Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
infâmes, qui
achetaient la connivence du gouvernement.
[1679] Eusèbe, l. V, c. 23, 24 ; Mosheim, p. 435, 447.
[1680] Judæos ficri sub gravi pœnâ vetuit. Idem etiam de
christianis sanxit . Hist. Auguste , p. 70.
[1681] Sulpice-Sévère, l. II, p. 384. Ce calcul (en y
faisant une seule exception) est confirmé par l’histoire d’Eusèbe et par lés
écrits de saint Cyprien.
[1682] L’antiquité des églises des chrétiens à été discutée
par Tillemont ( Mém. ecclés ., t. III, art. 2, p. 68-72) et par Moyle
(vol. I, p. 378-398). Ce fut du temps d’Alexandre selon M. de. Tillemont, et
suivant M. Moyle sous Gallien, que les premières églises furent construites
pendant la paix dont jouirent les fidèles sous le règne de ces deux princes.
[1683] Voyez l’ Hist. Auguste , p. 130. L’empereur
Alexandre adopta leurs méthodes d’exposer publiquement le nom de ceux qui se
présentaient pour être revêtus de quelque emploi. Il est vrai que l’on attribue
aussi à la nation juive l’honneur de cette coutume.
[1684] Eusèbe, Hist. ecclés ., IV, c. 21. Saint
Jérôme, de Script. ecclés ., c. 54. Mammée fut appelée une femme sainte
et pieuse par les chrétiens ou par les païens. Elle n’avait donc pas mérité que
les premiers lui donnassent ce titre honorable.
[1685] Voyez Hist. Auguste , p. 123. Il paraît que
Mosheim raffine beaucoup trop sur la religion particulière d’Alexandre. Le
dessein qu’il avait de bâtir un temple public à Jésus-Christ ( Hist. Auguste ,
p. 129), et L’objection que l’on fit à ce prince ou à l’empereur Adrien, dans
une circonstance semblable paraissent n’avoir d’autre fondement qu’un conte
dénué de vraisemblance, inventé par les chrétiens, et adopté par un historien
crédule du siècle de Constantin.
[1686] C’est avec raison que ce massacre a été appelé
persécution car il dure pendant tout le règne de Maximin ; c’est ce qu’on voit
dans Eusèbe (VI, c. 28, Hist. ecclés ., p. 186). Rufin le confirme
expressément : Tribus
annis à Maximino persecutione commotâ in quitus finem et persecutionis fecit et
vitœ (l. VI, Hist ., c. 19) ( Note
de l’Éditeur ).
[1687] Eusèbe, VI, c. 28. On peut présumer que les succès du
christianisme avaient irrité les païens, dont la dévotion augmentait de jour en
jour. Dion Cassius, qui écrivait sous le premier régime, voulait, selon toutes
les apparences, que son maître profitât des conseils de persécution qu’il place
dans un meilleur siècle, et qu’il met dans la bouche du favori d’Auguste (*).
Concernant ce discours de Mécène, ou plutôt de Dion, je puis renvoyer à
l’opinion impartiale que j’ai moi-même adoptée (chap. II, note 25), et à l’abbé
de La Bletterie ( Mém. de l’Académie , t. XXIV, p. 303 ; tome XXV, p.
432).
(*) Si cela était, Dion Cassius aurait connu les
chrétiens, ils auraient même été l’objet de son attention particulière, puisque
l’auteur suppose qu’il voulait que son maître profitât de ses conseils de
persécution. Comment concilier cette conséquence nécessaire avec ce qu’a dit
Gibbon sur l’ignorance où était Dion Cassius du nom même des chrétiens (note
25). La supposition faite dans cette note n’est appuyée d’aucune preuve et il
est probable que Dion Cassius a souvent désigné les chrétiens par le nom de
juifs. Voyez Dion Cassius, LXVII, c. 14 ; LXVIII, c. 1 ( Note de l’Éditeur ).
[1688] Orose (VII, c. 19) prétend qu’Origène était l’objet
de la haine de Maximin ; et Firmilianus, qui dans le même siècle, était un
évêque de Cappadoce, restreint cette persécution, et nous en donne une juste
idée ( Ap. Cyprian ., épist ., 75).
[1689] Ce que nous trouvons dans une épître de saint Denys
d’Alexandrie ( ap. Eusèbe , VII, c. 10), concernant ces princes, que l’on
supposait publiquement être chrétiens, se rapporte évidemment à Philippe et à
sa famille : ce témoignage, d’un contemporain prouve qu’un pareil bruit avait
prévalu ; mais l’évêque égyptien qui vivait dans l’obscurité à quelque distance
de la cour de Rome, s’exprime sur la vérité de ce fait avec une réservé
convenable. Les Épîtres d’Origène (qui existaient encore du temps d’Eusèbe,
voyez VI, c. 36) auraient très probablement décidé cette question plus curieuse
qu’importante.
[1690] Eusèbe, VI, c. 34. L’histoire, comme il est
ordinaire, a été embellie par les écrivains des siècles suivants ; elle
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