Histoire du Japon
villa de Kitayama.
En 1457, Yoshimasa construisit un palais connu sous le nom de Kami Gosho, qui devint la résidence de l’empereur Go-Tsuchimikado et de l’empereur retiré Go-Hana-zono durant la guerre d’Onin. Il fut détruit par un incendie en 1476.
MONASTERES
Les shôgun Ashikaga construisirent à Kyoto ou dans les environs les importants monastères suivants :
Tôjiin : monastère de la secte Zen Rinzai, fondé en 1342. Takauji y fut enterré en 1358. Situé au nord-ouest de la ville, au-delà de Kitano, il devint le dépôt mortuaire des shôgun Ashikaga. Il fut détruit par un incendie mais reconstruit par Yoshimasa en 1457. Il renferme des effigies de tous les shôgun Ashikaga.
Tôjiji : ce bâtiment peut être considéré comme le monument funéraire de Takauji, car il s’agit de sa résidence de Nijô-Takakura convertie en monastère zen après sa mort, en 1358. Il fut fondé sur le vœu de Musô Kokushi et jouit des faveurs de Yoshimitsu qui en fit le premier des Dix Temples (Jissetsu) du bouddhisme Zen. Gidô en devint le premier titulaire en 1380. Détruit par le feu durant la guerre d’Onin, il ne fut pas reconstruit.
Tenryûji : ce célèbre monastère zen fut fondé par Takauji à la requête de Musô Kokushi, et dédié au repos de l’âme de Go-Daigo. Il fut achevé en 1345, et couvre en tout une superficie de 50 hectares. Il était situé au nord-est d’Arashiyama, près du village de Saga, où se trouvait jadis le Kameyamadono. C’était le plus grand monastère de l’ouest de la capitale, et il était très richement doté. Il fut maintes fois ravagé par le feu, et les dons de Hideyoshi permirent de le restaurer à une modeste échelle.
Myôshinji : Hanazono vivait au Hagiwaradono, qui était une maison de famille ; mais en 1335, après avoir pris la tonsure, il fit d’une partie des locaux un petit temple zen, qu’il appela Myôshinji en l’honneur de son directeur, Myôchô, qui devint plus tard Daitô Kokushi. Hanazono s’y retirait pour des séances de Zen, et il y passa beaucoup de temps en étude et en méditation jusqu’au moment de sa mort, en 1348. Ce n’est qu’en 1350 que le Myôshinji fut agrandi. Le monastère se trouve à l’ouest de la ville, au nord de Hanazono sur la route de Saga. Il fut détruit durant la guerre d’Onin et rebâti en 1473. Il couvre une surface importante et contient de précieuses œuvres d’art et des documents d’importance historique.
Shôkokuji : monastère de la secte Zen Rinzai fondé par Yoshimitsu et situe au nord d’Itsutsuji et à l’est de Karasumaru. Il fut achevé en 1392 et consacre l’année suivante. Détruit par le feu en 1394, il fut aussitôt reconstruit, mais pour être à nouveau détruit en 1425. Un nouveau bâtiment fut alors érigé, qui ne fut terminé qu’en 1466. L’annee suivante vit le début de la guerre d’Onin, où le Shôkokuji devint le camp de l’armée de l’Est et la scène de combats dramatiques. Les bâtiments lurent détruits en automne 1467 au cours d’une âpre bataille.
Rokuonji . après la mort de Yoshimitsu, le palais de Kitayama. qu’il avait construit en 1397 sur le site d’une ancienne villa Saionji, devint un monastère Zen qu’on appela Rokuonji d’après son nom posthume, Rokuon-In. Rien ne reste de ses nombreux bâtiments hormis le célèbre Kinkaku, ou Pavillon d’Or, qui survécut à la guerre d’ônin mais fut détruit par un incendiaire en 1950 (on l’a rapidement reconstruit). Le vaste domaine de Kitayama se trouve à l’ouest du fleuve Kamiya et s’étend jusqu’à la périphérie de Kinugasayama. Son extrémité orientale n’était guère éloignée de Nishijin, campement de l’armée de Yamana durant la guerre d’ônin.
Jishôji : nom donné à la somptueuse villa du shôgun Yoshimasa au pied du Higashi-yama. Elle fut transformée en monastère zen à sa mort, en 1490, où il reçut le nom posthume de Jishôin. Des nombreux bâtiments qui la composaient, il ne reste que le Ginkaku, ou Pavillon d’Argent, dans le jardin conçu par Sôami.
APPENDICE VI
Sekigahara : effectifs et armes
Les archives de la campagne qui se termina par la victoire de Ieyasu à Sekigahara donnent un tableau remarquablement bon de ce qu’était la guerre au Japon à la fin du xvi e siècle.
EFFECTIFS
Il n’est pas possible de connaître au juste le nombre d’hommes engagés, mais on peut s’en faire une idée valable en prenant le revenu de chaque
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