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Histoire Romaine

Histoire Romaine

Titel: Histoire Romaine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Theodor Mommsen
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de
première levée. Au Ve siècle, après les extensions de territoire réalisées en
Étrurie, dans le Latium, et dans la Campanie, les citoyens propres à la guerre
étaient au nombre de deux cent soixante-dix mille en chiffre rond : il y
en avait de deux cent quatre-vingt mille à deux cent quatre-vingt-dix mille, à
la veille de la première guerre punique. Ces évaluations paraissent certaines :
mais, sous un autre rapport, elles n’ont aucune utilité historique. Elles
englobent en effet, et les vrais citoyens romains, et les citoyens sans
suffrage , les Cœrites, les Capouans, par exemple : or, ces derniers ne
sont autres que des sujets, et rien de plus ; et l’on serait cent fois
plus exact, en comprenant dans le calcul les contingents latins, qu’en y
faisant entrer les légions campaniennes. Au dire de Tite-Live (23, 5), Capoue
seule pouvait lever trente mille fantassins et quatre mille cavaliers. Si cette
indication, toute douteuse qu’elle paraisse, a été réellement puisée dans les
listes du cens romain, on peut admettre qu’en tout la classe des citoyens
simplement passifs pouvait fournir cinquante mille soldats, campaniens pour la
plupart, puisque Polybe (2, 24, 14) dit nettement que telle fut la condition
civile imposée à la Campanie. Encore ce chiffre n’a-t-il rien de sûr, et ne
peut-servir de point de départ à d’autres calculs !
    [312] Nous disons partout, et non pas seulement, dans les
cités du nom latin. On a la preuve, en effet, que le recensement quinquennal se
faisait de même dans certaines villes n’ayant en aucune façon la latinité et
les institutions latines.
    [313] Cette frontière ancienne passait vraisemblablement
par deux petites localités appelées Ad Fines  : l’une était, située
au nord d’ Arezzo , sur la route de Florence, et l’autre, sur la côte près
de Livourne. Un peu au sud de cette dernière ville, on trouve encore, le
ruisseau et le val de Vada , communément appelés fiume della fine , valle della fine (Targioni Tozzetti, Viaggi , 4, 430).
    [314] À la vérité il n’en est point encore ainsi dans la
langue officielle. On trouvé l’exacte énumération des Italiques dans la loi agraire
de 643 [111 av. J.-C.], ligne 21 : [ceivis] Romanus sociumve nominisve
Latini, quibus ex formula togatorum [milites in terra Italia imperare solent] : de même à la ligne 29 les Latins y sont distingués des étrangers : Latinus…
peregrinus . Enfin, on lit ce qui suit dans le sénatus-consulte de 568 [-186],
sur les Bacchanales : Ne quis ceivis Romanus neve nominis Latini neve
socium quisquam * … Mais, dans le langage
usuel, on supprime souvent les seconds ou les troisièmes, accolant
indifféremment aux citoyens romains soit les hommes Latini nominis , soit
seulement les alliés (Weissenborn, sur Tite-Live, 22, 50, 6). On trouve aussi
dans Salluste l’énumération des homines nominis Latini ac socii Italici (Jugurtha, 40). Mais cette phrase, si correcte et exacte qu’elle soit, n’appartient
pas à la langue officielle. Pour celle-ci il y a une Italie ; il n’y a pas
d’Italiques. [Il n’est point sans intérêt peut-être d’insister ici sur les
savantes distinctions dans lesquelles M. Mommsen est entré, à l’occasion
de la classification politique des habitants de l’Italie propre, au lendemain
de la réunion. Inutile d’ailleurs d’en signaler toute portance et la netteté. Elles
éclairent complètement l’histoire postérieure, ainsi que la condition civile ou
juridique des sujets provinciaux dans les trois continents où Rome portera un
jour ses armes et ses institutions. Dans cette classification trouvent leur
place : tous les citoyens, citoyens ayant la cité complète ; et
citoyens sans suffrage ou passifs, pour les appeler comme notre auteur ; et
enfin tous les alliés ou sujets, quelque nom qu’on leur donne, Latins, Alliés
ou Fédérés ( Latini , Socii , Fœderati ) ; bien qu’entre
eux il existe des différences et des degrés, comme on l’a vu, de même qu’il en
est de notables entre les citoyens parfaits, et les citoyens sans suffrage ( cives
sine suffragio , jure Cœritum , Ariminensium , etc.). – On
trouve souvent encore dans les auteurs le mot de déditices ( dediticii ),
mais qui s’applique à une classe sur laquelle nous aurons à revenir : V. livre
III, ch. XI, infra : hi qui quondam adversus populum Romanum armis
susceptis pugnaverunt et deinde vicit se dediderunt (Gaius, 4, 14). –

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