Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
Saint-Maurice, qui subsiste encore,
est un riche monument de la crédulité de Sigismond, roi de Bourgogne. Voyez une
excellente dissertation dans le trente-sixième volume de la Bibliothèque
raisonnée , p. 427-454.
[1717] L’anecdote, rapportée avec détail, présente le jeune
homme sous un jour différent. Maximilien était le fils de Victor, soldat
chrétien de Numidie. Son père ne le présenta point au magistrat comme ayant
pour le service des armes toutes les qualités exigées par la loi. Les fils de
soldats étaient obligés de servir à vingt et un ans, et Maximilien fut enrôlé
comme tel. Il s’y refusa obstinément à cause des cérémonies païennes,
auxquelles, il ne pouvait se prêter, et non parce que sa conscience ne lui
permettait pas d’embrasser la profession de soldat. Le magistrat voulût que le
père réprimandât son fils ; mais le père répondit : Il a ses raisons, et sait ce qu’il
doit faire ( habet
consilium suum, quid illi expediat ) .
Maximilien ayant été condamné à mort, Victor s’en retourna bénissant le ciel de
ce qu’il lui avait donné un tel fils ( Note de l’Éditeur ).
[1718] Voyez les Acta sincera , page 299. La relation
de son martyre et de celui de Marcellus porte tous les caractères de la vérité
et de l’authenticité.
[1719] Marcellus fut dans le même cas que Maximilien. Les
jours de fête publique les assistants sacrifiaient aux dieux : il s’y refusa en
disant : Si tel est
le sort des soldats, qu’ils soient forcés, de sacrifier aux dieux et aux
empereurs, je renonce au serment (vitem), et à mon baudrier ; j’abandonne mes
drapeaux, et je refuse de servir ( Act.
sinc ., de Ruinart, ad cit. loc .). Il est évident que la nécessité de
sacrifier aux faux dieux éloigna seule Marcellus de l’état militaire ( Note
de l’Éditeur ).
[1720] De Mort. pers. , c. 11. Lactance, ou l’auteur,
quelqu’il soit, de ce petit traité, demeurait alors à Nicomédie. Mais on
conçoit difficilement comment il a pu se procurer une connaissance exacte de ce
qui se passait dans le cabinet des princes.
Lactance, qui fut dans la suite choisi par Constantin
pour élever Crispus, pouvait très aisément avoir appris ces détails de
Constantin lui-même, déjà assez âgé pour s’intéresser aux affaires du
gouvernement, et placé de manière à en être bien instruit ( Note de l’Éditeur ).
[1721] Cette permission ne fut point arrachée à Dioclétien ;
il prit ce parti de lui-même. Lactance dit, à la vérité : Nec tamen deflectere, potuit
(Diocletianus) præcipitis hominis, insaniam : placuit ergo amicorum sententiam
experiri ( De Mort. pers ., c.
11). Mais cette mesure était d’accord avec le caractère artificieux de
Dioclétien, qui voulait avoir l’air de faire le bien par sa propre impulsion,
et le mal par l’impulsion d’autrui. Nam erat ujus malitiœ, cum bonum quid facere decrevisset,
sine consilio faciebat ut ipse laudaretur. Cum autem, malum quoniam id
reprehendendum sciebat, in consilium multos advocabat ut aliorum culpœ
adscriberetur quidquid ipse deliquerat (Lactance, ibid .). Eutrope dit aussi : Moratus callidè fuit, sagax prœtereà et admodum
subtilis ingenio et qui severitatem suam aliena invidiâ vellet explere . Eutrope, IX, c. 26 ( Note de l’Éditeur ).
[1722] La seule circonstance que nous puissions découvrir,
est la dévotion et la jalousie de la mère de Galère ; elle était, selon
Lactance, deorum montium cultrix, mulier admodum superstitiosa . Elle
avait beaucoup d’influence sur l’esprit de son fils et elle était choquée du
peu d’égards que lui témoignaient quelques-uns de ses officiers chrétiens.
Ce peu d’égards consistait en ce que les chrétiens
jeûnaient et priaient au lieu de prendre part aux banquets et aux sacrifices
qu’elle célébrait avec les païens : Dapibus sacrificabat penè quotidié ac vicariis suis epulis
exhibebat. Christiani abstinebant et illâ cum gentibus epulahte, jeuniis hi et
orationibus insistebant : hinc concepit odium adversus eos , etc. Lactance, de Mort. pers. , c. 11 ( Note
de l’Éditeur ).
[1723] Le culte et la fête du dieu Terme sont agréablement
expliqués par M. de Boze, Mém. de l’Acad ., t. I, p. 50.
[1724] Dans le seul manuscrit que nous ayons de Lactance on
lit profectus ; mais la raison et l’autorité de tous les critiques nous
permettent, au lieu de ce mot qui détruit le sens du passage, de substituer prœfectus .
[1725] Lactance ( de Mort. pers
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