Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
quelques historiens, les Germains chantaient
aussi à leurs noces ; mais, cela me paraît peu d’accord avec leurs coutumes,
qui ne faisaient guère du mariage que l’achat d’une femme. D’ailleurs on n’en
trouve qu’un seul exemple ; celui du roi goth Ataulphe, qui chanta lui-même
l’hymne nuptial en épousant Placidie, sœur des empereurs Arcadius et Honorius ( Olympiodor. ,
p. 8) ; encore ce mariage fut-il célébré selon les rites des Romains, dont les
chants faisaient partie. Adelung ; Hist. anc. des Germains, p. 382 ( Note de
l’Éditeur ).
[755] Missilia spargunt . Tacite, Germ ., 6.
Soit que cet historien ait employé une expression vague, soit qu’il ait voulu
dire que ces dards étaient lancés au hasard.
[756] Traduction de l’abbé de La Bletterie ( Note du
traducteur ).
[757] C’était en quoi les Germains étaient principalement
distingués des Sarmates, qui combattaient généralement à cheval.
[758] La relation de cette entreprise occupe une grande
partie du IVe et du Ve livre de l’ Histoire de Tacite, qui a traité ce
sujet avec plus d’éloquence que de clarté. Sir Henry Saville relève dans sa
narration plusieurs inexactitudes.
[759] Tacite, Hist. , IV, 13. Comme eux il avait perd
un œil.
[760] Ces îles étaient renfermées entre les deux anciennes
branches du Rhin, telles qu’elles subsistaient avant que la face du pays eût
été changé par l’art et par la nature. Voyez Cluvier, Germ. ant. , II, c.
30, 37.
[761] Les Bructères étaient une tribu non suève qui
habitait au-dessous des duchés d’Oldenbourg et de Lanenbourg sur les bords de
la Lippe et dans les montagnes du Hartz. Ce fut chez eux que la prêtresse
Velléda se rendit célèbre ( Note de l’Éditeur ).
[762] Traduction de l’abbé de La Bletterie ( Note du
traducteur ).
[763] Nazarius, Ammien, Claudien, etc., en font mention
dans le quatrième et dans le cinquième siècle, comme d’une tribu de Francs.
Voyez Cluvier, Germ. ant ., III, 13.
[764] On lit communément urgentibus ; mais le bon
sens, Juste-Lipse et quelques manuscrits, se déclarent pour vergentibus .
[765] Tacite, Germ. , 33. Le dévot abbé de La
Bletterie, très irrité contre Tacite, rappelle ici le diable, qui fut
homicide dès le commencement, etc .
[766] On peut voir dans Tacite et dans Dion plusieurs
traces de cette politique ; et l’on peut juger, en considérant les principes de
la nature humaine, qu’il en existait bien davantage.
[767] Histoire Auguste , p. 31 ; Ammien Marcellin,
XXXI, 5 ; Aurelius Victor. L’empereur Marc-Aurèle fut réduit à vendre les
meubles magnifiques du palais, et à enrôler les esclaves et les malfaiteurs.
[768] Les Marcomans, colonie qui, venue des rives du Rhin,
occupait la Bohême et la Moravie, avaient, dans des temps plus anciens, érigé
une grande monarchie, et s’étaient rendus formidables sous leur roi Maroboduus.
Voyez Strabon, VII ; Velleius Paterculus, II, 105 ; Tacite, Ann ., II,
63.
[769] M. Wotton ( Histoire de Rome , p. 166) prétend
qu’ils eurent ordre de se retirer dix fois plus loin. Son raisonnement est
spécieux sans être décisif : cinq milles suffisaient pour une barrière
fortifiée.
[770] Voyez une excellente dissertation sur l’origine et
sur les migrations des peuples dans les Mémoires de l’Académie des
Inscriptions , tome XVIII, P. 48-71. Il est bien rare que l’antiquaire et le
philosophe se trouvent si heureusement réunis.
[771] Croirions-nous qu’Athènes ne contenait que vingt et
un mille citoyens, et Sparte trente-neuf mille seulement ? Cf. Hume et Wallace,
sur la population des temps anciens et modernes.
[772] L’expression dont se servent Zozime et Zonare peut
signifier également que Marinus commandait une centurie, une cohorte ou une
légion.
[773] Il naquit à Bubalie, petit village de la Pannonie
(Eutrope, IX ; Victor, in Cæsarib. et epit. ). Cette circonstance, à
moins qu’elle ne soit purement accidentelle, semble détruire l’opinion qui
faisait remonter l’origine de ce prince aux Decius. Six cents ans
d’illustration avaient anobli cette famille ; mais les Decius n’avaient d’abord
été que des plébéiens d’un mérite distingué : on les voit paraître parmi les
premiers qui partagèrent le consulat avec les superbes patriciens. Plebeiœ
Deciorum animœ , etc. Juvénal, sat. VIII, 254. Voyez le beau discours
de Decius, dans Tite-Live, X, 9, 10.
[774] Zozime, I, p. 20 ; Zonare, XII, p. 624, édition
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