie s’étaient d’abord rendus coupables de trahison.
[677] Dion, l. LXXV, p. 1263 ; Hérodien, l. III, p. 120 ; Hist.
Auguste , p. 70.
[678] Les habitants policés d’Antioche appelaient ceux
d’Édesse un mélange de Barbares. Il faut cependant dire, en faveur de ceux-ci,
qu’on parlait à Édesse l’araméen, le plus pur et le plus élégant des trois
dialectes du syriaque. M. Bayer a tiré cette remarque ( Hist. Edess. , p.
5) de George de Malatie, auteur syrien.
[679] Dion, l. LXXV, p. 1248, 1249, 1250. M. Bayer a
négligé ce passage important.
[680] Depuis Oshroès, qui donna un nouveau nom au pays,
jusqu’au dernier Abgare, ce royaume à duré trois cent cinquante-trois ans.
Voyez le savant ouvrage de M. Bayer : Historia Oshrocna et Edessena .
[681] Xénophon, dans la préface de la Cyropédie ,
donne une idée claire et magnifique, de l’étendue de la monarchie de Cyrus.
Hérodote (l. III, c. 79, etc.) rend un compte très détaillé et très curieux de
la division de l’empire, en vingt grandes satrapies, par Darius-Hystaspes.
[682] Hérodien, VI, 209, 212.
[683] À la bataille d’Arbelle, Darius avait deux cents
chariots armés de faux. Dans l’armée nombreuse de Tigrane, qui fut vaincu par
Lucullus, on ne comptait que soixante-dix mille chevaux complètement armés.
Antiochus mena cinquante-quatre éléphants contre les Romains. Ce prince, au
moyen des guerres et des négociations fréquentes qu’il avait eues avec les souverains
de l’Inde, était parvenu à rassembler cent cinquante de ces animaux ; mais on
peut douter que le plus puissant monarque de l’Indoustan ait formé sur le champ
de bataille une ligne de sept cents éléphants. Au lieu de trois ou quatre mille
éléphants que le grand Mogol avait, comme on le prétendait, Tavernier ( Voyages ,
part. II, 1. I, p. 198) découvrit, après des recherches exactes, que ce prince
en avait seulement, cinq cents pour son bagage, et quatre-vingts ou
quatre-vingt-dix pour le service de la guerre. Les Grecs ont varié sur le
nombre de ceux que Portas mena sur le champ de bataille ; mais Quinte-Curce
(VIII, 13), qui, dans cet endroit, est judicieux et modéré, se contente de
quatre-vingt-cinq éléphants remarquables par leur force et par leur grandeur.
Dans le royaume de Siam, où ces animaux sont le plus nombreux et le plus
estimés, dix-huit éléphants paraissent suffisants pour chacune des neuf
brigades dont est composée une armée complète. Le nombre
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