Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
l’épitaphe de Marcellus dans Gruter, Inscript .,
p. 1172, n° 3 ; elle contient tout ce que nous savons de son histoire.
Plusieurs critiques ont supposé que Marcellin et Marcellus, dont les noms se
suivent dans la liste des papes, étaient deux personnes différentes mais le
savant abbé de Longuerue était persuadé que c’était le même pape :
Veridicus rector, lapsis quia crimina flere
Prœdixit miseris, fuit omnibus hostis arnarus ;
Hinc furor, hinc odium ; sequitur discordia, lites,
Seditio, cædes ; solvuntur fœdera pacis.
Crimen ob alterius, Christum qui in pace negavit,
Finibus expulsus patriœ est feritate tyranni.
Hœc breviter Damasus voluit comperta referre :
Marcelli populus meritum cognoscere posset.
Nous pouvons observer que Damase fut évêque de Rome en
366.
[1750] Optat, contre les donatistes, l. I, c. 17-18.
Les paroles d’Optat sont : Profectus (Romani) causam dixit ;
jussus est reverti Carthaginem ;
peut-être qu’en plaidant sa cause il se justifia, puisqu’il reçut l’ordre de
retourner à Carthage ( Note de l’Éditeur ).
[1751] Les Actes de la passion de saint Boniface , qui
sont remplis de miracles et de déclamations ont été publiés, en grec et en
latin, par Ruinart (p. 283-291), d’après l’autorité de manuscrits très anciens.
[1752] On ignore si Aglaé et Boniface étaient chrétiens lors
de leur commerce illégitime (voyez Tillemont, Mém. ecclés ., note sur la
persécution de Dioclétien, t. V, not. 82, p. 283). M. de Tillemont prouve aussi
que l’histoire est douteuse ( Note de l’Éditeur ).
[1753] Durant les quatre premiers siècles, on trouve peu de
traces d’évêques ou d’évêchés dans l’Illyrie occidentale. On a cru probable que
le primat de Milan étendait sa juridiction sur Sirmium, capitale de cette
grande province. Voyez la Géographie sacrée de Charles de Saint-Paul, p.
68-76, avec les observations de Lucas Holsterius.
[1754] Peu après le christianisme se propagea au nord des
provinces romaines, chez les tribus de la Germanie : une foule de chrétiens,
forcés par les persécutions des empereurs, se réfugier chez les Barbares, y
furent reçus avec bienveillance (Eusèbe, de Vitâ Const ., l. II, c. 51 ;
Semler, Selecta , cap. H., E., J., 115). Les Goths durent leur première
connaissance de la religion chrétienne à une jeune fille prisonnière de guerre
: elle continua au milieu d’eux des exercices de piété, elle jeûnait, priait et
louait Dieu jour et nuit. Quand on lui demandait à quoi bon tant de soins
pénibles, elle répondait : C’est ainsi que Christ, le fils de Dieu, doit
être honoré . Sozomène, l. II, c. 6 ( Note de l’Éditeur ).
[1755] Le huitième livre d’Eusèbe, aussi bien que le
supplément concernant les martyrs de la Palestine, traitent principalement de
la persécution de Galère et de Maximin. Les plaintes générales par lesquelles
Lactance commence le cinquième livre de ses Institutions divines fait
allusion à la cruauté de ces princes.
[1756] Eusèbe (VIII, c. 17) a traduit en grec cet édit
mémorable, et Lactance ( de Mort. pers ., c. 34) nous en a donné
l’original latin. Ces deux écrivains ne paraissent pas avoir remarqué combien
il contredit ouvertement tout ce qu’ils viennent d’avancer avec tant
d’assurance touchant les remords et le repentir de Galère.
[1757] Eusèbe, IX,. c. 1. Il rapporte la lettre du préfet.
[1758] Voyez Eusèbe, VIII, c. 14 - IX, c. 2-8 ; Lactance, de
Mort. Pers. , c. 36. Ces écrivains s’accordent à représenter les artifices
de Maximin ; mais le premier rapporte l’exécution de plusieurs martyrs, tandis
que le dernier affirme positivement : occidi servos Dei vetuit .
Il est aisé de les concilier ; il suffit de citer le
texte entier de Lactance : Nam cum clententiam specie tenus profiteretur, occidi servos Dei vetuit,
debilitari jussit. Itaque confessoribus effodiebantur oculi, amputabantur
manus, pedes detruncabantur, narès vel auriculœ desecabantur. Hæc ille moliens
Constantini litteris deterretur. Dissimulavit ergot et tamen, si quis inciderit
mari occulte mergebatur . Ce détail
des tourments que l’on faisait endurer aux chrétiens est bien propre à
concilier Lactance et Eusèbe : ceux qui mouraient des suites des tortures, ceux
que l’on plongeait dans la mer, pouvaient bien passer pour des martyrs. Cette
mutilation des paroles de Lactance a seule fait naître une contradiction
apparente ( Note de l’Éditeur ).
[1759]
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