Histoire du Japon
entre les familles paysannes qui les amenaient à former une association permanente : le village.
L’envergure du village augmenta, et des changements eurent lieu dans la nature de leur association, jusqu’à ce que les daimyô auxquels ils étaient soumis constituent un système de villages et fixent leurs limites. A l’intérieur de ces limites, les hon-byakushô étaient les membres légalement reconnus du village. Dans la pratique, les membres d’un village formaient souvent des associations avec les membres d’autres villages, créant ainsi une communauté d’intérêts qui couvrait une vaste région.
Après la période de Genroku, il se produisit des changements dans le caractère des paysans et de leurs villages. Certains des produits qu’ils cultivaient étaient désormais des articles de commerce (soit sous leur forme naturelle soit comme produits artisanaux), qu’ils pouvaient vendre avec profit. Il fallait donc gérer la terre différemment. Les rameaux familiaux n’avaient que de petits lopins, mais les gains qu’ils pouvaient tirer de cette forme d’artisanat étaient considérables, et ils avaient ainsi tendance à se désolidariser de la maison principale. En outre, même sans la terre qu’ils avaient à cultiver, ses membres pouvaient gagner leur vie en travaillant à la journée. Ainsi se développa une classe de paysans sans terres. Dans ces conditions, le groupe que constituaient la famille principale et ses rameaux tendit à se scinder en deux – les gros paysans d’une part et les petits de l’autre –, et les liens entre deux maisons principales se relâchèrent avec le temps.
A l’intérieur de la famille composée de personnes que des liens de sang rattachaient ou non à son chef se créait une hiérarchie selon l’âge et le sexe. Il existait aussi, c’est vrai, une hiérarchie selon les liens du sang, mais elle ne l’emportait pas sur les autres. La hiérarchie au sein de la famille était toujours une expression de la relation parents-enfants (tout comme, en fait, la relation entre famille principale et rameau familial). Tout cela était coutumier et traditionnel plutôt que légal.
Les adultes hommes étaient :
Shôya 2
Hyakushô 47
Nago 67
Genin 63
L’ensemble comprenait 49 exploitations, dont le revenu estimé allait de S à 34 koku. Le revenu estimé total était de l’ordre de 1000 koku.
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