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Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Titel: Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Edward Gibbon
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traité cette partie de
l’histoire me paraissent avoir négligé de remarquer que les anciens donnaient
presque toujours le nom du peuple puissant et vainqueur à toutes les tribus faibles
et vaincues ; ainsi Pline appelle Vindili , Vandales, tous les peuples du
nord-est de l’Europe, parce qu’à cette époque les Vandales étaient sans doute
la tribu conquérante. César, au contraire, rangeait sous le nom de Suèves plusieurs des tribus que Pline met sous celui de Vandales, parce que les Suèves
proprement dits étaient alors la tribu la plus puissante de la Germanie. Quand
les Goths, devenus à leur tour conquérants, eurent soumis les peuplades qui se
trouvaient sur leur chemin, ces peuplades perdirent leur nom en perdant leur
liberté, et devinrent d’origine gothique. Les Vandales eux-mêmes furent
considérés alors comme des Goths ; les Hérules, les Gépides, etc., eurent le
même sort. Une origine commune fut ainsi attribuée à des peuples qui n’avaient
été réunis que par les conquêtes d’une nation, et cette confusion a causé une
foule d’erreurs en histoire ( Note de l’Éditeur ).
    [788] Les Ostrogoths et les Visigoths, ou les Goths
orientaux et occidentaux, avaient été ainsi désignés lorsqu’ils habitaient la
Scandinavie (*). Par suite, dans toutes leurs marches et dans tous leurs
établissements, ils conservèrent avec leurs noms la même situation respective
qui les leur avait fait donner. La première fois qu’ils sortirent de Suède, la
colonie, dans son enfance, était contenue dans trois vaisseaux, un de ces
bâtiments, qui n’était pas si bon voilier que les deux autres, fut retardé dans
sa route ; et l’équipage, qui forma ensuite, une grande nation, reçut le nom de
Gépides ou Traîneurs . Jornandès, c. 17.
    (*) Ce n’est point en Scandinavie que les Goths ont
été divisés en Ostrogoths et Visigoths ; cette division eut lieu après leur
irruption en Dacie, au troisième siècle : ceux qui venaient du Mecklembourg et
de la Poméranie furent appelés Visigoths ; ceux qui venaient du midi de la
Prusse et du nord-ouest de la Pologne se nommaient Ostrogoths. Adel., Hist.
anc. des Allem. , p. 202 ; Gatt., Hist. univ. , p. 431 ( Note de
l’Éditeur ).
    [789] Voyez un fragment de Pierre Patrice, dans l’ouvrage
intitulé, Excerpta legationum ; et pour la date la plus probable, voyez
Tillemont, Histoire des Empereurs , t. III, p. 346.
    [790] Omnium harum gentium insigne, rotunda scuta,
breves gladii, et erga reges obsequium . Tacite, Germ ., 43. Le
commerce de l’ambre procura vraisemblablement du fer à la nation des Goths.
    [791] Les Hérules et les Bourguignons sont particulièrement
nommés. Voyez l’ Histoire des Germains , par Mascou, V. Un passage de l’ Histoire
Auguste , p. 28, parait faire allusion à cette grande migration. La guerre
des Marcomans fut occasionnée en partie par la pression des tribus barbares,
qui fuyaient, devant les armes de Barbares plus septentrionaux.
    [792] D’Anville, Géographie ancienne , et la
troisième partie de son incomparable carte d’Europe.
    [793] Les Bastarnes ne sauraient être regardés comme originaires
de la Germanie : Strabon et Tacite paraissent en douter ; Pline est le seul qui
les appelle positivement Germains ; Ptolémée et Dion les traitent de Scythes,
dénomination vague à cette époque de l’histoire ; Tite-Live, Plutarque et
Diodore de Sicile les nomment Gaulois, et cette opinion est la plus
vraisemblable. Ils descendaient des Gaulois venus en Germanie sous la conduite
de Sigovèse. On les trouve toujours associés à des tribus gauloises, telles que
les Boïens, les Taurisques, etc., et non aux tribus germaniques : les noms de
leurs chefs ou princes, Chlonix, Chlondicus, Deldon, ne sont pas des noms
germains. Ceux qui s’étaient établis dans l’île Peuce, sur le Danube, prirent
le nom de Peucins.
    Les Carpiens paraissent en 237 comme une tribu suève
qui fit une irruption dans la Mœsie. Dans la suite ils reparaissent sous les
Ostrogoths, avec lesquels ils se sont probablement amalgamés. Voyez Adel., Hist.
anc. des All ., p. 236 et 278 ( Note de l’Éditeur ).
    [794] Les Vénèdes, les Slaves et les Antes étaient trois
grandes tribus du même peuple. Jornandès, 24.
    Ces trois tribus formaient la grande nation ces Slaves
( Note de l’Éditeur ).
    [795] Tacite mérite certainement ce titre, et même sa
prudente incertitude prouve l’exactitude de ses recherches.
    [796] Jac. Reineggs croit

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