Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
ignorant . Nous pouvons nous contenter de cette
autorité décisive, sans entrer dans des disputes obscures concernant
l’antiquité des caractères runiques. Selon le savant Celsius, Suédois, qui
joignit l’érudition à la philosophie, ces caractères n’étaient autre chose que
les lettres romaines, avec les courbes changées en lignes droites pour la
facilité de la gravure. Voyez Pelloutier, Histoire des Celtes , II, c. 2
; Dictionnaire diplomatique , t. I, p. 223. Nous pouvons ajouter que les
plus anciennes inscriptions runiques sont supposées être du troisième siècle,
et que le plus ancien écrivain qui ait parlé des caractères runiques est
Venantius Fortunatus ( Carm ., VII, 18), qui vivait vers la fin du sixième
siècle : Barbara fraxineis pingatur runa tabellis .
[712] Recherches philosophiques sur les Américains ,
t. III, p. 228. Cet ouvragé curieux est, dit-on, d’un Allemand.
[713] Le géographe d’Alexandrie est souvent critiqué par
l’exact Cluvier.
[714] Voyez César et le savant M. Whitaker, dans son Histoire
de Manchester , tome I.
[715] Lorsque les Germains ordonnèrent aux Ubiens,
habitants de Cologne, de secouer le joug des Romains, et de reprendre, avec
leur nouvelle liberté, leurs anciennes moeurs, ils exigèrent d’eux qu’ils
démoliraient immédiatement les murailles de la colonie. Postrulamus à vobis,
muros coloniœ, munimenta servitii, detrahatis ; etiam fera animalia, si clausa
teneas, virtutis obliviscuntur . Tacite, Hist ., IV, 64.
[716] Les maisons dispersées, qui forment un village en
Silésie, s’étendent sur une longueur de plusieurs milles. Voyez Cluvier, I, c.
13.
[717] Cent quarante ans après Tacite, quelques bâtiments
plus réguliers frirent construits près les bords du Rhin et du Danube.
Hérodien, VII, p. 234.
[718] César, de Bell. gall ., VI, 21.
[719] Tacite, Germ ., 26 ; César, VI, 22.
[720] On prétend que les Mexicains et les Péruviens, sans
connaître l’usage de la monnaie ou du fer, ont fait de grands progrès dans les
arts. Ces arts, et les monuments qu’ils ont produits, ont été singulièrement
exagérés. Voyez les Recherches sur les Américains , t. II, p. 153, etc.
[721] Tacite, Germ ., 24. Les Germains avaient
peut-être tiré leurs jeux des Romains ; mais la passion du jeu est
singulièrement inhérente à l’espèce humaine.
[722] Plutarque, Vie de Camille ; Tite-Live, V, 33.
[723] Dubos, Hist. de la Monarchie française , tome
I, p. 193.
[724] La nation helvétienne, qui sortit du pays appelé
maintenant la Suisse, contenait trois cent soixante-huit mille personnes de
tout âge et de tout sexe (César, de Bell. gall. , I, 29). Aujourd’hui le
nombre des habitants du pays de Vaud (petit district situé sur les bords du lac
de Genève, et plus distingué par la politesse des mœurs que par l’industrie) se
monte à cent douze mille cinq cent quatre-vingt-onze, voyez une excellente
dissertation de M. Muret, dans les Mémoires de la Société de Berne .
[725] Paul-Diacre, I, 2-3. Davila, Machiavel, et le reste
de ceux qui ont suivi, Paul-Diacre, n’ont point assez connu la nature de ces
migrations, lorsqu’ils les ont représentées comme des entreprises concertées et
régulières.
[726] Sir William Temple et M. de Montesquieu s’abandonnent
sur ce sujet à la vivacité ordinaire de leur imagination.
[727] Machiavel, Histoire de Florence , liv. I ;
Mariana, Hist. d’Espagne , V, c. 1.
[728] Robertson, Hist. de Charles-Quint ; Hume, Essais
polit .
[729] Traduction de l’abbé de La Bletterie.
[730] Tacite, Germ ., 44, 45. Frenshemius, qui a
dédié son Supplément de Tite-Live à Christine, reine de Suède, croit
devoir paraître très fâché contre le Romain qui traite avec si peu de respect
les reines du Nord.
[731] Les Suéones et les Sitones étaient les anciens
habitants de la Scandinavie; leur nom se retrouve dans celui de Suède : ils
n’appartenaient point à la race des Suèves, mais à celle des peuples non Suèves
ou Cimbres, que les Suèves, dans des temps très anciens, repoussèrent en partie
vers l’occident, en partie vers le nord : ils se mêlèrent dans la suite avec
les tribus suèves, entre autres avec les Goths, qui ont laissé les traces de
leur nom et de leur domination dans l’île de Gothland ( Note de L’Éditeur ).
[732] Ne pouvons-nous pas imaginer que la superstition
enfanta le despotisme? Les descendants d’Odin, dont la race existait encore en
1060, régnèrent,
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